Projet d'achat #4: Signature et réflexions financières
Rédigé par uTux 5 commentairesÇa y est, j'ai signé un compromis de vente pour un T2 ! Dernier étage, résidence BBC, garage à vélo individuel (je ne savais pas que ça existait), parking souterrain, dans la périphérie proche de Nantes, et surtout il est dans la fourchette basse de mon budget. Le seul hic est qu'il n'y a pas la fibre, mais d'après mes recherches le NRA est à 500 mètres ce qui ouvre la voie au VDSL avec un débit acceptable en attendant la fibre (les tests donnent 40 à 50 Mbps). Ce n'est pas la maison de campagne de mes rêves, mais cela va me permettre de me constituer un capital pour pouvoir évoluer plus tard (et cesser d'être locataire !).
S'il y a une chose qui m'a marqué jusqu'ici, c'est la part énorme que prennent les intermédiaires. Dans mon cas, le propriétaire de l'appartement vend à €158 000. A cela il faut ajouter ~€7 000 de frais d'agence, ~€13 000 de frais de notaire. On a donc une transaction à €178 000, soit €20 000 dans les poche des intermédiaires côté acheteur. Et ce n'est pas fini car le vendeur doit aussi payer son propre notaire, on peut donc augmenter cette somme totale à €33 000 en ajoutant le côté vendeur. (Erratum: soit il n'y a qu'un seul notaire, soit ils se partagent les frais).
Et ça continue car du côté du crédit immobilier il y a là aussi des frais. Les taux ne veulent rien dire, puisque même si la brochure affiche fièrement 1,10 %, sur vingt ans cela revient en réalité plutôt à 15%. Et oui car non seulement il faut ajouter l'assurance obligatoire et les divers frais, mais surtout le mode de calcul des intérêts qui n'a rien d'une règle de trois. Dans le cas de mon crédit, les intérêts, l'assurance et les frais représentent ~25 000€.
En résumé: les intermédiaires prennent €20 000 sur la vente du bien, et €25 000 sur le crédit. Soit €45 000 pour un appartement à €158 000 ! Je comprends soudainement mieux pourquoi il y a autant de fric dans le marché immobilier et pourquoi une fluctuation peut causer une crise économique mondiale. Et à l'inverse je ne comprends pas comment nos parents pouvaient emprunter il y a 30 ans quand les taux étaient à 15%.
La recherche d'un financement fut ponctué d'une surprise dont je me serais bien passé: les banques exigent la domiciliation des revenus. En d'autres termes, la banque ne vous prête de l'argent que si vous acceptez de migrer vos comptes, votre épargne, vos revenus, et votre assurance habitation chez eux. Une clause totalement illégale depuis la loi PACTE en 2019 mais dont tout le monde se fout, c'est une pratique banalisée et même évidente pour tous (j'étais le seul à ne pas savoir). Si je refuse cette condition abusive, la banque me refuse le prêt. J'ai donc été contraint d'accepter, mais je prendrais soin de vérifier qu'aucune clause de n'engage pour 20 ans chez eux.
La prochaine étape devrait être la signature et la remise des clés au dernier trimestre.
Articles
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