A l'heure où j'écris ce billet, Debian Stretch est disponible en version RC3, on approche donc de la sortie finale. En faisant des tests en machine virtuelle, je me suis aperçu que le paquet virtualbox-guest-x11 n'était plus disponible, virtualbox non plus d'ailleurs. Pourquoi ce logiciel s'est-il fait éjecter ?
En faisant quelques recherches je suis tombé sur ce thread :
Même si ce n'est pas une communication officielle, voici ce que je comprends :
Oracle ne veut plus fournir de patches ni même d'assistance pour les CVE (failles de sécurité), ils préfèrent que les utilisateurs migrent vers une version plus récente.
Le mainteneur n'a pas la capacité de patcher lui-même VirtualBox, le code étant beaucoup trop complexe.
Virtualbox sort donc des dépôts debian jusqu'à nouvel ordre. Le freeze pour Stretch étant déjà passé, il est peu probable qu'il revienne.
Pour installer VirtualBox sous Debian Stretch la seule solution est donc d'utiliser le dépôt additionnel VirtualBox, fourni par Oracle.
Windows Update a toujours été d'une lenteur extrême, à se demander s'il ne recompile pas l'intégralité de l'OS à chaque fois, mais il a toujours plus ou moins bien fonctionné. Ce n'est plus vrai depuis l'arrivée de Windows 10 sur le marché et on observe de plus en plus de dysfonctionnements pour Windows 7 : j'en parle dans mon article Complot : Microsoft a-t-il saboté Windows Update sur Windows 7 ?.
Bonne nouvelle, il existe une solution alternative : WSUS Offline Update. Ce logiciel va vérifier, télécharger et installer les mises à jour. L'outil est très léger, ne nécessite pas d'installation, et fonctionne très bien.
Commencez par exécuter UpdateGenerator.exe puis sélectionnez la ou les versions de Windows concernées (Windows 7, 8.1 ou 10) :
Sélection des systèmes cible et des options.
Cliquez ensuite sur Start :
Téléchargement des KB en cours.
Etape 2 : Installation des KB
Le support d'installation des KB est maintenant créé. Dans votre dossier wsusoffline/client, exécutez UpdateInstaller.exe :
L'installeur.
Cliquez ensuite sur Start :
Installation des KB en cours.
A la fin de l'installation, prenez le temps de lire les messages, il est parfois demandé de redémarrer l'ordinateur pour ensuite relancer l'installation de la suite des KB.
On ne peut pas changer de page de démarrage sur Firefox depuis Ubuntu-Mate 16.10, c'est con, et il y a un rapport de bug ouvert qui n'a pas l'air d'intéresser grand monde :/
Voici ma solution custom :
$ sudo rm -r /usr/lib/firefox/defaults
C'est un peu sale mais ça ne pète ni Firefox ni votre profil. Mais en cas de mise à jour du paquet ubuntu-mate-default-settings il risque de revenir. Espérons que ce bug sera corrigé en amont.
EDIT : Autre solution, qui a l'air un peu plus propre, source :
J'ai commencé à rédiger cet article il y a presque un mois, mais par manque de temps et d'inspiration il est resté à l'état de brouillon. Je le publie aujourd'hui car même si l'événement n'est plus d'actualité, les réactions de certaines personnes m'ont vraiment indigné et donné l'envie d'écrire.
Vous connaissez l'histoire, en 2008 un utilisateur, Vincent Deroo-Blanquart, achète un ordinateur SONY et porte plainte parce que l'ordinateur est fourni avec Windows et tout un tas de logiciels dont le prix n'est pas clairement indiqué et surtout il n'y a pas de moyen de les refuser sans renoncer à l'achat. Il est finalement débouté et la vente liée que l'on a toujours cru illégale est même déclarée explicitement comme acceptable par la justice européenne : résumé (NextINpact). Ce jugement est potentiellement lourd de conséquences puisqu'il pourrait inciter les constructeurs qui pratiquent aujourd'hui des remboursements du système d'exploitation à cesser cette pratique.
La vente liée est le ciment du monopole de Microsoft, l'écrasement absolu de toute concurrence puisque quoi qu'il arrive chaque ordinateur vendu dans le monde = 1 licence Windows. Et elle n'est pas gratuite, elle représente une partie du prix du PC. C'est un fait dénoncé entre autres par les utilisateurs de Linux depuis des années mais qui touche en réalité bien plus de gens, par exemple ceux qui veulent installer leur propre copie de Windows 7 ou encore les professionnels qui ont des licences en volume et qui se retrouvent à payer en double pour rien lors des achats de matériel.
Cyrille donne un avis tranché et considère le plaignant comme un emmerdeur puisque de toutes manières il existe des ordinateurs sans OS tels que ceux proposés chez LDLC. Si sa démarche était réellement d'emmerder le monde alors je tiens à le féliciter, s'attaquer seul aux poids lourds que sont SONY et Microsoft , faire remonter l'affaire jusqu'à la justice européenne avec ses propres deniers tout ça pour en arriver à une conclusion qui constitue un retour en arrière pour les droits des consommateurs, c'est le troll du siècle. Sauf que la plainte date de 2008, époque à laquelle il était encore plus difficile qu'aujourd'hui de trouver des ordinateurs sans OS, et qu'en plus on a pas forcément envie d'acheter la marque LDLC. Et enfin les vraies questions de la vente liée sont, une fois de plus, évitées.
L'approche de ce jugement est purement pragmatique : les gens veulent un OS sur leur ordinateur, et même si le prix était clairement indiqué, même si on pouvait refuser, ça n'influencerait pas la décision d'achat, donc il est inutile de détailler le prix des logiciels ou donner la possibilité de refuser. Admettons, mais dans ce cas pourquoi Microsoft ? Pourquoi ne pas permettre à d'autres éditeurs de préinstaller leurs OS ? Même sans évoquer Linux, la question de l'illégitimité du monopole de Microsoft n'est jamais soulevée. Et puis si on va au bout du raisonnement, pourquoi continuer à indiquer les ingrédients et compositions sur les produits que l'on achète au supermarché, puisque ça n'influencerait pas les achats des consommateurs ? Ou dans l'autre sens : s'il n'y a pas d'influence négative sur le marché, pourquoi ne pas afficher les prix ? De plus on ne demande pas le retrait de Windows sur chaque machine, on demande l'affichage du prix réel des logiciels ainsi que la possibilité de les refuser sans devoir renoncer à l'achat.
Morgan Spurlock, protagoniste et réalisateur du film Supersize Me aurait pu être lui aussi être qualifié d'emmerdeur, mais aujourd'hui tout le monde considère qu'il a raison et que derrière l'économie, les emplois et le succès des fastfood, il y a la malbouffe, les maladies, l'endoctrinement des enfants, la désinformation des adultes. De là à transposer cette situation à l'informatique et à dire que dans quelques gouvernements années on réalisera que donner les clés de notre industrie / éducation / défense à Microsoft n'est pas une bonne idée et qu'on indiquera au moins le prix des logiciels sur les ordinateurs en grande surface, il n'y a qu'un pas utopiste que je franchis.
En conclusion, non, notre plaignant, Vincent Deroo-Blanquart n'est pas un emmerdeur, ou alors si mais dans le bon sens, et en tant que geeks nous devrions le remercier d'être allé aussi loin alors que tout le monde se contente de râler ou fermer les yeux, parce qu'au final ce n'est pas le desktop linux qui importe, c'est que le PC reste une plateforme ouverte avec du choix sur laquelle nous pouvons bidouiller.
Dans cet article j'expliquais avoir adopté MATE car il est toujours vivant et j'adore l'ergonomie façon GNOME 2. Je m'étais calé sur Ubuntu MATE mais j'ai changé, car Ubuntu reste Ubuntu, c'est à dire que même si on a affaire à une LTS, c'est à dire une version phare bénéficiant de plus d'attention, on trouve toujours de nombreux petits bugs et défauts qui se révèlent pénibles une fois accumulés. Ubuntu c'est bien sur les serveurs, en desktop beaucoup moins, l'obsession de Canonical à ne pas vouloir repousser les dates de sortie pour peaufiner leur produit y est sûrement pour quelque chose.
J'ai donc commencé par installer Debian Jessie, l'unique, la référence en terme de stabilité. Malheureusement j'ai rencontré quelques désagréments, pas vraiment dus à Debian, mais à l'environnement matériel et logiciel trop récents : pas de défilement à deux doigts sur le touchpad (résolu en installant le kernel des backports), version de qt5 trop vieille pour installer le client seafile (contourné en utilisant la version 5.1.0 de ce dernier), difficultés à faire fonctionner Virtualbox (apparemment du à l'usage des backports). J'ai fait un essai en Debian Testing, mais je n'avais plus de son, plus de Virtualbox du tout, bref pas de chance. J'aurais pu prendre le temps de résoudre ces problèmes mais à vrai dire je mange déjà du Debian desktop et serveur au boulot, j'ai donc préféré essayer une autre distribution.
J'ai installé Fedora 24 MATE et j'ai été agréablement surpris. Je suis familier avec Fedora pour l'avoir utilisé pas mal de temps et cette distribution combine à mon sens trois points forts : des logiciels à jour, stables, et vanilla. Ses deux seuls défaut sont peut-être d'une part de trop s'occuper de GNOME3 au détriment des autres bureaux (ce qui commençait à se ressentir sur le spin KDE lorsque j'ai changé de distribution) et d'autre part le faible nombre de logiciels packagés ce qui oblige à utiliser les dépôts additionnels rpmfusion. Ces dépôts sont plutôt stables, mais il faut s'attendre à des surprises lors des mises à jour de kernel (par exemple avec les modules Virtualbox). Cependant Fedora a l'excuse de ne pas s'adresser aux débutants, ces petits défauts dus à l’aspect semi-rolling release sont donc peu gênants au final.
Capture d'écran tirée du LiveDVD.
Côté desktop MATE on a droit à la version 1.14.1, la dernière à l'heure où j'écris ce billet, très épurée, bien implémentée et dépourvue de bugs pour le moment. Fedora a remplacé yum par dnf, que je n'aimais pas beaucoup lors de mes tests en machine virtuelle (lent) mais qui se révèle fonctionnel.
Fedora 24 MATE était une curiosité, j'en ai finalement fait ma distribution du moment. Et bien sûr, MATE c'est toujours bien, mangez-en.