Je me suis inscrit assez tard sur Facebook - début 2018 - et l'expérience aura duré un peu moins de 3 ans.
Les raisons qui m'ont poussé à me désinscrire :
- C'est con, mais le problème des réseaux sociaux est qu'il y a d'autres gens et rares sont ceux qui ont des choses intéressantes à dire, surtout en cette période anxiogène où la mode est aux complots et aux critiques en tous genres. Je me suis rendu compte que j'avais fini par masquer quasiment tous mes contacts pour ne plus voir leurs publications. C'est la raison la plus importante de mon départ.
- Un peu le même problème que Diaspora à savoir une présentation qui ne tire pas parti des écrans larges et oblige à scroller en permanence. L'ergonomie est misérable puisque personnellement j'ai toujours eu énormément de mal à retrouver des posts un peu vieux, je ne comprends rien à la manière dont le fil d'actus est trié.
- Des problèmes de performances, avec tout d'abord un site lourd et peu réactif mais aussi des temps de chargements trop important des ressources statiques (comme les images). Je rencontre aussi un bug avec Firefox ESR qui rend l'outil de messagerie instantané quasiment inutilisable, m'obligeant à passer sous Chrome.
- La publicité. Que ce soit pour un jeu free to play débile ou encore une grande enseigne de supermarché qui vous rappelle l'importance d'acheter des produits locaux et naturels, non merci.
- Le matraquage de messages du gouvernement, par rapport au port du masque par exemple. Je n'ai rien contre, mais on y a droit à la télé, à la radio, dans les rues, dans les entreprises, sur youbube, dans les discussions avec les proches... c'est bon on a compris, stop. Si j'ai envie de me ronger les ongles devant un compteur de morts du COVID je peux aussi allumer BFMTV (ou lire n'importe quel journal).
Pour en dire du positif :
- Les communautés, assez complémentaires des forums. Si par exemple vous êtes un passionné d'informatique vintage, il y a de très nombreux groupes où discuter et poser des questions.
- Trouver des gens. En tant que réseau social le plus populaire c'est ici que vous pourrez renouer contact avec d'anciens amis, collègues ou camarades.
- Les pages des magasins, boutiques et associations. Pour ceux qui n'ont pas l'envie ou les moyens de faire un site Internet, Facebook est un bon backup.
Il n'est pas exclu que je revienne un jour, si le service évolue en bien.
J'ai vécu le boom de Facebook (2007 en France?) mais j'ai toujours refusé de m'y inscrire. A cette époque j'étais déjà à fond dans Linux et le logiciel libre et il y avait une ambiance anti-conformiste (justifiée ou non) qui voulait qu'on ne s'inscrive pas sur les vilains services hébergés et propriétaires. A la place il fallait favoriser les solutions décentralisées et libres telles que Jabber (rires dans la salle). Ce n'est pas faux, le scandale PRISM et les fuites de données régulières sur différentes plateformes nous ont prouvé tout cela.
Mais en 2007 j'avais 20 ans, aujourd'hui je vais sur mes 31 ans et ma vision de l'informatique a beaucoup évolué. Je suis plus ouvert aux compromis et curieux de découvrir certaines choses auxquelles je n'ai jamais touché. Car au final quand on écoute Stallman et qu'on refuse toutes les nouvelles technologies, on se retrouve un peu seul sur le plan numérique, on perd de vue les gens avec qui on discutait avant et qui ont franchit le pas. Un réseau social c'est bien pratique pour rencontrer des gens, discuter et rester en contact. Par exemple quand on fréquente des groupes ou des associations, Facebook est souvent cité: "tu cherche du monde motivé pour l’entraînement marathon? Poste un message sur notre groupe". Plus j'y pense et plus je me dis pourquoi pas.
2018, année de mon inscription sur Facebook?
Les réseaux sociaux existent depuis plus de 10 ans et leur succès est indéniable. En revanche leur réputation est plutôt mitigée. Gadget inutile pour certains, repaire d'ados qui passent leur journée à partager des vidéos de Maitre Gims pour d'autres, passe-temps quand on a rien à faire au boulot... et c'est sans compter les nombreuses critiques sur la vie privée, Richard Stallman déclare à ce sujet : « Facebook doit être éliminé pour protéger la vie privée ».
Néanmoins les réseaux sociaux sont un formidable outil de communication. Les idées s'échangent, les avis, des groupes ou des mouvements se forment. Lors des révolutions tunisiennes et égyptiennes en 2011, les citoyens les ont utilisé pour organiser les manifestations et tenir au courant le reste du monde des événements graves qui se déroulaient. D'ailleurs l'une des premières mesures de l’Égypte pour enrayer la révolution fut de bloquer Twitter, ce qui montre bien qu'il était gênant.
En France alors que le pays traverse une crise sociale ce sont également les réseaux sociaux qui relaient les informations : manifestations, violences (des deux côtés), mouvements à venir, revendications, la masse en colère est beaucoup plus représentée qu'à la télévision.
En appelant à la "disparition" de Facebook, Richard Stallman ne condamne-t-il pas un excellent outil pour la démocratie ? N'est-ce pas là une idée réactionnaire alors que ce réseau social existe depuis plus de 10 ans ?
Je ne suis pas inscrit sur Facebook ou Twitter car je n'en ai jamais ressenti l'utilité et j'ai toujours été rebuté par les problématiques de respect de la vie privée dont on ne peut nier la réalité. Mais je reconnais leur utilité et leurs qualités et pense que si ils disparaissaient nous aurions beaucoup plus de mal à nous exprimer.