Note: Étant donné que je suis couvert par l'anonymat sur ce blog, je ne citerai pas le nom de l'hébergeur en question, par souci d'équité, et aussi pour éviter de m'attirer des ennuis. Je lâcherai le nom en cas d'escalade de la part de cette société.
Vers 2015 - 2016, inquiet de la loi Renseignement et du tour de vis sécuritaire en France, j'ai décidé de faire héberger mes services à l'étranger, afin d'éviter entre autres les boites noires que le gouvernement voulait faire installer sur les réseaux. Je me suis donc tourné vers un hébergeur aux Pays Bas, dont les prix étaient relativement intéressants, et j'ai pris un VPS (serveur virtuel privé, une VM quoi). J'ai souscrit à un paiement à l'année, avec renouvellement automatique, c'était plus simple pour moi.
Courant 2021, je décide de résilier ma souscription chez eux. La raison est que je migre chez Hetzner qui est moins cher, mais aussi que l'hébergeur néerlandais en question n'a pas de provider Terraform, alors que je gère toute mon infra avec ça. En Juin 2021, je me rends donc dans mon espace client et clique sur le bouton pour annuler le renouvellement qui doit avoir lieu en Août. Je ne reçois aucune confirmation de l'annulation, et en Août je suis informé que l'abonnement vient d'être reconduit de 1 an et que je dois payer €70. J'écris donc au service client en leur expliquant qu'il doit y avoir une erreur, puisque j'ai demandé à ne PAS être renouvelé. Ces derniers m'expliquent alors qu'ils ont bien reçu la demande d'annulation, mais que j'aurais du la formuler 2 mois avant:
Et oui, les CGU stipulent que pour les contrats de plus de 3 mois, il y a un préavis de 2 mois pour pouvoir annuler. Dans mon cas, j'ai demandé 1,5 mois avant, ce qui est trop peu, le préavis a donc couvert le renouvellement automatique, ce que je trouve clairement abusif. C'est d'autant plus incroyable quand on sait que la plupart des Cloud Provider sont capables de facturer à la seconde, avec une souplesse importante. Là on est clairement chez un hébergeur qui raisonne à l'ancienne.
J'ai donc refusé de payer et ignoré les relances, pensant qu'ils n'iraient pas plus loin pour une facture de €70 pour un client étranger. Ils ont pourtant mandaté une société de recouvrement, elle aussi aux Pays-Bas, pour me demander de régler ma facture, qui tout à coup est devenue €140 (je ne sais pas pourquoi). J'ai reçu plusieurs relances par mail, avec à chaque fois un montant plus élevé, au motif des frais engendrés pour la procédure. Bien entendu, ces relances indiquent que si je ne paie pas, ils iront en justice pour me faire cracher. Je me suis renseigné sur le pouvoir des sociétés de recouvrement, et il y a deux points importants:
La société n'a pas le pouvoir d'un huissier, elle ne peut pas vous mettre en demeure par un simple courrier, elle doit pour cela saisir la justice. Tout ce qu'ils peuvent faire, c'est vous casser les pieds (et encore).
Dans mon cas, la société de recouvrement est aux Pays bas, et ils n'ont que mon numéro de tél, leur pouvoir de nuisance est donc fortement limité. J'ai bon espoir que quelqu'un chez eux finisse par se rendre compte que pour €70, il vaut mieux laisser tomber, d'autant que je ne compte pas céder car je refuse de payer un hébergeur qui a décidé unilatéralement de me retenir 1 an de plus.
En 2017 j'ai acheté pour la première fois une voiture neuve, une Clio IV, c'était un petit plaisir de trentenaire. Aujourd'hui encore je la perçois comme "neuve" alors qu'elle a passé les 4 ans et son premier contrôle technique.
Au mois de Novembre, le démarrage a commencé à être difficile. Le démarreur peinait à lancer le moteur et était à deux doigts de s'arrêter, mais ça passait quand même. J'ai fait un tour de périphérique Nantais avec espoir de recharger la batterie. Sur le coup ça a semblé fonctionner, car le démarrage suivant s'est bien passé, mais le problème est réapparu dès le lendemain. Et bien entendu il n'a pas fallu longtemps avant que le démarrage ne soit plus possible du tout.
On a là le symptôme d'une batterie HS, après 4 ans, une durée de vie que je trouve plutôt faible mais qui est finalement conforme à la moyenne qui est de 4 à 5 ans minimum. Étant donné que j'ai un petit moteur essence de 0.9L, je pensais m'en tirer avec une batterie à 60€ chez Carrefour, mais c'était sans compter le Start and Stop. Pour ceux qui ne connaissent pas, c'est une feature du véhicule qui permet de couper son moteur à l'arrêt, et le redémarrer automatiquement lorsque l'on effleure une pédale.
Si vous vous demandez comment une batterie peut supporter 5-6 démarrages dans un trajet de 30 minutes sans mourir au bout de 1 mois, et bien vous avez raison de vous poser la question. Les véhicules disposant du Start and Stop nécessitent une batterie spécifique, à technologie EFB (Enhanced Flooded Battery) ou AGM (Absorbent glass mat). Bien entendu ces modèles sont plus chers.
Jetons un coup d’œil à la batterie d'origine :
L'information intéressante est : 12V - L2 EFB 60Ah 510A (EN). Elle diffère selon le modèle en place, mais voici les informations que l'on peut en tirer :
12V : la tension en Volt (waouh).
L2 : Format du "bac" ou "socket" comme j'aime bien dire. C'est l'emplacement physique où on installe la batterie. Voir la liste. En fait la Clio IV a un bac L3, mais la batterie est bien L2 (elle n'occupe donc pas toute la place).
EFB : Technologie. Enhanced Flooded Battery. Trahit la présence du Start and Stop.
60Ah : Capacité en Ampère-heure. Plus la valeur est élevée, plus la batterie peut fournir de l'énergie longtemps. Pensez à une bouteille avec sa capacité exprimée en litres.
510A : Pic de courant pouvant être supporté lors du démarrage du moteur (oui, ça fait plus de 6000 watt, c'est énorme).
En théorie, il faut donc remplacer la batterie par un modèle équivalent ou plus puissant, du moment qu'elle rentre physiquement dans le bac et que la polarité est respectée (le (+) et le (-)). En pratique, les constructeurs / revendeurs de batterie fournissent des listes de compatibilité, à partir du modèle de votre voiture, voire même à partir de la plaque d'immatriculation. Et c'est là que les informations peuvent prêter à confusion.
De nombreux catalogues constructeur / revendeurs recommandent une batterie de 70 Ah, au format L3 (donc plus grande), et à technologie AGM, ce qui est supérieur au modèle d'origine. Cela prête à confusion, car l'inévitable question est donc : pourquoi ma voiture neuve est-elle équipée d'une batterie dont les spécifications sont inférieures à celle des constructeurs de batteries ?
Je n'ai pas trouvé de réponse absolue ou officielle à cette question. Quelques possibilités :
Les constructeurs de batterie se basent peut-être sur le format du bac. Ma batterie est une L2, mais le bac est de taille L3, donc les catalogues vont recommander des batteries L3, plus grandes avec une capacité supérieure.
Lorsque plusieurs modèles sont possibles, les constructeurs vont recommander le modèle supérieur par défaut. Une batterie de capacité et technologie supérieure fera forcément l'affaire, même si plus chère.
Personnellement, j'étais un peu dérangé à l'idée de mettre une batterie surdimensionnée au simple motif que si elle est plus grosse et plus chère, elle sera forcément meilleure. Pour moi c'est un peu comme mettre une RTX 3080 dans un PC de bureautique, certes elle fera le boulot, mais une 1050 aurait largement fait l'affaire pour moins cher. J'ai donc fait le choix de rester sur un modèle similaire à la batterie d'origine :
Cette batterie coûte un peu moins de 100 euros sur Amazon, un tarif intéressant avec l'avantage d'être livré à domicile, un point important pour un objet qui pèse 15kg et quand on a justement pas de voiture opérationnelle pour aller le chercher. Les chaînes de garage (Feu V**t, Nor**to...) sont trop chères, la seule offre intéressante hors Amazon était une boutique spécialisée mais il me fallait aller à l'autre bout de la ville (20 km quand même).
J'ai déjà changé des batteries dans ma vie, mais cette fois je n'étais pas serein car certaines personnes mentionnent la nécessité de passer au garage pour un "coup de valise", étape nécessaire pour que le véhicule accepte la nouvelle batterie. Heureusement ce n'est pas nécessaire sur la Clio IV, il faut juste le code de l'autoradio, car celui-ci se verrouille en cas de perte d'alimentation.
Le remplacement de la batterie est assez simple, il existe pour cela des dizaines de tutoriels vidéo sur internet. Il faut effectuer les opérations dans le bon sens, et faire attention au petit tuyau d'évacuation des vapeurs acides qu'on a tendance à oublier et qui n'est relié à rien, il ne faut donc pas qu'il tombe. Je n'ai pas mis de graisse de cuivre sur bornes non plus.
Le problème est résolu et la voiture démarre sans problèmes.
Attention, le paragraphe suivant n'est sourcé par rien et est purement spéculatif: Je me pose des questions sur l'intérêt du Start and Stop. S'il permet des économies de carburant en ville où il y a de nombreux feux rouges et embouteillages, je me demande si ça en vaut bien la peine face à la durée de vie de la batterie. Son remplacement c'est 15kg de plomb qui sortent d'usine, et 15kg de plomb qui partent à la déchetterie, un désastre. J'ai maintenant tendance à désactiver le Start and Stop quand j'y pense.
J'espère que vous aurez apprécié cet article beaucoup trop long totalement hors sujet avec le blog.
C'est une mauvaise décision, et je vais essayer d'exprimer mon point de vue sans parler de Cancel culture car d'une part ce n'est pas mon intention, et d'autre part je pense que le but n'est pas réellement de protéger les créateurs, mais les intérêts des partenaires.
Tout d'abord, YouTube semble amalgamer les pouces rouges avec le harcèlement. S'il est vrai qu'une vague massive de dislikes peuvent avoir pour objectif de porter atteinte à une personne ou à une marque (voir Review bomb), c'est un phénomène très marginal, et plutôt dirigé envers les entreprises. Sony en a fait les frais avec son trailer Ghostbusters 2016 ou avec la première version du design de Sonic the Hedgehog sorti en 2020.
Ensuite, si le but est vraiment de protéger les créateurs du harcèlement, alors je pense que c'est une mauvaise décision, car sans le compteur de dislikes, les spectateurs iront poster des commentaires à la place pour exprimer leur opinion. A mon sens, un commentaire agressif est infiniment plus blessant qu'un pouce rouge. Et le pire dans tout cela, c'est que les créateurs voient toujours les dislikes dans leurs statistiques, ils ne sont justes plus affichés publiquement, donc le prétexte tombe complètement à plat.
Je ne considère pas les dislikes comme un outil de harcèlement, le but est simplement de donner un avis sur la qualité d'une vidéo, c'est une sorte de vote, et c'est très utile. Par exemple lorsque je recherche des tutoriels pour du bricolage, la note de la vidéo me permet de voir si l'auteur dispense de bonnes pratiques, ou si au contraire il n'y connaît pas grand chose. C'est donc pour moi une fonctionnalité importante de la plateforme qui disparaît.
Au final cette décision est une fausse solution à un problème qui n'en est pas un. La plateforme est gangrenée par des problèmes bien plus graves, en premier plan la rémunération des vidéastes. Si vous voyez de la publicité pour NordVPN ou RAID Shadow Legends dans toutes les vidéo, c'est parce qu'il est devenu quasi impossible d'être rémunéré par YouTube. Fred de l'émission Joueur du Grenierexplique par exemple que le simple fait d'avoir utilisé "le rire" de Michael Jackson (Thriller) a suffit pour Claim une de leurs vidéos. Le Claim, c'est quand un ayant droit s’accapare la totalité de la rémunération de votre vidéo, sous prétexte que vous utilisez un élément soumis aux droits d'auteurs. Même si vous utilisez un extrait qui dure 2 secondes, même si la loi française l'autorise (exceptions au droit d'auteur), c'est une entreprise qui touchera la totalité des revenus de la vidéo pour laquelle vous avez travaillé.
Pour conclure, cette décision unilatérale de retirer l'affichage des Dislikes est représentative de la politique désastreuse de la plateforme. Si vous voulez protester :
Installez uBlock Origin, coupez les vannes de la publicité qui ne sert qu'à rémunérer les ayants droits. Les vidéastes ne touchent déjà plus rien de toutes manières.
Demandez à vos vidéastes préférés d'aller sur d'autres plateformes, au moins en secondaire. Ils se plaignent sans arrêt de Youtube mais refusent d'aller voir ailleurs, par peur de perdre des vues ou de froisser leurs sponsors. Motivez-les.
Et c'est malheureusement tout ce que nous pouvons faire pour le moment. La plateforme jouit d'un monopole complet et n'a aucune concurrence. La télévision 3.0 est déjà là, et ce n'est pas une bonne chose.
EDIT: grâce à l'extension "Return YouTube Dislike" on peut voir le vrai score de l'annonce officielle au 05/12/2021, et ça montre à quel point les utilisateurs sont mécontents :
Je part habituellement en Septembre, mais cette année j'ai démissionné de mon travail et ai pris le mois de Juin pour me reposer, j'ai donc avancé mes vacances. Dans tous les cas je choisis des dates idéales pour profiter de l'été sans pour autant être en haute-saison touristique.
J'ai eu beaucoup de mal à trouver un parcours, non seulement à cause d'un manque d'inspiration, mais aussi parce que je m'y suis pris un peu tard. J'avais envie de repartir dans le Sud, mais le problème est qu'il me fallait sacrifier 2 jours de trajet en train ou en voiture pour y aller, j'ai donc préféré un circuit qui part de chez moi et y revient directement. J'ai fini par élaborer un circuit qui monte jusqu'à Saint-Malo, et redescend à Nantes en faisant un tour en Normandie et en Anjou.
Voici le parcours réalisé :
J1: Nantes - Redon (108 km)
J2: Redon - Rennes (101 km)
J3: Rennes - Saint-Malo (112 km)
J4: Saint-Malo - Saint-Hilaire-du-Harcoüet (102 km)
J5: Saint-Hilaire-du-Harcoüet - Mayenne (92 km)
J6: Mayenne - Pruillé (111 km)
J7: Pruillé - Nantes (113 km)
Total : 739 km (7 jours)
Matériel
Note : cet article n'est pas sponsorisé. J'ai choisi et payé de ma poche chaque élément et je tiens simplement à apporter un retour d'expérience à ceux qui s'équipent pour un périple similaire.
Je roule toujours avec mon fidèle Triban 500, un vélo de route sur lequel j'ai ajouté :
Un porte bagages BTWIN 900.
Une sacoche 20L.
Une sacoche 25L.
Une sacoche de cadre (2 trousses + emplacement étanche pour smartphone).
Et enfin OsmAnd sur iPhone XR pour la cartographie, en secours.
Soucis techniques
Voici la liste :
Jour 2 : Mon dérailleur a explosé peu après Rennes. Heureusement j'ai trouvé un réparateur qui avait les pièces et m'a réglé ça rapidement. Je n'avais pas fini mon étape, mais avec tout le temps perdu j'ai décidé qu'il était plus sage d'improviser une nuit à l'hôtel sur Rennes, quitte à rattraper les kilomètres le lendemain.
Jour 3 : Mon Antivol s'est grippé et ne s'ouvre plus (même avec un coup de WD-40 il n'y a rien à faire). Heureusement le vélo n'était pas attaché quand cela s'est produit, sinon il aurait été immobilisé. Il faudra tout de même que je trouve un moyen de le couper, car il est coincé sur le cadre. J'ai donc du en acheter un autre pour pouvoir continuer mon voyage.
Santé
Outre les habituelles douleurs aux fesses et à la nuque, j'ai deux choses à noter :
Une douleur dans l'articulation de genou droit, mais pas tous les jours. En relisant mes articles précédents, je me rends compte que c'est arrivé l'année dernière. Heureusement cela a disparu durant les derniers jours.
J'ai attrapé une tique sur le mollet le 6e jour, en marchant dans des hautes herbes autour du camping pour aller aux poubelles. J'étais en plein milieu de la campagne, à 20h30, donc impossible de trouver une pince à tiques. Par chance elle n'avait pas eu le temps de s'ancrer complètement et j'ai pu la retirer en la pinçant avec 2 bouts de sparadrap. Je ne garde aucune trace de piqûre.
Météo
La météo m'a bien trollé. Pour les gens qui liront cet article dans le futur, sachez que le début Juin 2021 a été caractérisé par une vague de chaleur de deux bonnes semaines, il a vraiment fait très chaud. Le problème est que je ne suis pas parti au début du mois de Juin, mais le 21, en plein dans les périodes de fortes pluies et d'orages qui ont suivi cette chaude période.
J'ai donc eu une météo plutôt mauvaise car sur 7 jours de voyage je n'ai cumulé que 2 jours de soleil grand maximum, répartis sur 4 jours. Pour le reste j'ai alterné entre un temps gris et froid ou un temps gris et pluvieux. Inutile de dire que la crème solaire n'a pas servi cette année.
Rouler sous la pluie n'est déjà pas agréable, mais c'est à mon sens encore pire dans les campings (gadoue dans les sanitaires, difficultés à faire sécher son linge, herbe humide, froid...). Mais je m'estime tout de même chanceux car je n'ai pas non plus eu d'orage ni de grêle ou de pluie torrentielle. J'ai également toujours trouvé un endroit où attacher mon vélo à l'abri pour la nuit.
Trajet
Jour 1 : Nantes - Redon (108 km)
C'est la 4e fois que je fais cet itinéraire, donc je commence à le connaître. Pour économiser quelques kilomètres, je suggère de ne pas complètement suivre la Vélodyssée entre Nantes et Nort-sur-Erdre car elle fait beaucoup de détours inutiles alors que la route est plus directe. Une fois arrivé au Canal de Nantes à Brest, il suffit de le suivre jusqu'à Redon. La section près de Nort-sur-Erdre était en travaux, l'eau était donc marron.
Étant donné que c'était le premier jour et que la route est totalement plate, j'ai roulé très vite et suis arrivé à 15h30 au camping, ce qui est très tôt, j'ai donc pu prendre mon temps pour laver mes affaires, faire des courses, prendre une bière et visiter un peu. La soirée fut marquée par les grondements du tonnerre et des nuages menaçants, mais nous avons finalement été épargnés.
Jour 2 : Redon - Rennes (101 km)
Ce fut une étape très difficile car au 2e jour le corps n'a pas récupéré de la veille et n'est pas encore habitué à ce rythme. J'ai aussi subit un vent de face pendant la quasi totalité du parcours, ce qui fait que je me suis senti épuisé à la moitié et que j'ai continué dans la souffrance. La quasi totalité du parcours consiste à suivre la Vilaine sous un temps gris et froid, donc plutôt triste.
A la base je devais rejoindre le camping de Saint-Médard-sur-ille qui est après Rennes, mais j'ai cassé mon dérailleur. Au final cela m'a permis de me reposer et je me dis que si ce n'était pas le vélo qui avait lâché, ça aurait peut-être été moi.
Jour 3 : Rennes - Saint-Malo (112 km)
Cette étape s'est beaucoup mieux déroulée car j'ai récupéré toutes mes forces, et la météo fut clémente ce qui m'a permis de rouler dans de meilleures conditions. La Rance et ses paysages sont magnifiques surtout au pied de Dinan (le port), par contre cela marque le début de sacrés côtes à gravir.
Fait amusant: en 2017 je me plaignais que la traversée du barrage de la Rance, entre Dinan et Saint-Malo était dangereuse. Il s'avère qu'aujourd'hui l'itinéraire "officiel" (La Vélomaritime / EuroVelo 4) passe par le Pont Saint-Hubert, beaucoup plus sûr pour les vélo.
Je suis arrivé à Saint-Malo en bon état, avec le Soleil, et j'ai pu profiter de cette ville très sympathique très touristique.
Jour 4 : Saint-Malo - Saint-Hilaire-du-Harcoüet (102 km)
Cette étape m'a permis de passer par le Mont Saint-Michel mais également d'entrer en Normandie. J'ai eu le vent dans le dos pendant 75% du trajet ainsi que du Soleil, ce qui fait que j'ai avancé très rapidement et dans de bonnes conditions.
Je n'aime pas le Mont Saint-Michel. C'est très joli de l'extérieur, mais c'est un gros piège à touristes et surtout l'endroit est totalement privatisé par l'entreprise Vinci (la même qui gère les autoroutes et pas mal de parkings payants en France). Au moins en vélo je n'ai pas besoin de payer les tarifs scandaleux du parking (forfait à 14,90 en haute saison !!!). J'y suis allé le Jeudi 24 Juin - donc en semaine en dehors des vacances - et malgré cela l'endroit était noir de monde, impossible d'envisager d'y entrer à vélo même pied à terre. J'ai juste fait des photos de l'extérieur.
Arrivé au camping à Saint-Hilaire-du-Harcoüet, je me suis aperçu qu'une banane avait pourri dans mon sac et coulé sur mes affaires de rechange ! Heureusement il faisait grand Soleil, j'ai donc pu les laver et les faire sécher assez vite, même si j'ai du me promener en caleçon dans le camping.
Jour 5 : Saint-Hilaire-du-Harcoüet - Mayenne (92 km)
Dans cette étape j'ai continué sur la Véloscénie jusqu'à Domfront pour ensuite passer sur la Vélofrancette et commencer mon chemin de retour.
La ville de Mayenne ne m'a pas laissé un très bon souvenir, tout d'abord en raison du trafic routier très important qui la traverse, mais aussi et surtout parce qu'il a plu toute la soirée et toute la nuit. Heureusement le camping est très excentré ce qui permet d'avoir pas mal de calme. J'ai aussi pu utiliser la machine à laver et le sèche-linge car ce n'était "que" 3€ (mais ça me fait gagner pas mal de temps).
Jour 6: Mayenne - Pruillé (111 km)
Ce trajet m'a fait traverser la ville de Laval que j'ai trouvé très jolie, mais aussi Château-Gontier où j'ai fait une pause café. Le reste du voyage a été marqué par la pluie mais je suis finalement arrivé en Anjou, à Pruillé, qui se situe au Sud du Lion d'Angers. C'est à ce camping que j'ai attrapé une tique, parce que les poubelles sont loin et qu'il faut traverser une grande étendue de pelouse pour y parvenir.
Jour 7: Pruillé - Nantes (113 km)
Il a plu toute la journée avec un pic assez intense l'après midi, je suis arrivé chez moi trempé de la tête aux pieds, les chaussures qui font floc floc. Ce trajet suit la Loire à Vélo, et là encore je vous conseille de prendre des raccourcis pour éviter des détours inutiles. C'est une route que j'ai fait à plusieurs reprises et que je commence à connaître.
Impressions & Conclusion
J'ai l'impression de me répéter, mais voyager en Bretagne ou en Normandie est certes beaucoup moins cher que dans le sud, mais on s'expose inévitablement à des problèmes de météo. La casse du dérailleur fut un bon coup de stress, j'ai cru que mon voyage allait s'arrêter là, mais heureusement j'ai pu trouver un dépanneur. C'est la première année que je rencontre un problème de ce genre.
Ce qui m'aura marqué ce voyage, outre la météo, ce sont les chemins de hallage. Rouler au bord d'un canal ou d'une rivière est sympathique, d'autant que c'est plutôt plat, mais c'est un peu monotone après plusieurs jours. Je pense que l'année prochaine je chercherai un dépaysement plus important. Il faudra que je m'y prenne très tôt cette fois, même si avec la COVID on peut difficilement planifier ses vacances à l'avance.
Je souhaite être vacciné depuis plusieurs mois, mais j'ai toujours repoussé car j'ai une grosse phobie des piqûres. Le simple fait de visualiser une seringue me donne les mains moites et des sueurs froides, c'est une peur irrationnelle dont j'ai beaucoup de mal à me défaire.
Mais je l'ai quand même fait. Première injection puis deuxième injection. Et s'il y a un message que je souhaite passer à ceux avec qui je partage cette phobie des piqûres : ça ne fait pas mal.
Le plus dur est de se lancer, personnellement j'ai atteint un pic d'angoisse lorsque j'étais en attente avec mon numéro dans la main. Mais si vous réussissez à trouver le courage d'aller jusque là, c'est gagné.
Durant les injections j'ai toujours pris soin de regarder ailleurs car ça m'aide beaucoup à surmonter l'épreuve, mais finalement ça ne fait pas mal du tout. Je sens quelque chose me toucher le bras mais ça ne pique pas, ça ne fait pas mal, et surtout ça dure une petite seconde, ensuite c'est terminé.
Quand aux effets secondaires, je m'en tire bien : une sensation de courbature près du point d'injection pendant 48 heures, plus un léger rhume lors de la seconde injection. Donc le vaccin ne rend pas toujours malade et patraque pendant plusieurs jours.
Mon message est simple : si vous hésitez à y aller parce que vous avez la phobie des piqûres, sachez que je suis comme vous mais que j'ai surmonté ma peur et qu'au final ce n'est rien du tout.