3 mois sans voiture
Rédigé par uTux 3 commentairesEn panne depuis début juin et en attente du prochain véhicule qui devrait arriver en septembre, j'apprends à vivre sans voiture. J'habite en ville donc je ne me plaint pas, j'allais déjà au boulot à vélo et je connaissais déjà les principales lignes de transports en commun pour les déplacements ponctuels donc je le vis plutôt bien.
En revanche c'est un peu plus compliqué pour les sorties hors de la ville. On peut contourner le problème avec le covoiturage ou le train mais il faut voyager léger et se contraindre à des horaires d'aller et de retour. Et le soir c'est encore plus compliqué, j'aimerai sortir de la ville pour observer le ciel à la campagne mais avec le matériel d'astronomie à trimbaler c'est juste impossible.
L'autre aspect difficile c'est le ravitaillement. Même si j'habite pas loin d'un supermarché, faire les courses à pied n'est pas très agréable car on a vite fait de se retrouver à porter un sac très lourd sous un soleil de plomb. Et du coup il est hors de question d'aller acheter le moindre meuble à Ikea :/ Pour les courses j'ai opté pour un sac à roulettes, c'est pas très swag mais ça me facilite grandement la vie. Pour les meubles il reste l'autopartage que je n'ai jamais essayé mais dont les tarifs sont assez intéressants pour des besoins ponctuels (surtout que le carburant + stationnement sont inclus).
Je dois tout de même admettre qu'il y a des aspects positifs, par exemple à force de rouler à vélo je perds plus facilement du poids. Et puis les déplacements sont plus zen, pas d'embouteillages, pas de parking à payer, le vélo est l'un des derniers moyens de transports où on fout à peu près la paix fiscalement à l'usager.
Être privé de voiture est une expérience intéressante parce que cela remet en cause notre rapport aux transports. Mon point de vue de citadin est qu'on peut se passer de voiture pour le boulot mais pas pour les sorties, il faut faire une croix sur bon nombre d'activités. Et si j'habitais en campagne ce serait pire, car dans un pays où le boulot se trouve dans les grandes villes et où les services désertent les campagnes pour se centraliser, un véhicule est d'autant plus indispensable.
C'était une réflexion de comptoir.