La nouvelle a été relayée avec plus ou moins de gravité selon les journalistes.
Comme je le disais en aout, on sentait la fin arriver depuis des mois au travers des divers bugs et services Microsoft qui ne fonctionnaient plus (Onedrive) et la désertion radicale des éditeurs tiers. J'ai même eu le Windows store indisponible un après midi entier (ma connexion fonctionnait bien).
Les mécréants n'ayant jamais utilisé un Windows Phone pourront nous pointer du doigt en faisant "Ah Ah!". En effet Microsoft débarque en grandes pompes en retard sur le marché des smartphones en déclarant que tous ses modèles seront suivi et auront les mises à jour de l'OS alors que ce ne fut pas le cas, et on se retrouve aujourd'hui avec l'abandon de la plateforme. Par contre un utilisateur de Windows Phone ne pourra qu'être attristé de cette nouvelle. Le matériel et l'OS étaient simples et efficaces, pas très chers et bien optimisés surtout si on le compare à Android qui demande aujourd'hui plus de ressources qu'un PC et dont les flagship dépassent les 1000€.
Pour la fin d'année, je vais devoir me résigner à acheter un smartphone Android. Le choix est quasiment déjà fait (Nokia 5), mais je compte garder le Lumia 950 encore quelques temps avant de m'en séparer.
AMD RX Vega64 et RX Vega56 en test (Hardware.fr)
Vega c'est la nouvelle génération de cartes graphiques qui vient d'arriver chez AMD. L'objectif est de se remettre à niveau face à Nvidia qui domine en terme de performances et d'efficacité énergique depuis 15 mois (sortie des GPU Pascal en mai 2016). En effet les GPU Polaris (RX400 et RX500) constituent un rapport performances/prix intéressant pour les gamers et les mineurs mais ils sont loin derrière les GTX1070, 1080 et 1080Ti.
Et il se trouve que le résultat est... mitigé car même si l'objectif est atteint (Vega56 // GTX1070 et Vega64 // GTX1080) la GTX1080Ti reste toujours sans concurrence. Pire encore, Vega est un gouffre à énergie :
Dans les jeux cependant, la consommation ne se fait pas oublier, la RX Vega64 étant clairement aux limites de consommation. C'est tout de même 60% de consommation de plus qu'une GTX 1080 FE, et plus que la Ti.
Le ventilateur de type blower a également beaucoup de mal à évacuer toute cette chaleur :
Le blower utilisé par AMD est particulièrement bruyant avec un bruit de roulement très distinct. Les deux Vega sont à la même enseigne dans ce test, passé 70° le ventilateur du blower tournant effectivement à pleine puissance.
Alors oui c'est pas fameux :/ 15 mois de retard, gourmand et bruyant, quel intérêt reste-t-il à Vega ? Et bien pour sa défense, voici quelques points à considérer :
- Nvidia a eu 15 mois pour peaufiner ses drivers, Vega débarque tout juste. Les mises à jour permettront de grappiller quelques %.
- La carte est intéressante pour les possesseurs d'écran Freesync.
- Phoronix mentionne l'excellent support des pilotes libres sur Linux, les déclarant même plus performants que les pilotes propriétaires.
- Le test porte sur la carte de référence mais il faut s'attendre à voir débarquer des modèles personnalisés par les fabricants, avec un refroidissement plus efficace et plus silencieux.
- AMD a une longueur d'avance dans le support de Vulkan et DirectX12 et mène le projet open-source GPUOpen, équivalent de GameWorks en libre (librairies permettant d'améliorer le rendu des jeux, par exemple le moteur physique).
- Au moins Vega permet de concurrencer les GTX1070 et GTX1080 inégalées depuis 15 mois en terme de performances.
Mon ressenti personnel est un peu pessimiste. Ce n'est pas la première fois qu'AMD sort une carte graphique en retard et plus gourmande que Nvidia même si les performances sont à niveau. J'ai envie de dire que c'est le cas depuis 2014 avec les R290X puis les R9 Nano et Fury. L'histoire montre que les gamers préfèrent avoir un bon équilibre performances/consommation/silence. De plus, 15 mois d'avance c'est long et beaucoup (comme moi) ont déjà craqué pour une GTX1070 ou 1080. Après le coup de fraîcheur apporté par RyZen il est dommage de voir qu'AMD nous refait du AMD...
Attention ce titre est volontairement putaclick. Je voulais réagir à ce journal Linuxfr qui m'a beaucoup inspiré : BTRFS ne serait plus le futur. On y apprend que Red Hat laisse tomber le support de Btrfs et il ne sera plus présent dans les futures versions.
Ce n'est pas très rassurant, car sans aller jusqu'à dire que Red Hat fait figure d'autorité dans le libre, leur rayonnement en terme de contribution est tellement important que la grande majorité des distributions décident souvent de faire les mêmes choix. Et c'est compréhensible, c'est une forme "d'union du libre" que certains réclament depuis des années et qui permet de mutualiser les correctifs et évolutions chez les mainteneurs.
Vous allez me rétorquer qu'avec Btrfs c'est différent car c'est un composant upstream de Linux et qu'il n'y a rien à faire en particulier pour l'utiliser, oui sauf que le problème se situe pour le support et le backport des correctifs. Red Hat supporte ses versions 10 ans, cela veut dire qu'il y a un énorme boulot pour intégrer du code récent et changeant dans un kernel stable figé. Beaucoup se reposent sur Red Hat / CentOS, donc si le premier lâche l'affaire, ils suivront.
L'abandon du support de Btrfs est aussi un message fort, en effet Red Hat doit répondre aux attentes de ses clients et c'est notamment ce qui a provoqué le retour en force de xfs que je pensais obsolète depuis des années. Donc il semble qu'il n'y a pas de demande sur le marché et dans les datacenter pour Btrfs. Pourquoi ? Je vais proposer quelques idées.
Personnellement, plus le temps passe et moins je vois d'intérêt à Btrfs. Présenté comme un super système de fichiers moderne de la mort qui tue, son développement semble interminable puisqu'il a débuté en 2007 ! Et non seulement il n'est toujours pas stable, mais en plus toutes les fonctionnalités ne sont pas encore présentes. Sans rentrer dans le détail des possibilités du fs, on se rend compte que presque tout est déjà faisable aujourd'hui avec mdraid et lvm. Et je ne parle même pas de ZFS qui est à des années-lumière devant sur tous les points, qui est stable, éprouvé, et qui rencontre un certain succès. J'en veux pour preuve qu'il est entré dans les dépôts Debian, Ubuntu, et qu'il était déjà présent depuis longtemps chez Archlinux. Même avec les problèmes de licence les distributions choisissent de le supporter !
Ma réflexion me mène donc à une question : Btrfs est-il déjà mort ? Ce projet interminable qui veut concurrencer ZFS sans en avoir les épaules a-t-il une chance de se faire une place ? Étant un convaincu et un fanatique de ZFS je ne pense pas. Les gens qui n'ont pas besoin de fonctionnalités avancées resteront sur ext4, fiable et performant, tandis que les autres se tourneront vers ZFS qui n'est pas si gourmand qu'on le dit et qui offre une souplesse inégalée en terme de gestion des disques, pool et données. Nous verrons ce que l'avenir nous réserve, peut-être qu'une autre distribution réussira à lancer Btrfs.
J'écris cet article pour donner mes impressions sur les premiers CPUs RyZen. Je n'en ai pas acheté pour le moment, mais j'ai suivi l'immense hype qui a précédé sa sortie ainsi que les premiers benchmarks très intéressants.
Analyse et Benchmarks chez Hardware.fr.
- Petit résumé : RyZen c'est la nouvelle gamme de CPUs de chez AMD, gravés en 14nm, avec 8 cœurs / 16 threads à prix abordable. En effet chez Intel il faut débourser ~1200€ (i7-6900K) alors que RyZen c'est max ~550€ (R7 1800X).
- Contrairement à Intel qui interdit l'overclocking sauf sur les modèles les plus chers, c'est totalement ouvert chez AMD et c'est un bon point.
- Je pense que la stratégie de RyZen est censée : plutôt que d'attaquer frontalement Intel sur les secteurs qu'il domine (i3, i5, i7 en 2 et 4 cœurs) AMD a choisi les 8 cœurs car il y a un marché à prendre.
- Les performances sur les applications multi-thread sont excellentes et talonnent - voire dépassent - celles de Intel, ce qui lui donne un excellent rapport performances / prix.
- Les performances sur le gaming sont clairement décevantes, mais des améliorations sont possibles.
- Il semble y avoir des problèmes de latence et de bande passante dans le sous-système de mémoire et le cache L3, ce qui provoque les mauvaises performances dans les jeux.
- Des améliorations sont possibles sur les points suivants : Bios des cartes mères, désactivation du SMT dans les jeux, optimisations sur le scheduler du système d'exploitation pour ne pas saturer le sous-système de mémoire. Bugs de jeunesse ou problème de conception ? A voir...
- On attend les R5 et R3 qui auront moins de cœurs, ce qui leur permettra, en théorie, de monter plus haut en fréquence et offrir de meilleures performances sur les jeux vidéo.
Dans l'ensemble je trouve RyZen très intéressant. C'est le meilleur rapport performances/prix dans le domaine applicatif par contre côté jeux vidéo ce n'est pas encore ça, le maître incontesté reste le Intel i7-7700K mais la plateforme étant jeune on peut espérer des améliorations rapidement. A suivre de près.
Quelques journalistes peu informés ont sauté sur une faille Linux pour tenter de monter un buzz à l'aide d'articles bien putaclicks. En effet il semblerait que le maintient de la touche Entrée au démarrage, sur un système protégé par le chiffrement Luks, permet d'accéder à shell root. Il n'en fallait pas plus pour voir fleurir de nombreux articles :
Mention spéciale pour Tom's Hardware et ses "millions de systèmes Linux" ...
Non, cette faille ne permet pas de contourner le chiffrement
Et heureusement, vous imaginez le malaise si une touche entrée suffit à péter un chiffrement AES ? Cette faille ouvre un shell root, mais les partitions chiffrées restent chiffrées. Donc non, on ne contourne pas le chiffrement.
Elle requiert un accès physique
Et à partir du moment où vous avez l'accès physique à une machine, il existe de nombreux moyens d'ouvrir un shell root. En voici deux exemples :
- Booter un LiveCD puis faire un chroot sur le disque
- Extraire le HDD et le brancher dans un autre ordinateur, puis utiliser un chroot
Donc c'est tout sauf une nouveauté, et c'est pour ça qu'on met les serveurs dans des salles sécurisées.
Conclusion
C'est un pétard mouillé qui est plus un bug qu'une véritable faille.