Attention, cet article purement subjectif sera agrémenté d'une touche de "c'était mieux avant".
Mon profil : bientôt quarantenaire, j'ai commencé le gaming dans les années 90 sous DOS, j'ai connu la transition de la 2D vers la 3D, les LAN party, l'avènement du dématérialisé, la disparition des supports physiques. Je suis un pur gamer solo et le multijoueurs en ligne ne m'intéresse pas du tout. Autant dire qu'en 2024 je fais partie de la minorité de joueurs qui ne rapporte pas d'argent aux éditeurs.
Il y a quelques mois j'annonçais m'être totalement débarassé de Windows - pour des raisons pragmatiques - et j'étais prêt à sacrifier mes jeux vidéo si nécessaire. Or j'ai été très agréablement surpris grâce à Steam et Proton.
Oui, le titre de cet article est digne d'un blog de 2007 tenu par un ado qui vient de découvrir "GNU/Linux" et qui pense qu'il va changer le monde en incitant les gens à quitter Windows, ce qui ~ en vrai ~ était un peu mon cas à l'époque. La vie étant un éternel recommencement, je suis actuellement dans une phase d'éloignement de Windows pour des raisons plus pragmatiques.
Voilà maintenant un peu plus de 10 ans que je gère mon propre serveur de messagerie Postfix (avec un bref passage par OpenSMTPD) mais je me pose de plus en plus la question de passer sur une offre managée qui me permettrait de ne plus avoir à m'en soucier, tout en conservant mon nom de domaine personnalisé.
Un choix facile aurait été Office365 mais l'hébergeur ne supporte plus les custom domains pour les particuliers. J'ai aussi écarté GMail car je n'aime pas l'UI et à cause de la tendance de Google à vouloir toujours afficher des informations (nom, avatar) sur vos interlocuteurs et à les ajouter en ami dans Hangouts.
Je ne connais pas tous les fournisseurs d'adresses e-mail de la planète mais il me restait OVH et Protonmail dans ma liste. Le premier est intéressant mais se base sur Microsoft Exchange + owa (Outlook Web Access) dont l'interface est très lourde et peu intuitive à mon sens. J'ai donc tenté ma chance avec Protonmail.
Une communication axée sur la sécurité
Protonmail met en avant le 100% chiffrement et l'importance accordée à la vie privée de l'utilisateur. En réalité ce n'est pas aussi simple puisque comme nous le verrons plus tard cela se fait au détriment des protocoles standards (pas d'IMAP par exemple). De plus les e-mails sont faits pour circuler, on en envoie et on en reçoit avec le monde entier, et 80% de vos interlocuteurs utilisent Office 365 ou GMail :) Donc peu importe à quel point Protonmail est sécurisé, à partir du moment où un message sort à l'extérieur il ne pourra plus être considéré comme sûr et vos métadonnées traîneront à un endroit où à un autre.
Un bon point en revanche est que l'inscription à Protonmail ne nécessite pas de coordonnées personnelles, pas plus que de carte bleue, du moins pour la période d'essai.
Une offre pas claire
Protonmail est gratuit mais pour avoir un domaine personnalisé, il faut payer. Voici ce qu'affiche la page "pricing" de ce fournisseur :
Diantre ! €10 par mois alors qu'il n'y a que le mail qui m'intéresse (le packaging comprend plein d'autres services), c'est beaucoup trop cher ! Mais heureusement il y a un twist (merci Etenil pour l'info) puisqu'en cliquant sur "View Mail plans" on obtient d'autres tarifs :
Il y a donc un plan "Mail Plus" au tarif intermédiaire un peu plus abordable mais celui-ci n'est pas mis en avant, c'est dommage car beaucoup de clients potentiels risquent de passer leur chemin. J'ai souscrit à ce service avec 30 jours d'essai gratuit.
Une souscription et une UI bien pensés
Comme dit précédemment, l'inscription ne demande pas de carte bleue ni même de coordonnées, vous devez juste choisir un identifiant principal (en @protonmail.ch ou @proton.me) et un mot de passe, ce qui est un bon point car on ne risque pas de se retrouver avec un prélèvement quand on oublie de résilier à la fin de la période d'essai.
L'ajout d'un custom domain est déconcertant de simplicité, ainsi que la mise en place de DKIM, SPF et DMARC au niveau de vos entrées DNS. Le seul point négatif est l'absence de double authentification, c'est à dire combiner votre mot de passe sur le webmail avec une validation sur une appli générique (Microsoft ou Google authenticator, par exemple) ou en recevant un code par SMS.
Le webmail de Protonmail est plutôt intuitif et peu gourmand en ressources, il est très réactif, beaucoup plus que Outlook. Il supporte également plusieurs thèmes dont certains sombres ce que j'apprécie particulièrement.
Un système fermé
L'accès doit se faire par le webmail ou par l'application mobile iOs ou Android. Oubliez les protocoles standards tels que IMAP, Activesync, CardDav, CalDav... aucun n'est supporté. Loin d'être une question de mauvaise volonté, il semble que ce soit plutôt la nécessité de conserver le chiffrement de bout en bout qui est à l'origine de ce manque.
Pour palier à ça, Protonmail met à disposition Mail Bridge ~ une application à exécuter en local et qui spawne un serveur IMAP relié à votre compte Protonmail ~ mais l'interfaçage n'est pas parfait. Ainsi les dossiers ne sont pas supportés et certains mails que je voulais copier depuis mon ancien compte ne passent pas car "dépassant les 30MB" même si le plus gros ne faisait "que" 19 MB. Ce bridge est donc un jouet que je ne m'imagine pas utiliser tous les jours.
Cette absence de support propre de protocoles standards peut poser des soucis en terme de sauvegardes (il faut s'en remettre à la plateforme) ou de flexibilité car on imagine qu'à la vue des problèmes rencontrés sur le Mail Bridge on ne pourra pas sortir facilement de Protonmail pour migrer ailleurs.
Concernant le stockage cloud il n'existe pas de client pour Linux, il faudra donc passer par le navigateur web. En revanche le VPN supporte wireguard mais je n'ai pas testé, pas plus que le calendrier ou le gestionnaire de mots de passe.
Conclusion
La promesse de Protonmail est tenue et la sécurité n'est pas qu'un argument marketing car des efforts sont faits pour limiter la collecte de données sur l'utilisateur et assurer le chiffrement de bout en bout (il manque juste le 2FA). Néanmoins il est important d'être conscient du risque d'enfermement et de dépendance à la plateforme.
Je choisis pour le moment de donner une chance à Protonmail et vais conserver ma subscription au moins pour quelques temps, tout en ayant conscience des limitations et des risques.
J'ai un avis (plutôt péjoratif) sur les écrans tactiles inutiles et de manière générale envers les gens qui posent leurs doigts sur les écrans de PC, mais ce n'est pas le sujet car on va parler de réparation.
Là où il faut compter environ 50 euros pour une dalle LCD de rechange non officielle (ce qui est déjà assez cher je trouve), les prix deviennent démesurés lorsqu'on a affaire à du tactile. J'ai été confronté dernièrement à ce problème avec un ultrabook Sony Vaio et un HP Elitebook.
Commençons par le premier modèle :
Nous avons affaire à un Sony Vaio SVD1121X9EB, une sorte d'hybride tablette / PC avec 4 GB de ram soudés et préinstallé sous Windows 8.1 (beurk). Une substance collante que je décrirais comme le "slime de Ghostbusters" ou du "goo" s'est un jour mise à couler de l'écran suite à quoi le rétro éclairage ne fonctionne plus correctement, la luminosité fait des nuages.
Je passe sur la procédure de démontage infinie avec à peu près 8 milliards de vis dont la moitié cachées sous les rubber pads, je passe aussi sur les doigts qui collent dès qu'on touche à la machine pour en venir directement au prix des dalles de rechange :
Vous ne rêvez pas, il faut débourser plus de 450 euros pour un écran de rechange venant de Chine ou de Hong-Kong ! Et les prix sont pareil sur les autres plateformes. C'est simple, c'est 10x trop cher pour que la réparation soit rentable 🤦♂️.
Accessoirement le bootloader EFI semble hardcodé pour démarrer Windows car même après avoir installé Debian on obtient pas de menu de démarrage. Cette machine va donc finir prochainement à la déchetterie car il m'encombre.
Examinons le suivant :
Il s'agit maintenant d'un HP Elitebook x360 1040 G8 dont l'écran ne s'allume plus du tout, rendant l'appareil inutilisable sauf en utilisant la sortie HDMI. Prix des écrans de rechange :
Les tarifs démarrent à 150 euros et cela semble presque "abordable" en comparaison du modèle précédent, mais ça reste 3x plus cher qu'une dalle non LCD. De plus je n'ai pas encore démonté l'ordinateur pour récupérer la référence exacte de la dalle et l'emplacement du connecteur.
EDIT: Il ne s'agit que de la dalle LCD, mais il faut "décoller" puis recoller la couche tactile par dessus. Un écran "complet" coûte ~$290.
En conclusion, évitez les laptop à écran tactile comme la peste car ils sont irréparables.