EDIT 2024: A ce jour, les cartes du Bryton datent toujours de 2018 et aucune mise à jour n'est disponible. Je ne recommande donc pas d'acheter cet appareil ou tout autre modèle de la marque.
J'aime voyager à vélo mais un de mes plus gros problèmes est la navigation. J'ai un très mauvais sens de l'orientation et si on ajoute à cela que les itinéraires sont souvent mal indiqués, cela peut rapidement devenir infernal. J'ai un souvenir de 2017 d'une étape théorique de 80km qui s'est transformée en périple de 120km avec une arrivée à la tombée de la nuit. Plus jamais ça.
En 2018 j'ai remplacé mon Windows Phone adoré par un iPhone, et donc j'ai enfin eu accès à des applications capables de me guider. Attention je ne parle pas de Google Maps ou de Waze, mais plutôt d'applications capables de charger des traces GPX existantes pour que je puisse ensuite les suivre. Pour mon tour de France à vélo 2018 j'ai utilisé OSMandMaps qui est franchement bien. Pareil pour le Nantes - Roscoff de 2019.
Par contre j'ai noté au moins deux inconvénients :
Utiliser son smartphone sur des trajets de 8 heures par jour, c'est pas très pratique. Outre la lisibilité très moyenne en plein soleil, il faut sans arrêt éteindre l'écran puis le rallumer (en tapant le code de déverrouillage) afin de ne pas vider la batterie. Et quand on dort en camping sans électricité, la gestion des batteries est cruciale.
Je me contentais d'utiliser des traces GPX importées de francevelotourisme.com et je ne pouvais pas les éditer ni en créer de nouvelles, car je n'avais pas trouvé de logiciel capable de faire ça.
VisuGPX
Pour pouvoir créer/éditer des GPX, j'ai découvert VisuGPX. Il fonctionne 100% en web et s'appuie sur plusieurs backends de cartes dont OpenStreetMap et Opencycle (très utile pour les vélos comme le nom l'indique) mais aussi IGN. Après m'être familiarisé avec VisuGPX, je peux enfin préparer mes GPX.
J'ai à nouveau téléchargé les traces GPX de francevelotourisme.com et je les ai édités pour les adapter à mes étapes et me diriger vers les campings. Pour les parties hors de France, je les ai créés à partir de Geovelo.fr et passés en revue/modifiés dans VisuGPX à l'aide de la carte Opencycle pour m'assurer des itinéraires. J'ai fait parfois quelques vérifications à l'aide de Streetview pour vérifier la sécurité des routes.
Le premium VisuGPX coûte €10/an c'est très faible.
Bryton Rider 450
Pour la navigation GPS sur vélo, une marque revient souvent : Garmin. Malheureusement ce n'est pas donné, il faut compter €200 pour l'entrée de gamme et j'ai des doutes sur l'autonomie. Par exemple le Garmin Edge Explorer à €200 promet une autonomie théorique de 12h or on sait qu'en pratique ce sera moins, donc pour moi qui roule 8h / jour ça veut dire que je dois le recharger tous les soirs, ce qui n'est pas idéal.
En face de Garmin se situe un concurrent bien moins onéreux et très tentant: Bryton. Je ne connais honnêtement pas l'origine de la marque mais leurs produits sont vendus dans les grandes enseignes (Decathlon et ProbikeShop) et on trouve de nombreux tests et retours d'expérience. Il ne s'agit donc pas de Chinoiseries lowcost à la Cyrille Borne.
Un des produits phare de Bryton est le Rider 450, qui ressemble à ça:
L'écran monochrome peut faire peur, mais il permet d'économiser énormément d'énergie par rapport à un écran couleur. Ainsi l'autonomie annoncée est de 32 heures, un énorme avantage par rapport à la concurrence. Il se base sur les cartes OpenStreetMap et une fois branché en USB il est reconnu comme périphérique de stockage ce qui permet d'y copier des cartes ou des GPX.
Affiché à €150, j'ai craqué sur ce modèle. Pour avoir fait deux sorties de test avec, j'en suis pour le moment satisfait, mais j'attends de l'exploiter en voyage pour en faire un retour d'expérience définitif. Cela fera probablement l'objet d'un article séparé.
Si en Septembre 2018 j'ai pédalé pendant 3 semaines pour réaliser un petit Tour de France, cette année j'ai voulu être raisonnable et me suis limité à un périple de 4 jours. J'ai suivi ~400km de la Vélodyssée au départ de Nantes et à destination de Roscoff, avec respectivement 115km, 107km, 92km et 93km ainsi que 3 nuits en camping. Les 3 premières étapes suivent le canal de Nantes à Brest, que j'avais déjà tenté en 2017.
Spoiler: malheureusement la météo n'a pas du tout été clémente et sur 4 jours de voyage j'ai eu 3 jours de pluie. Pas de soleil, du froid, et surtout de la boue partout sur le vélo et sur moi.
Voici un aperçu du périple réalisé:
Total 396,34km.
C'est un export GPX de Strava importé dans GPXSee. Le rendu n'est pas idéal, mais je n'ai pas encore trouvé mieux.
Matériel
Note : cet article n'est pas sponsorisé. J'ai choisi et payé de ma poche chaque élément et je tiens simplement à apporter un retour d'expérience à ceux qui s'équipent pour un périple similaire.
Je roule toujours avec mon fidèle Triban 500, un vélo de route sur lequel j'ai ajouté :
Un porte bagages BTWIN 900.
Une sacoche 20L.
Une sacoche 25L.
Une sacoche de cadre (2 trousses + emplacement étanche pour smartphone).
Sacoche de selle.
Pneu avant BTWIN RESIST 5 700x25 PROTECT.
Pneu arrière Michelin Pro 4 Endurance 700x25.
Chambres à air 700x28 BTWIN.
Kit de réparation: multitool, démonte-pneus, maillon de chaîne, chambres à air.
Je n'ai eu aucun problème technique et aucune crevaison. Le Canal de Nantes à Brest est un mix de routes et de chemins sur lesquels il vaut mieux prévoir de bons pneus. L'année dernière j'ai roulé en Continental GP 4 Season, cette année j'ai voulu tester un mélange Michelin Pro 4 Endurance + BTWIN avant, tout s'est bien passé et je suis content du résultat.
Pour le matériel de camping :
Tente Forclaz TREK900 (1,6 kg, 1 place, s'accroche sur le guidon)
Matelas gonflable Forclaz TREK700 L (510g, dans la sacoche 20L)
Sac de couchage Forclaz TREK500 15° (~1kg, dans la sacoche 20L)
Les nuits en Bretagne sont beaucoup plus fraîches que dans le sud, surtout avec la météo désastreuse que j'ai eu. J'ai du dormir habillé (pantalon + chaussettes + veste à manches longues) dans mon duvet, avec légèrement froid aux doigts de pieds. Heureusement je ne suis pas frileux. La tente Forclaz 1 place est idéale pour moi car légère et compacte mais j'ai tout de même la place de m'asseoir et stocker des objets à côté du matelas. De plus elle ne prend pas l'eau et le montage / démontage sous la pluie n'est pas si terrible.
Gadgets et navigation :
1 Powerbank 10Ah de grande distribution
1 Powerbank 5Ah Amazon
Tablette Fire HD 8
OsmAnd sur iPhone 7 avec le trajet GPX importé depuis francevelotourisme.
Tant que l'on suit le Canal de Nantes à Brest, c'est à dire les 3 premiers jour, il est quasi impossible de se perdre puisqu'il suffit... de suivre le canal ! Une fois rendu à Carhaix, là encore le parcours est très bien indiqué mais OsmAnd m'a permis de vérifier plusieurs fois que j'étais sur le bon chemin. Et comme il ne consomme pas de data, il ne tire pas trop sur la batterie.
Trajet
Nantes - Redon
Une fois arrivé au Canal près de Nort-sur-Erdre, on a affaire à affaire à un paysage plutôt plat, des écluses entretenues, des touristes en bateau, un chemin de couleur orangée. Très mignon par temps ensoleillé, un peu moins quand il fait gris. Attention à bien prévoir des provisions car à part Blain on ne traverse aucune ville sur quasi 70km.
J'ai traversé Redon en heures de pointes, ce n'est pas très agréable, beaucoup trop de bagnoles et de bruit. Le camping étant fermé, j'ai dormi plus au nord à saint-Vincent-sur-Oust.
Redon - Pontivy
J'ai du combattre une invasion d’araignées le matin (c'est l'aventure) ainsi qu'un début de crampe que j'ai réussi à stopper en allongeant ma jambe. Une fois sur la route, un nouveau décors avec au début des vallées et des chemins orangés qui deviennent gris, et ensuite des champs de maïs à perte de vue. On traverse des villages mignons comme Malestroit et Josselin pour lesquels je me suis arrêté (d'autant plus que c'était mon seul jour ensoleillé).
J'ai remarqué aussi qu'à mi parcours les écluses sont abandonnées, ce qui me mène à penser que le Canal n'est plus navigable.
Pontivy - Carhaix
Étape dont j'ai un peu moins de souvenirs, à part qu'il faisait gris et qu'une portion du parcours s'éloigne du Canal pour monter sur les hauteurs et offrir un paysage un peu différent.
Carhaix - Roscoff
On quitte le Canal de Nantes à Brest et on traverse des chemins en forêt pendant une bonne partie du trajet. A cause de la météo, ceux-ci étaient boueux. C'est aussi la fin du plat, ça monte et ça descend.
Morlaix est une très jolie ville où j'ai pu faire quelques photos avant de repartir.
Après ça, on enchaîne sur une bonne vingtaine de kilomètres difficiles car il y a de sacrées côtes à gravir. Mais une fois arrivé à Roscoff c'est la victoire. J'aime cette ville qui est jolie mais assez discrète en Septembre, à taille humaine, peu fréquentée. Le voyage étant terminé, j'ai dormir dans un Airbnb et le retour à Nantes s'est fait le lendemain en voiture.
Santé
Aucun problème de santé, le parcours était quand même assez court. J'ai très bien dormi la nuit et récupéré toute mon énergie. J'ai juste subi un début de crampe le premier jour qui n'a pas aboutit heureusement.
Le plus dur a été la section entre Morlaix et Roscoff, car il y a de nombreuses côtes interminables et épuisantes à gravir. Le soir, même après m'être douché, restauré et reposé, j'ai senti que mes jambes étaient toujours fatiguées par l'étape et il m'a fallu plus de 24 heures pour m'en remettre.
Météo
La météo a été LE gros problème de ce périple. Je n'ai eu qu'un jour ensoleillé et sec, le reste du voyage s'est fait sous la pluie. Le plus difficile a été le 4e jour, car 75% du parcours se faisait sur un chemin de terre à travers la forêt. Il est très praticable, mais boueux ce qui fait qu'une couche de crasse s'est accumulée sur mon vélo, mes sacoches, mes jambes, mes chaussures, mon tshirt, mon casque. En plus des côtes de Morlaix j'ai du subir la saleté.
Et bien sûr quand le temps est aussi mauvais, on a pas envie d'aller siroter une bière le soir ou même faire du tourisme, on a juste envie de se planquer dans la tente avec la tablette.
Impressions
Mitigé. Contrairement à 2018 je n'ai pas eu de dépaysement car la Bretagne m'est familière et la météo catastrophique m'a incité à terminer rapidement les étapes sans profiter des décors qui de toutes façons étaient gris.
Au niveau sportif le bilan est positif, en revanche en terme de vacances il est négatif. J'ai plus eu l'impression d'être parti dans une expédition au pôle nord qu'en vacances. Moralité la météo et la saison jouent beaucoup. Je pense qu'à terme je ne ferai plus le Nord ou la Bretagne en Septembre, je retournerai dans le Sud qui est plus doux.
Quelques photos
Note: les traces/artefacts noirs et roses sont dues à un dommage sur la lentille du capteur photo de l'iPhone.
J'ai pris 1 mois de vacances et utilisé 3 semaines pour faire le tour de France à vélo (presque, vu qu'il manque le Nord et l'Est). Je me suis basé sur les itinéraires référencés chez francevelotourisme, en adaptant le parcours:
Je ne fais pas la Bretagne (déjà fait)
Je ne fais pas la Véloscénie car pas envie de passer par Paris
Je remplace la Vélo Francette par du 100% Vélodyssée pour descendre à Royan
A Lyon, je saute en train jusqu'à Nevers pour rentrer à Nantes via la Loire à Vélo
Le tout avec pour contrainte une durée <= 3 semaines
Et au final ça donne ça:
Total 2179km soit 108km de moyenne par jour (6-7h).
(Le départ se fait de Nantes, vers l'Ouest).
J'ai importé les traces gpx de Strava dans gpxsee, néanmoins je trouve le résultat pas très "exportable" notamment à cause du nom des villes trop petits et pas tous nécessaires, je cherche une solution pour utiliser un autre type de carte.
Matériel
J'ai un vélo de route, sur lequel j'ai mis des pneu renforcés (Continental 4 Season), un kit porte bagages et 2 sacoches. La tente est accrochée sur le guidon.
J'ai eu 2 crevaisons en 3 semaines / 2179km, c'est pas mal quand on connait la qualité désastreuse d'une bonne partie des routes, j'ai d'ailleurs du changer le pneu arrière au 18e jour car il y avait des déchirures laissant voir l'armature.
Pour le matériel de camping j'ai pris de l'ultraléger (Forclaz), la tente pèse 1,6kg, le sac de couchage ~1kg, le matelas ~700g. Pas de réchaud ou de provisions (sauf grignotage), je faisais des haltes dans les épiceries ou supermarché pour acheter à manger.
Pour alimenter mon smartphone j'avais prévu 1 powerbank de 10Ah, ça permet de tenir 2 à 3 jours (de quoi faire 2 nuits de camping à la suite avec partage de 4G dans la tente pour m'occuper avec la tablette).
Guidage GPS
J'ai utilisé OSMandMaps sur iPhone, qui permet de charger les traces GPX téléchargées chez francevelotourisme. Le logiciel n'est pas très facile à utiliser au premier abords, mais on s'y habitue. Il faut télécharger les cartes par région, j'ai tellement voyagé que j'ai du en récupérer 6 :D
OSMandMaps fonctionne hors ligne donc il consomme peu d'énergie, néanmoins j'ai laissé l'iPhone en veille la plupart du temps et ne le réactivais que pour vérifier que j'étais bien sur la bonne route.
Sur la route les trajets sont souvent bien indiqués (petits panneaux verts) mais il est facile de se tromper... l'affichage de l'itinéraire sur le smartphone m'a été indispensable.
Hébergements
3 hôtels
6 AirBNB
3 chez des proches
7 camping
Le camping c'est chiant, il faut monter puis ranger la tente avec l'humidité qui se dépose dessus, aller aux sanitaires sans laisser d'objets de valeur traîner, et prier pour que les affaires arrivent à sécher. Mais c'est indéniablement le moins cher, et aussi un bon moyen pour parler à des gens.
L'intérêt de cette route est l'océan, on passe par de nombreux villages sympa (Pornic, Saint Jean de Monts...) après il faut dire que la qualité est variable. C'est une compilation de routes en bon état et de chemins en mauvais état.
La descente vers La Rochelle est interminable et je me souviens d'une section faisant bien 30km sur des chemins à travers champ, sans croiser de village ou de civilisation, assez ennuyeux. Mais il reste des sections sympa heureusement.
La Vélodyssée est également bien compliquée, beaucoup de détours qui rajoutent souvent inutilement des kilomètres.
Cet itinéraire longe deux canaux: Canal latéral à la Garonne, Canal du midi (à partir de Toulouse). Pour le premier tout va bien, la route est très agréable et en bon état. Pour le second, ce n'est pas du tout le cas. Une fois sorti du département de Haute-Garonne (~20km à l'est de Toulouse) il n'y a plus de bitume, uniquement des chemins de terre avec des cailloux, des racines, du gros foutage de gueule pour un itinéraire cyclable "Eurovélo" (je dirais plutôt EuroHonte). Je vous déconseille le canal du midi, sauf si vous le faites avec un tank...
La Charente Maritime c'est très beau. La forêt de la Palmyre avant Royan et les falaises après m'ont laissé un bon souvenir.
Le Sud c'est beau aussi, la mer est bleue mais le soleil tape dur. J'ai du acheter de la crème solaire (en Septembre) car mes bras ont commencé à brûler au bout de 2 jours...
Probablement mon meilleur souvenir. Le Rhône c'est très beau, c'est bleu comme si on avait mis du canard WC dedans, et puis il y a les paysages montagneux autour.
J'ai juste souffert du relief au début (vers Chateauneuf-du-Pape) et surtout du mistral que j'ai pris en pleine face toute une journée, ce n'était pas facile de pédaler. Les routes sont en bon état, sauf les 10km derniers en remontant vers Lyon.
Bah. J'ai trouvé l'itinéraire fade et peu intéressant. On ne voit que très rarement la Loire car on passe la majorité du temps sur des routes à 2 grammes, à traverser des villages morts où tout est fermé à 15h30... je me suis monstrueusement ennuyé. En fait je dirais qu'il n'y a que les "grosses" villes qui sont intéressantes: Orléans, Blois, Tours, Saumur. Sinon l'état des routes était correct.
Ce qui surprend aussi, c'est le changement de climat :D on sort tout de suite la veste à manches longues car le contraste avec le Sud est saisissant.
Santé
J'ai pédalé 20 jours d'affilée sans pause avec une moyenne de 108km, mon top étant 146km entre Orléans et Tours. J'ai été surpris de constater que c'était plutôt accessible. Pas de gros coup de fatigue, pas de problèmes musculaires, j'aurais même pu continuer. J'ai juste eu quelques désagréments:
Douleurs + bosse (Œdème ?) au dessus du talon se manifestant lors de la marche à pied uniquement (heureusement), à partir du deuxième jour. J'ai descendu un peu ma selle et cela a amélioré la situation.
Début d'Ecchymose sur les paumes des mains à force de tenir le guidon, vers le 15e jour.
Le classique, douleurs variables aux fesses et à la nuque mais on s'y habitue.
Le plus usant c'est probablement le planning. Il faut se lever pas trop tard le matin, empaqueter la tente, enfiler les affaires qui n'ont pas eu le temps de sécher... mais la partie sportive s'est bien déroulée.
Météo
J'ai été très chanceux car je n'ai eu que 2 jours de pluie:
Lors de l'arrivée sur Agen, petite pluie qui s'est calmée en milieu d'après midi.
Lors du retour à Nantes (dernière étape), grosse pluie et beaucoup de vent sur les 35 derniers km. Cela rend l'arrivée plus épique.
Comme dit précédemment j'ai eu beaucoup de soleil dans le Sud. Des journées à 33°c en plein Septembre, et des gens qui t'expliquent que c'est normal et que cela peut durer jusqu'à fin Octobre :D ah ah. Cela rend le voyage et surtout le camping plus facile.
Rencontres
J'ai eu l'occasion de discuter voir rouler avec certaines personnes:
Benedikt, un anglais à la Rochelle, avec qui j'ai collaboré pour trouver un camping à une heure tardive (celui de la ville était fermé).
Jean-Paul et sa bande avec qui j'ai roulé ~50km jusqu'à Agen (sacré accent d'ailleurs).
Chris et Ruth à Carcassonne, qui viennent de Nouvelle-Zélande. Lorsque j'ai demandé si la Nouvelle-Zélande est à côté de l'Australie, ils m'ont répondu "oui autant que Nantes est à côté de Istambul" :D
Zelikha à Valence.
Mes hôtes pour les AirBNB (dont un végétarien comme moi).
Et d'autres!
Impressions
Je recherchais un dépaysement, je l'ai eu. J'ai cessé de penser au travail et même à l'informatique, j'ai perdu la notion des jours car je pédalais tous les jours même le weekend. Sur Royan j'ai été surpris de voir les journaux papier avec un logo "Sud Ouest" (pas habitué) et en arrivant sur Toulouse j'avais l'impression d'être à l'autre bout du monde car en voiture il faut quand même plus de 6h, or je l'ai fait à vélo...
Toulouse fait partie des villes que je n'ai pas apprécié, trop de circulation, pas assez de pistes cyclables, et je n'ai pas vu grand chose de particulièrement beau. Par contre plus à l'Est j'ai aimé Castelnaudary puis Carcassonne, des villes à taille humaine plutôt jolies. Et comme dit précédemment, j'ai beaucoup aimé les trajets le long du Rhône.
Mon moral est resté globalement bon, rares sont les étapes qui m'ont découragé. Une petite pluie ne fait pas de mal, en revanche le vent de face est décourageant sur la durée.
J'ai deux excellents souvenirs particulièrement marquants:
Le pont de Rochemaure (à faire), qui se balance quand on passe dessus...
Le site troglodytique à Saumur, avec un passage dans le noir...
J'ai été marqué par le nombre d'anglophones dans le Sud, j'ai presque passé plus de temps à discuter en anglais qu'en Français :D et puis Septembre est une bonne période car on sort de la haute saison donc moins de monde et des prix moins élevés. Si vous avez la possibilité de partir en vacances en Juin ou Septembre, ne vous privez pas, le soleil est là.
Quelques photo
Le pont de Rochemaure:
Traversée d'un site troglodytique en arrivant sur Saumur:
Rue de Carcassonne:
Une quinzaine de Km après le départ de Valence:
Une route sauvage en Vendée:
Conclusion
Je suis content d'avoir fait ce voyage qui m'a permis de voir du pays et me déconnecter du travail. Je suis presque triste de revenir à la ville avec ses bagnoles bruyantes, ses embouteillages et la pollution. Peut-être que je ferai la moitié Nord l'année prochaine, ou un autre pays? A voir...