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Le PC portable de 2005 avec 2GB de RAM

Rédigé par uTux 4 commentaires

Il y a presque un mois, j'évoquais avoir retrouvé un Acer Aspire 3022WLMI et installé Debian Buster i386 pour tenter d'en faire quelque chose: Un pc portable de 2005 est-il utilisable en 2020 ? Le constat était bien triste: avec 512 MB de RAM il est impossible d'utiliser Firefox et d'aller sur le web. Poussé par la curiosité, j'ai commandé un kit 2x1 GB pour €12 (port inclus) afin de voir si cela allait débloquer la situation.

modules ram

Et il faut constater qu'en passant de 512 MB à 2 GB de RAM, les choses s'améliorent grandement pour le web. On peut enfin naviguer sans que la machine ne freeze mais il ne faut cependant pas crier victoire trop vite. Je vais régulièrement sur Youtube et les vidéo ne sont tout simplement pas lisibles même en 480p. Il faut se rappeler qu'en 2005 Youtube n'existait pas et que regarder une vidéo en ligne était synonyme de RealPlayer et de qualité de visionnage infâme. Dans tous les cas le décodage matériel n'existait pas sur PC, c'est donc le Sempron 3000+ qui hérite de cette tâche, en plus de devoir gérer tous les scripts pour faire fonctionner le site. Résultat, la vidéo saccade. J'ai essayé avec VLC (en utilisant la commande vlc suivie de l'url Youtube) mais le résultat n'est pas meilleur. De toutes façons, avec le WiFi limité à 54Mbps, la bande passante risquerait de poser un problème.

acer 3022wlmi

Comme on peut le voir sur cette image, la consommation de mémoire à vide est de 265MB pour Debian Buster i386 + Mate, ce qui me semble assez similaire aux chiffres de 2007-2008 dont je me souviens (sous Gnome2). Malheureusement la consommation à vide ne veut pas dire grand chose puisque Firefox et le web que l'on associait à des usages légers à l'époque sont aujourd'hui en état d'obésité morbide. Par ailleurs la consommation de mémoire d'un OS n'est pas le seul élément à prendre en compte, encore faut-il qu'il les utilise correctement. Par exemple Windows 10 est beaucoup plus gourmand mais dispose de mécanismes de compression de la mémoire et gère très bien son fichier d'échange, ce qui fait que même à saturation le système reste utilisable.

Initialement je réparais cette machine pour l'utiliser en attendant que mon Dell Latitude E5540 soit réparé, mais vu qu'entre temps j'ai acheté un Latitude 5500BTX, je n'en ai plus besoin et vais clore ce mini projet. Voici les conclusions que j'en tire :

  • Je suis bien content que Debian supporte encore le 32-bit, même si je ne suis pas contre l’arrêt du support de cette architecture.
  • Alors qu'à l'époque je galérais pour faire fonctionner le Wifi et la carte graphique, aujourd'hui tout fonctionne out-the-box. Le support matériel de Linux est aujourd'hui très bon.
  • Debian i386 + Mate ne semble pas consommer plus de RAM qu'à l'époque de Gnome 2, il y a plus de 10 ans.
  • Firefox et le web ne sont pas utilisables avec 512MB de RAM.
  • Cette machine ne vaut plus rien aujourd'hui, la DDR mobile non plus (€12 avec le port), il faut en profiter. Dans quelques années les PC de l'époque XP deviendront des collector, comme pour le DOS aujourd'hui.

Faut-il Marveliser Star Wars ?

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Lorsque Disney a racheté la licence Star Wars, je me suis dit que cela pouvait être une bonne chose car après tout Star Wars a toujours été un empire commercial avec une histoire très manichéenne, ils sont donc faits pour s'entendre. J'étais ouvert à cette nouvelle postlogie (Episodes 7, 8, 9) en me disant que forcément ça n'allait pas être comme avant et qu'il allait falloir l'accepter. Mais j'ai quand même été déçu de l'Episode 7 en voyant qu'il s'agissait d'un remake assaisonné de fan service, qui au final n'avait rien à dire et ne faisait que rebooter l'histoire des rebelles contre l'empire et du gentil Jedi contre le grand méchant Sith et son bras droit. En résumé, ce que je reproche à cette postlogie :

  • Ce sont des films de commande, on a choisi des réalisateurs bankables et on leur a donné un cahier des charges : des sabres laser, des combats dans l'espace, la force, le bien VS le mal, des caméo, la lignée des Skywalker. Et mine de rien ça fait 40 ans que les films Star Wars sont comme ça, l'originalité est proche de zéro.
  • Les caméos ou les personnages ridiculement trop vieux qui ont été casés pour plaire aux fans. Le plus ridicule pour moi était Han Solo jusqu'à ce que j'apprenne le retour de Lando Calrissian dans l'Episode 9. On dirait une parodie...
  • Le manque de vision d'ensemble et la guerre intestine des réalisateurs, qui se sont contre-dits en allant parfois jusqu'au négationnisme de l'épisode précédent. Ainsi l'Episode 9 ignore complètement ce qui s'est déroulé dans le 8 comme si le film n'avait pas existé.
  • Le seul que j'ai aimé est l'Episode 8 car il posait enfin ses propres enjeux et allait à l'encontre de ce que tout le monde attendait. Manque de chance, c'est de loin le plus détesté de la postlogie.
  • Au final le fait que cette postlogie ne raconte rien d'intéressant.

On a beaucoup entendu parler de marvelisation de Star Wars, mais je ne suis pas d'accord car chez Marvel au moins c'est bien fait. Le grand méchant Thanos a été teasé pendant 10 ans et chaque personnage a été développé au maximum. Chaque héros a eu droit à son film pour ensuite converger sur un film global où tout se rejoint et où le grand méchant débarque enfin, pour mettre une claque monumentale à tout le monde. Et même si c'est une machine à fric parfois un peu trop formatée, au moins ça marche bien. Je n'ai pas honte de dire que Avengers Infinity War et Endgame sont peut-être les meilleurs blockbusters des 20 dernières années et que j'ai adoré ces films.

Cette postlogie de Star Wars a le cul entre deux chaises puisque chaque film a été géré de manière indépendante à la manière des Marvel, tout en essayant de rester une trilogie cohérente avec une vision à la George Lucas. Résultat l'échec est total et les films ne brillent dans aucun des deux aspects.

Si Disney n'a pas de vision d'ensemble pour la timeline de Star Wars et change de réalisateur à chaque fois, alors autant assumer à fond le concept de Marvellisation de la saga. Ainsi on pourrait imaginer des films sur plusieurs histoires ou personnages isolés, laissant à chaque fois entrevoir l'arrivée d'une menace plus grande provenant des confins de la galaxie. Voici ce que j'imagine déjà :

  • Un film orienté sur les Jedi, après la reconstruction de l'ordre par Luke Sywalker. Ce dernier pourrait être le héros, ou cela pourrait être un autre personnage, ou un groupe.
  • Un film sur les restes de l'Empire, avec pourquoi pas un groupe de déserteurs tentant de résister. Il permettrait d'introduire le fait que des amiraux sont restés fidèles à l'Empire et tentent de le reconstruire.
  • Un film un peu plus indépendant, qui pourrait par exemple suivre Han Solo et Chewbacca ou similaires. Ils n'auraient rien à voir avec la République ou l'Empire, et voyageraient dans différents mondes.
  • Un film d'espionnage centré sur la nouvelle république. Leia aurait pu être le personnage principal, ou pas. Il permettrait de montrer que la paix n'est pas revenue partout et que certains mondes sont restés fidèles à l'Empire.
  • Et lorsqu'on a bien monté l'intrigue avec nos films, présenté nos héros, posé les enjeux, on fait un Star Wars Infinity War dans lequel l'Empire débarque des confins de la galaxie, mené par nouvel antagoniste Sith, et met la misère à tout le monde. Et bien sûr on case nos batailles monumentales.

Tout ceci n'est que mon avis bien sûr car je crois que Disney peut faire de grandes choses avec Star Wars. Je crois qu'il faut renouveler la licence avec de nouvelles histoires et ne pas s'enliser éternellement dans la saga Skywalker avec du fan service. The Mandalorian et Rogue One sont la preuve que Disney est capable de bien exploiter la licence quand il se libère du lourd héritage des films.

A chacun d'entre nous de voter avec son portefeuille pour juger de la qualité des prochains films ;)

Un pc portable de 2005 est-il utilisable en 2020 ?

Rédigé par uTux 2 commentaires

Encore une fois, j'ai cassé l'écran de mon DELL Latitude E5540, ma machine principale pour internet, les loisirs, et le codage perso. En attendant de recevoir une dalle de rechange, j'improvise. J'utilise beaucoup mon rig de gaming avec une machine virtuelle Linux, mais je perds l'aspect mobilité. J'ai donc fouillé dans mes placards et trouvé un vieil Acer Aspire 3023 WLMI, une machine de 2005 équipée d'un AMD Sempron monocoeur, 512 MB de RAM, une ATI X700, et un HDD de 100 GB. Il est prévu pour fonctionner sous Windows XP.

Acer 3023 WLMI

Oui, c'est bien une de ces horreurs bas de gamme qui ont pullulé à une époque où Acer s'est rendu compte qu'il suffisait de vendre des machines à bas prix peu importe la qualité afin d'inonder le marché, c'est ce que toutes les marques font aujourd'hui d'ailleurs. Dans mon esprit la gamme Aspire c'est avant tout des charnières qui finissent par lâcher, ce qui est le cas pour le 3023 WLMI en ma possession. De plus les processeurs Sempron n'était pas réputés pour leur vélocité, ils servaient principalement de réponse aux Celeron de Intel, c'est à dire pour meubler l'entrée de gamme au prix le plus bas possible quitte à plomber la machine avec des performances misérables même pour l'époque.

Pour la petite histoire, mon tout premier notebook était un Acer Aspire 5022 WLMI avec un AMD Turion ML-30 à 1,6 GHz , 1GB de RAM, une carte graphique ATI X700. Pendant un certain temps il fut ma machine de gaming principale, c'est fou, je pouvais jouer à Half Life 2 en graphismes Max en 1280x800, bien avant que le moteur Source ne soit mis à jour bien entendu. La machine chauffait tellement que je ne pouvait pas poser mes poignets à nu dessus et la ventilation faisait le bruit d'une turbine. Et bien entendu, les charnières ont fini par lâcher. Concernant Linux, c'était à l'époque des pilotes ATI misérables, les fameux fglrx instables au possible, les choses ont bien changé aujourd'hui. Pour le wifi il fallait utiliser ndiswrapper + un driver à compiler pour faire fonctionner le petit bouton on/off (acerhk ou aceracpi).

Pour en revenir au Acer Aspire 3023 WLMI sorti de mon placard, j'ai installé Debian Buster. C'est long, très long, la faute au disque dur mécanique qui a du mal à suivre. Il faut également veiller à utiliser une version i386 car le processeur ne supporte pas le 64-bit. Pour l'environnement de bureau j'ai sélectionné Mate, et oui à l'époque on pouvait utiliser GNOME2 sur ce type de machine donc pourquoi pas. Et il faut reconnaître que tout fonctionne out-the-box, surtout l'accélération graphique et le WiFi, c'est gros progrès par rapport à l'époque. Par contre ça rame... ça rame beaucoup. Rien qu'installer un paquet prend énormément de temps, et Firefox est à peine utilisable sans faire planter la machine. La lenteur générale est due aux faibles performances du disque mécanique et les blocages sont liés à la mémoire insuffisante. Pour lancer Firefox et aller sur le web de nos jours il faut au minimum 1,5 GB de RAM. Inutile de dire qu'avec 512 MB ça swap direct, et sur un disque mécanique arthritique, c'est la mort. Vous allez sûrement me dire en commentaires que j'aurais du utiliser Xfce ou LXDE, des environnements plus légers. Cela ne change rien. Peu importe l'environnement, à partir du moment où on ouvre un navigateur web, la mémoire explose. Ce type de machine est simplement obsolète pour le Web aujourd'hui.

Pour le défi, j'ai commandé un kit 2x1 GB de DDR sur eBay. On va voir si avec 2GB de RAM la machine est utilisable pour quelque chose. Je doute cependant que Firefox soit capable de lire une vidéo Youtube. A bientôt pour de nouvelles aventures.

Maître de stage - Episode 3: Coronavirus

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Le stage a commencé début Mars. J'avais prévu une première semaine légère consacrée à la familiarisation avec l'environnement et les outils. J'ai passé un peu de temps à expliquer le principe de fonctionnement d'Azure avec par exemple la hiérarchisation des ressources (Tenants, Subscriptions, Resource groups...) puis lui ai confié des "travaux pratiques" à réaliser en sandbox dans le seul but de lui faire mettre les mains dans le cambouis. Il s'agissait par exemple d'installer un Wordpress 100% PaaS à l'aide des App Services et Azure Databases for MySQL. Ensuite, la même chose avec AWS.

J'ai été surpris par la rapidité avec laquelle il a accompli ces exercices. Le bougre est plutôt bon techniquement et autonome, au point que j'ai pu lui confier plus tôt que prévu des "vraies" tâches reliées à des projets de l'entreprise. J'avais notamment mis de côté un projet d'externalisation des logs du Cloud vers une stack Elastic, et c'était parfait car il y avait suffisamment de matière pour l'occuper alors que je devais partir en congés.

Mon retour de congés a eu lieu la semaine 12, c'est à dire au moment où le confinement a été annoncé. Je me souviens du Lundi où l'ambiance était apocalyptique, les rumeurs circulaient dans l'entreprise et dans certaines équipes les gens avaient déjà été renvoyés chez eux. Et la nouvelle est tombée l'après-midi, notre manager nous a réunit pour nous annoncer 45 jours de télétravail. Le stage a alors pris une tournure inattendue car tout allait devoir être fait 100% en remote. Heureusement l'entreprise était déjà habituée au télétravail et tous les outils étaient déjà là.

Le travail à distance n'a pas changé grand chose au stage, nous communiquons principalement par Mattermost et faisons des conférences vocales via Teams. Ce qui semble moins évident en revanche c'est l'intégration dans l'équipe. Dans le bureau tout se passait bien et mon stagiaire participait aux batailles de Nerf avec les collègues. Mais dans Mattermost et Teams il est plus discret, ce qui est dommage.

L'épisode 4 parlera du sujet de stage qui a débuté en retard.

Maître de stage - Episode 2: L'arrivée

Rédigé par uTux 4 commentaires

Billet précédent: Maître de stage - Episode 1: Recrutement.

Comme c'est ma première expérience de maître de stage, je veux que tout soit parfait. Aussi pour préparer l'arrivée de mon stagiaire, j'ai concentré mon attention sur trois points :

  • Préparer l'arrivée dans l'entreprise (avoir un compte A.D et obtenir un PC).
  • Trouver un sujet de stage.
  • Lister les compétences à valider durant le stage.

Les formalités sont assez simples, quelques formulaires à remplir et coups de fil à passer. En revanche, pour le sujet de stage, c'est un peu plus complexe. En effet je voulais un sujet qui réponde aux critères suivants :

  • Pas trop simple. Mon stagiaire est un futur ingénieur, il ne faut pas qu'il s'ennuie dans des tâches peu gratifiantes et inutiles.
  • Pas trop compliqué. Il n'a pas beaucoup d'expérience et ne sera là que 6 mois. De plus il faut que moi-même je maîtrise le sujet afin de l'accompagner.
  • Faire appel à de multiples compétences. Il n'y a pas que la technique, l'ingénieur est amené à rechercher des solutions aux problèmes, rédiger des DAT (Dossier Technique d'Architecture), participer aux réunions avec les architectes, éventuellement faire un peu de gestion de projet.
  • Être bien défini et collaboratif. Le sujet doit tenir sur 6 mois, et nous devons être capables de reprendre le travail produit quand il sera parti.
  • Éviter de divulguer des informations sensibles. Le stagiaire a signé les accords de confidentialité, aucun problème avec ça, en revanche son rapport de stage sera amené à circuler à l'extérieur de l'entreprise. Il faut donc éviter d'y mentionner les secrets de fabrication :)

J'ai donc listé quelques sujets possibles pour en discuter avec lui le moment venu.

A côté de cela, j'ai également prévu un système d'entretiens mensuels et d'objectifs additionnels. Par exemple participer à la rédaction d'un DAT ou se préparer à la certification AZ-103. Ces objectifs ne sont pas obligatoires pour la réussite du stage mais constituent un plus sur son CV surtout s'il veut continuer à travailler dans ce domaine.

L'épisode 3 parlera des débuts du stage avec les imprévus dus au Coronavirus.

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