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🇰🇷 La Corée du Sud à Vélo (voyage 2024) 🇰🇷

Rédigé par uTux 4 commentaires

Avec madame Utux, nous avions prévu de retourner en Corée du Sud au printemps pour des raisons familiales, j'en ai donc profité pour y caser mon périple annuel à vélo. Ainsi j'ai traversé le pays en roulant de Incheon 인천 jusqu'à Busan 부산 en 7 jours et à peu près 700 km.

J'ai effectué ce périple à la fin Mars / début Avril en pleine période de fleuraison des cerisiers (qui sont blancs et pas roses) avec un climat idéal car pas trop frais en cas de pluie, et pas trop chaud quand il y a du Soleil 🙂. Une très bonne expérience dont je vais essayer de faire un retour ici.

Une carte interactive doit s'afficher juste au dessus. Le fond par défaut est Openstreetmap mais vous pouvez baculer sur "ESRI" (à l'aide du bouton de layers sur la partie supérieure droite) si vous voulez les noms romanisés.

Mon petit passeport !

La Corée a mis en place des itinéraires cyclables le long des fleuves, de la côte Est, et de l'île de Jeju 제주도. On parle de "4 Rivers" ou "Cross Country" selon le parcours réalisé et il est possible d'acheter un "passeport" (optionnel bien sûr) pour 4500 KRW - actuellement 3,04 Euro - sur lequel vous allez pouvoir apposer des petits tampons à chaque étape. Ces checkpoints ou "certification center" sont des cabines téléphoniques rouges dans lesquelles se trouve un tampon encreur unique.

Passeport
A l'arrière plan, l'une des cabines à rechercher pour tamponner son passeport.

Le passeport est nominatif et peut être acheté à différents endroits. Personnellement je l'ai pris au Ara West Sea Lock, mon point de départ. Le site KoreaByByke (non officiel) donne également beaucoup de ressources utiles. Ce passeport permet d'obtenir un diplôme en complétant les parcours ainsi qu'une médaille mais cette dernière est payante.

Mon périple

De Incheon 인천 à Séoul 서울

Cet itinéraire est idéal pour commencer car la route est majoritairement dédiée aux vélos, très plate, et peuplée de toilettes et supérettes quasiment tous les kilomètres 😄 ! On y croise également beaucoup d'autres cyclistes mais aussi des piétons, ce qui semble-t-il a justifié la mise en place de ralentisseurs (전전히) mais aussi de... speed cam ! Et oui il y a des radars mesurant la vitesse des cyclistes et leur demandant de ralentir si leur vitesse dépasse 20 km/h. On rejoint rapidement le fleuve Han (한강) qui traverse Séoul 서울.

Bien que l'itinéraire officiel ne s'aventure pas dans Séoul 서울, j'avais décidé d'y faire un crochet pour visiter quelques lieux emblématiques et y passer la nuit. Ainsi j'ai pu monter jusqu'à la Seoul N Tower (200 mètres de côte), j'ai traversé le quartier touristique Myeong-dong 명동 (mauvaise idée à vélo) pour enfin arriver jusqu'à Gyeongbokgung 경복궁 (le palais royal). Malheureusement, la circulation à vélo dans Séoul 서울 est difficile car il y a très peu d'infrastructures 😕.

Cheonggyecheon
Cheonggyecheon 청계천, incontournable à Séoul 서울.

De la pluie, des travaux et la campagne.

Sortir de Séoul 서울 fut plus facile que prévu car j'ai suivi Cheonggyecheon 청계천 qui est longé par deux pistes cyclables. J'ai traversé le fleuve Han en empruntant un pont réservé aux trains et aux vélos, m'offrant au passage une vue sur la Lotte World Tower.

Lotte world tower
Traversée du fleuve Han, avec la Lotte World Tower visible.

Après la traversée, j'ai mis le cap vers l'est direction Yangpyeong 양평. C'est en m'éloignant de la ville que j'ai découvert les magnifiques paysages de Corée avec ses vallées montagneuses et le majestueux fleuve Han. Seul bémol : la pluie qui masque l'horizon lointain, gâche les photos, et rend le parcours moins agréable. Ainsi dès la moitié de l'étape j'étais trempé avec mes genoux et mon vélo couverts de crasse 😕.

J'ai tout de même fait un petit crochet à Dumulmeori 두물머리 qui offre un point de vue sur la confluence de Bukhangang 북한강 (rivière Han du nord) et Namhangang 남한강 (rivière Han du sud) . "두" signifie "deux" (abrégé), "물" se traduit en "eau" et "머리" c'est la tête, le nom est donc très parlant 🙂.

Dumulmeori
Point de vue à Dumulmeori 두물머리 avec la météo désastreuse.

L'itinéraire est majoritairement composé de routes cyclables dédiées et sécurisées avec notamment d'anciennes voies ferrées reconverties. L'avantage de ces dernières est qu'elles sont plates et bénéficient de tunnels pour traverser les reliefs. Mais tout n'est pas si rose puisqu'une section d'une dizaine de kilomètres était fermée pour cause de travaux, m'obligeant à improviser et à faire un détours 😐. La Corée étant un pays montagneux, je me suis retrouvé en pleine campagne à pousser mon vélo à la main dans des côtes infâmes en espérant ne pas être obligé de revenir en arrière.

Campagne
Une route de campagne en Corée

Après une nuit à Yangpyeong 양평, j'ai mis le cap vers Chungju 충주. La pluie a malheureusement persisté et je me revois encore en train de pédaler, trempé et couvert de boue avec les doigts de pieds gelés alors qu'il n'était même pas encore midi 😣.

Corée sous la pluie
La Corée sous la pluie. Au moins la photo est belle !

Point surprenant : en Corée on trouve souvent des véhicules sur les voies dédiées aux vélos. J'en ai même vu s'arrêter pour retirer les poteaux censés leur bloquer le passage puis les remettre derrière 😮. Ainsi il n'est pas rare de se faire doubler par par une dizaine de voitures au cours de la journée (heureusement la plupart roulent lentement).

Le trajet est également marqué par de nombreux barrages avec un certain nombre de ceritification centers à ne pas rater afin d'avoir vos petits coups de tampon. Le dénivelé commence à se faire sentir mais rien de bien méchant pour l'instant, les vraies montagnes arriveront plus tard !

Yeojubo"
Yeojubo 여주보

La pluie s'est calmée en fin d'étape mais j'ai affronté ma première crevaison à la roue arrière 😢. Par chance, j'étais près d'une boutique de location de vélos, j'ai donc pu emprunter une pompe à pied pour regonfler ma roue plus facilement après avoir remplacé la chambre à air. Ils m'ont aussi permis de re graisser ma chaîne car cette dernière commençait à grincer après 2 journées passer à rouler sous la pluie. Les Coréens sont des gens très sympathiques qui ont tout fait pour m'aider ou me soutenir moralement pendant que je changeais ma roue 😇 !

Direction Sangju 상주, du Soleil et des montagnes.

Pour mon 4e jour de voyage la pluie s'est enfin calmée et a laissé place au Soleil ! J'ai ainsi pu commencer à profiter des paysages, surtout lorsque je suis passé à Sujupalbong 수주팔봉 avec un sublime point de vue, un pont suspendu et des chutes d'eau.

Sujupalbong
Sujupalbong 수주팔봉.

J'avais également prévu un détours pour voir Suok Falls (d'autres chutes d'eau) mais j'ai zappé car j'affrontais une montagne avec une ascension de 600 mètres... et oui, ça commence à grimper sérieusement ! D'après mes cartes il s'agit de la montagne Jolyeongsan 조령산. L'ascension m'a pris une bonne heure en petite vitesse avec des pauses, mais une fois en haut j'ai pu admirer le point de vue avant d’entamer une interminable descente.

Jolyeongsan
Point de vue après l'ascension de Jolyeongsan 조령산

Bien plus tard dans la journée j'ai à nouveau crevé mon pneu arrière, et n'ayant plus de chambre à air de remplacement j'ai du faire un détour par un magasin de réparation (pas loin heureusement). J'ai pu discuter avec un Coréen parlant très bien l'anglais et ce dernier a demandé au propriétaire de la boutique de me faire une ristourne :) J'ai pu re faire mon stock de chambres à air de spare.

Mon étape du soir était à Sangju 상주, dans une guest house Hanok 한옥 que j'avais repéré sur Naver. Cette dernière était en fait une ferme tenue par 2 propriétaires âgés ne parlant pas un mot d'anglais et proposant une "pension" (repas + nuitée + lessive) à 70 000 KRW. Le moins que je puisse dire est que ce fut une expérience atypique et enrichissante : l'hygiène à la Coréenne (une paire de claquettes pour le salon, une autre pour la chambre), les douches dans un bâtiment extérieur non chauffé (mais l'eau si), le chien attaché par une grosse chaîne, et la nuit sur un futon à même le sol. Je recommande 👌.

Hanok
L'expérience Hanok 한옥

Des crevaisons et des coups de Soleil

Au moment de partir, j'ai découvert que mon pneu arrière était dégonflé, arf. Il semble que l'air s'échappait à la base de la valve, j'ai donc du procéder au remplacement de la chambre à air. Point positif : la météo avec un temps très ensoleillé, ce qui m'a d'ailleurs valu des coups de soleil au visage, car je ne m'attendais pas à cela en cette période !

Le chemin vers Daegu 대구 est plutôt plat et j'ai pris beaucoup de plaisir à pédaler, cependant j'ai encore crevé, décidément. A chaque changement de chambre à air j'examinais mon pneu et j'y passais les doigts à la recherche de déchirures ou d'objets pointus plantés dedans mais je ne trouvais rien de probant. Et alors que je galérais avec ma pompe minuscule pour regonfler mon pneu, un cycliste coréen m'a prêté un gonfleur électrique portatif. Il m'a permis de gonfler sans effort mon pneu à la bonne pression. Encore un exemple de la gentillesse des Coréens !

Daegu 대구 était mon étape mais je n'ai pas vraiment eu l'occasion de visiter car la ville est vraiment immense et je ne voulais pas trop m'éloigner de mon itinéraire. C'est le grand paradoxe de la Corée : le pays est petit, mais les villes sont immenses.

Le sud, ça grimpe.

Au petit matin, j'ai encore trouvé ma roue arrière dégonflée 😓 Un peu agacé, j'ai inversé les pneus avant et arrière, car je soupçonnais que ce dernier soit usé même si visuellement je ne trouvais rien. Et ce fut une bonne décision car je n'ai plus eu aucune crevaison pour le reste du voyage.

De quoi faire un magnifique fond d'écran.

Cette étape fut marquée par des paysages sublimes mais aussi 2 montagnes à passer, bien qu'il soit possible de "tricher" pour l'une d'elles en empruntant la route des voitures qui bénéficie d'un tunnel. J'ai choisi d'affronter les montagnes mais je les ai faites à pied car elles étaient trop agressive et je voulais économiser mon énergie et mon eau. Petite surprise sur le chemin : un temple bouddhiste (Musimsa - 무심사) au milieu de nulle part, avec un haut parleur qui diffuse des mantras.

Direction Busan 부산 !

Après une nuit dans un Motel à Namji-Ri 남지리 j'ai entammé ma 7e et dernière étape vers Busan 부산.

Busan
Les cerisiers en fleurs à Busan (couleurs naturelles).

L'arrivée à Busan 부산 est spectaculaire car on roule sous des cerisiers en fleurs pendant une dizaine de kilomètres. Cela est aussi un inconvénient car il y a de très nombreux piétons à esquiver, il faut parfois même marcher, la progression est donc difficile, mais c'est magnifique !

A la fin du parcours, j'ai obtenu un sceau sur mon passeport ainsi qu'un certification pour avoir accompli le "Cross country road", j'en suis fier !

Préparation et organisation

Louer, ou emmener un vélo ?

Personnellement, j'ai choisi la première option, principalement pour m'éviter les galères du transport (avion, métro, train) et parce qu'il ne me serait utile que 1 semaine alors que le voyage devait durer 1 mois. J'ai loué un vélo chez Bike Rental Korea et j'en ai été satisfait :

  • Un interlocuteur anglophone très sympa (par mail et KakaoTalk) qui donne volontiers des conseils.
  • Le vélo de route AL3 est correct (freins à disque + points d'accroche de bagages à l'arrière) et le casque, les phares et l'antivol sont fournis. De plus il y a un support Garmin (j'ai pu y mettre mon Edge 540 S). En option on peut aussi louer des sacoches et un kit technique.
  • La boutique propose un service (payant) de livraison et de collecte du vélo à Incheon 인천, Séoul 서울 et Busan 부산. Il faut juste trouver un hôtel ou une guest house qui accepte de le stocker si vous ne pouvez pas être présent.
  • Paiement Pro par Paypal avec facture.

Le coût de la location n'est pas négligeable (c'est plus cher qu'emmener son propre vélo en avion) mais cela m'a épargné toute la logistique de l'avant et l'après voyage. J'ai juste du emmener ma tenue de vélo et mon GPS Garmin, c'est tout.

Itinéraire et étapes

J'ai utilisé comme d'habitude visugpx avec les fonds de carte Opencycle. Les itinéraires cyclables de Corée y apparaissent en rouge, il est donc facile de créer son tracé. Pour la recherche de points d'intérêts et l'analyse de routes, il faut utiliser Naver car Google Maps n'est pas très à jour. Cela demande de la patience car l'interface est en Coréen et il n'y a pas de CDN en Europe donc c'est lent à charger, mais en revanche les infos sont à jour !

Habituellement, je réserve tous mes logements à l'avance (hormis les camping) pour être sûr d'avoir un endroit où dormir, mais en Corée ce n'est pas aussi simple car beaucoup d'hôtels / guest house n'ont pas de site web en anglais, voire même aucun site du tout. Une première solution est de passer par Booking.com mais là encore il n'y a pas toujours de résultat dans la zone où vous voulez dormir. Si c'est le cas, cherchez simplement un quartier dans lequel il y a de nombreux motels (모텔) car vous y trouverez toujours une chambre. Les tarifs sont raisonnables (50,000 KRW la nuitée soit €34) et on y dort très bien. Par contre n'oubliez pas vos bouchons d'oreille car ces établissements sont très prisés des couples qui ne veulent pas seulement dormir.

La langue

En dehors des zones touristiques des principales "grosses" villes (Séoul, Incheon, Busan...) les gens ne parlent pas anglais, vous allez donc miser à fond sur les applications de traduction, avec des résultats aléatoires, mais ça fait partie de l'aventure.

Vous pouvez aussi essayer d'apprendre le Hangeul si vous en avez la motivation, cela vous permettra de lire les panneaux et les enseignes surtout qu'il y a beaucoup d'anglicismes tels que "모텔" (littéralement "Motel") ou "커피" (KeoPi : Coffee).

Le Hangeul est plus accessible qu'il n'y paraît car c'est un alphabet phonétique ne comprenant "que" 40 caractères dont la moitié sont des combinaisons (consonnes doubles ou voyelles composées). Il a d'ailleurs été conçu pour être accessible au peuple par le roi Sejong que les Coréens apprécient beaucoup.

Avec quelques minutes de révision par jour, vous pouvez l'apprendre en quelques semaines, cela vous permettra de lire phonétiquement le Coréen.

Astuces et retours sur mes voyages en Corée

En vrac :

  • Monnaie : Elle est très utilisée en Corée, trouvez un ATM dès votre arrivée à l'aéroport et n'hésitez pas à retirer 500 000 KRW (~339 Euros) si votre séjour dure plus de 2 semaines. Attendez vous à 3000 - 6000 KRW de frais cependant.
  • Carte bancaire : Carton rouge pour Boursorama car ma carte n'a fonctionné que pour 50% des paiements. J'ai écrit au support mais ai reçu une réponse générique à côté de la plaque. En solution de secours je payais en liquide ou alors avec une autre carte bancaire qui elle a parfaitement marché 100% du temps (mais avec une banque qui prend des frais).
  • Internet : Achetez une SIM prépayée chez KT ou LG U+, ils ont des comptoirs à l'aéroport d'Incheon 인천. Mieux : commandez une eSim en ligne si votre téléphone est compatible, c'est le plus simple. Il faut une connexion à internet pour l'activer, mais il y a du free wifi à l'aéroport.
  • Transports : Achetez une Tmoney card, vous pourrez l'utiliser dans tous les transports en commun du pays, et vous pourrez la recharger dans les épiceries, c'est vraiment cool.
  • Smartphone : Installez Kakao Map, il vous donnera les directions, temps d'arrivée des bus & trains, et même une estimation du coût des voyages en taxi.
  • Culture : Les coréens préfèrent dire "mer de l'ouest" plutôt que "mer de Chine". Idem pour la "mer de l'est" plutôt que la "mer du Japon". Soyez attentif aux gestes des mains quand vous donnez ou recevez des choses.
  • Nourriture : Très difficile pour les végétariens (mon cas) et quasi impossible pour les Végans. Heureusement je mange du poisson et des œufs, ce qui m'a plusieurs fois dépanné. J'ai aussi fait quelques petites entorses quand la situation l'exigeait car il faut savoir s'adapter aux autres cultures.
  • Pollution : La Corée est un pays très pollué, il y a un smog présent quasiment tous les jours et les habitants évitent de sortir quand il y a trop de micro particules.

La Corée sans filtre.

Beaucoup de français ont une vision idéalisée de la Corée principalement focalisée sur les traditions, la culture, l'hygiène, la politesse, et les productions musicales & audiovisuelles. En vrai tout n'est pas rose et on ne peut pas occulter certaines choses que l'on voit en sortant des circuits touristiques et des grosses villes.

Tout d'abord, il y a beaucoup de pauvres, principalement des personnes âgées qui continuent à travailler et habitent dans des maisons en tôle. Dans les grandes villes comme Séoul on les voit ramasser les détritus sur la route ou tenir des stands de street food à longueur de journée. Dans la campagne, on les voit assis dans l'herbe (probablement) à la recherche de racines servant à la cuisine ou pouvant être revendues sur les marchés.

Ensuite il y a la pollution qui est très visible, déjà avec le smog mais aussi avec les quantités importantes de déchets qui longent les rivières et les fleuves. Le premier point n'est pas prêt de changer car les infrastructures routières ne prennent en compte que les voitures. Je pense que le détail qui m'a le plus choqué est qu'il n'existe pas de rues piétonnes, il y a tout le temps des voitures même quand l'endroit ne s'y prête pas (quartier touristique, présence d'un marché, etc). Entre ça et les éclairages nocturnes excessifs, on peut dire que la Corée ne se préoccupe absolument pas de l'écologie.

Et en dernier point, la prostitution. Ce métier étant interdit en Corée, il est caché mais omniprésent. Ainsi le sol devant les hôtels et motel est jonché de petits flyers avec des numéros à appeler pour avoir un peu de compagnie, et il y a également de très nombreux "Norebang" 노래방 (équivalent Coréen du Karaoké) tout autour, ces derniers étant réputés pour les hôtesses+++ qu'ils mettent à disposition des clients. En soit je n'ai rien contre ce métier mais il est contrôlé par les mafias et divers proxénètes.

Impressions et conclusion

Je fais du cyclotourisme depuis 8 ans et ce voyage en Corée fut le plus compliqué à préparer, le plus dépaysant à rouler, mais aussi le plus gratifiant à compléter. La météo humide et les routes montagneuses m'ont posé un sacré challenge mais heureusement la beauté des paysages et la gentillesse des gens font que le voyage en valait largement la peine !

Ce fut aussi un excellent moyen de voir autre chose que les grandes villes ou les lieux touristiques et sortir des sentiers battus. J'ai également pu apprendre quelques mots et phrases en Coréen et j'ai aujourd'hui très envie de continuer à apprendre la langue car j'aurais aimé pouvoir discuter de manière fluide avec les locaux.

Précédents voyages

🇰🇷 Souvenirs de Corée - JeonJu, Naejangsan, Suwon 🇰🇷

Rédigé par uTux Aucun commentaire

Article précédent : 🇰🇷 Souvenirs de Corée - Séoul 서울 🇰🇷.

Le voyage organisé n'a duré qu'une semaine mais nous avions prévu de rester 15 jours de plus pour pouvoir visiter le pays avec un peu plus de liberté. A ce propos il y a deux choses à savoir : 1) les hôtels ne sont pas cher en Corée (on en trouve des très corrects à 35 euros la nuit) et 2) les transports en commun sont très développées. Ainsi le métro couvre Séoul et sa banlieue mais il y a aussi le "TGV" Coréen : le KTX (Korea Train Express). Grâce à ce dernier nous avons pu descendre à JeonJu ( 전주시 ), une ville qui nous avait été chaudement recommandée.

vue sur Jeonju
Coucher de soleil sur le quartier traditionnel de JeonJu / 전주시.

Là bas nous avons tenté l'expérience Hanok ( 한옥 ) (la ville est célèbre pour son village traditionnel) dont la principale chose que l'on retient c'est que l'on dort par terre sur un futon ! Si vous y allez en hiver, sachez que le sol est chauffant dans la plupart des logements en Corée (et à l'inverse il y a la climatisation l'été). Parmi les activités à faire à Jeonju : visiter le musée national, faire un tour au grand marché, voir la La porte de Pungnam, l'École confucéenne, manger un bibimbap, et bien d'autres choses. Mais attention : très peu de gens parlent anglais là bas, pas même les commerçants. Sortez les applications de traduction !

Futon au sol
L'expérience Hanok / 한옥.

Une autre destination que nous voulions visiter est le parc national de Naejangsan ( 내장산 ). Pour y aller on combine le KTX avec une course en taxi. Sachez que ces derniers ne sont pas chers du tout en Corée, il faut juste réussir à expliquer au chauffeur où on veut aller 😅 . L'application Kakao T permet de trouver un taxi.

L'entrée du parc est payante et s’étend sur plusieurs kilomètres, il faut donc prévoir un extra de marche avant même de commencer la vraie randonnée en montagne. Mais surtout le parc dispose de commerces pour se ressourcer avant de commencer l'ascension (ou après). Il y a également un "cable car" (téléphérique) mais il ferme assez tôt. La randonnée est d'une difficulté moyenne : ça grimpe (le plus haut sommet est à 763m) mais les chemins sont bien balisés et sécurisés (le plus souvent). Il faut juste faire attention à ne pas se faire surprendre par la nuit qui peut tomber assez vite et il n'y a aucune lumière, aucun refuge, rien.

Naejangsan
Naejangsan / 내장산 avec les couleurs d'Octobre.

En bon touristes non préparés, nous sommes redescendus dans l'obscurité à la lumière des téléphones. Nous en gardons néanmoins un excellent souvenir et c'est un endroit incontournable pour ses couleurs durant l'automne.

De retour sur Séoul, nous avons pu visiter la Seoul Tower (Namsan) ou encore la Lotte Tower qui culmine à 555 mètres ! Le métro (qui est extrêmement étendu) constitue un excellent moyen de visiter la région. Ainsi nous sommes ensuite descendus à Suwon ( 수원시 ) où on peut visiter la célèbre Forteresse de Hwaseong (de nuit, dans notre cas).

Forteresse de Suwon
Promenade de nuit sur les murs de la forteresse de Suwon.

A l'est de Suwon il y a un autre point d'intérêt à visiter : le Korean Folk Village ( 한국민속촌 ). C'est un grand parc à thème (entrée payante) dans lequel vous pouvez assister à des spectacles, animations, et visiter des reconstitutions d'anciens villages. Cela vaut le coup si vous voulez en prendre plein les yeux ou si vous appréciez la culture traditionnelle Coréenne.

Spectacle au Korean Folk Village.

Et puis le voyage est arrivé à son terme, il était temps de rentrer en France. Donc retour à Incheon pour y prendre l'avion direction Paris Charles de Gaules, avec un vol d'une durée de pas moins de 14 heures ! Soit 2 heures de plus qu'à l'aller, Aouch. J'ai l'impression que le jet lag est plus impactant dans ce sens car j'ai été fatigué plusieurs jours de suite alors qu'à l'arrivée en Corée une seule nuit m'avait suffit pour me recaler.

Ce voyage en Corée nous a laissé d'excellents souvenirs et nous espérons pouvoir y retourner prochainement.

🇰🇷 Souvenirs de Corée - Séoul 서울 🇰🇷

Rédigé par uTux Aucun commentaire

Ce billet a été écrit avec beaucoup de retard puisque le voyage date de fin 2022. J'ai beaucoup hésité car il sort de la ligne éditoriale de mon blog mais cet exercice écrit va m'aider car j'ai une mauvaise mémoire à long terme.

Note : sous Debian & Ubuntu, vous pouvez installer le package fonts-nanum si les caractères Coréens ne s'affichent pas correctement 😉.

Fun fact: Séoul ( 서울 ) se prononce "Seo - Oul" en Coréen.

Nous avons eu l'occasion de nous joindre à un voyage organisé ~ pour un prix dérisoire ~ avec Madame Utux et je dois avouer que j'ai beaucoup hésité car à cette époque je n'avais jamais vraiment voyagé en dehors de la France, j'avais (et j'ai toujours) la trouille de prendre l'avion, et je n'étais pas sûr de bien supporter un voyage à l'autre bout du monde où la barrière de la langue est énorme. Mais j'ai tout de même dit oui car il faudrait être bête pour rejeter une occasion de ce genre juste par peur de sortir de sa zone de confort.

Madame Utux n'avait pas de passeport et bien qu'elle ai initié les démarches 5 mois avant le voyage, elle n'a obtenu le précieux papier que 2 semaines avant le départ, au prix de très nombreuses relances par téléphone (à chaque fois qu'un agent de l'administration ne pouvait pas l'aider, elle lui demandait le numéro de la personne à appeler pour faire avancer les choses). Chose amusante, en Corée on nous a dit qu'une demande de passeport prend moins de 1 semaine, et que si ça dure plus longtemps alors "appelez la police" 😆.

Le trajet du Boeing 777. Notez l'évitement de la Russie.

Le voyage en avion a été vraiment long : 12 heures pour l'aller et 14 heures pour le retour, c'est beaucoup, d'autant qu'avec le changement de fuseau horaire nous sommes arrivés à 7 heures du matin heure locale, donc pas possible de dormir, il faut faire une nouvelle journée complète pour ne pas être décalé 😐.

Nous avons été accueillis à l'aéroport par un monsieur Coréen parlant très bien anglais chargé de nous donner les instructions pour arriver à notre hôtel, et son aide fut précieuse car il nous a aussi aidés à retirer de l'argent à un ATM et à acheter une carte SIM prépayée KT (Korea Telecom) pour avoir internet en 4G durant notre voyage. Nous avons découvert que la monnaie est très utilisée en Corée et que les cartes ne passent pas partout. La devise est le Won ( 원 ) ou encore KRW et les montants sont énormes (1 EUR = 1428 KWR quand j'écris cet article). Donc vous vous trimballez avec des billets de 10 000 KWR voire même 50 000 KWR 😉

La propreté des transports en commun.

L'aéroport étant à Incheon ( 인천 ) nous avons du prendre le AREX (Airport Railroad EXpress) pour aller à Séoul ( 서울 ) et s'il y a une chose qui nous a marqués, c'est la propreté des transports en commun. Pas de tags, pas de saletés, pas de vitres grattées, toutes les surfaces sont blanches brillantes, on pourrait presque manger sur le sol. C'était un sacré contraste par rapport au métro parisien que nous avions pris la veille.

Bien qu'étant très fatigué (je n'ai pas dormi dans l'avion ni même la veille à cause du stress) j'ai admiré les paysages pendant le trajet. En fait j'étais surtout émerveillé à l'idée d'être à l'autre bout du monde avec une horloge à +7 heures d'avance sur la France. Une des premières choses qui m'a marqué est la pollution car il y a un smog permanent en Corée, peu importe l'endroit, et Séoul ( 서울 ) est particulièrement impacté.

Vue sur Séoul ( 서울 ) avec le smog (plutôt léger) et la Lotte Tower.

Difficile de décrire Séoul ( 서울 ) en quelques mots tant la ville est grande (presque 6x la surface de Paris) et les quartiers variés mais je me souviens avoir été marqué par l'immensité des rues et l'espace disponible pour circuler, on a jamais l'impression d'étouffer (même avec la pollution). Il y a aussi tous ces immeubles couverts d'écrans LCD géants qui contrastent avec des petits temples que l'on peut trouver régulièrement, ainsi que des ruelles plus rustiques où on peut trouver des petits stands qui vendent à manger. La ville est également entourée de montagnes.

Le métro nous permet d'accéder rapidement à des quartiers typiques de la ville: Itaweon ( 이태원 ) (là où il y a eu la bousculade), Hongdae ( 홍대 ), Gangnam ( 강남 ), ( Insadong 인사동 ) mais aussi à des lieux touristiques tels que le palais royal Gyeongbokgung ( 경복궁 ) ou encore la Séoul Tower. Nous avions des contacts sur place qui nous ont permis de visiter la ville en toute liberté et aussi de faire de la randonnée en montagne 🙂.

Notez d'ailleurs que si Google Maps permet de chercher des commerces et lieux d'intérêts, il est en revanche souvent incapable de générer des itinéraires. Il faut donc installer Kakao map ( 카카오 ) qui se révèle très utile dans le métro (il vous dit par exemple dans quelle voiture il faut monter pour sortir plus vite une fois arrivé).

Cheonggyecheon ( 청계천 ) la nuit.

Bien que la plupart des commerces et restaurants ferment tôt (on mange à 18h voire même avant), il y a tout de même une vie nocturne dans de nombreux quartiers. Ainsi il est possible d'acheter à manger, prendre un verre, danser, se faire prendre en photo dans un décors mignon, ou même assister à des événements. A Itaewon ( 이태원 ) il y avait un festival de street food avec des stands de différents pays. Pour la France, il y avait de la ratatouille, du bœuf bourguignon et du mousseux 😅.

Illumination typique des commerces la nuit. En haut à gauche, 노래방 signifie Karaoke.

J'ai de très bons souvenirs de Séoul ( 서울 ) en raison de sa richesse, son espace et ses transports en commun très agréables. Bien sûr l'effet "vacances" joue beaucoup, mais je préférerais probablement vivre là bas plutôt qu'à Paris. L'exercice physique permet de se dépenser et pour un végétarien comme moi on perd vite du poids.

Une suite à cet article arrivera peut-être si je suis motivé 🙂.

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