J'adore FreeNAS parce que c'est du FreeBSD bien exploité (zfs + jails) et mis en forme proprement au travers d'un webui. J'en parle un peu plus dans cet article et vous encourage toujours à mettre votre NAS propriétaire synlogy et compagnie à la décharge pour vous acheter un vrai serveur digne de ce nom.
FreeNAS 9.10 est disponible depuis peu et se base sur FreeBSD 10.3 ce qui nous amène bhyve, l'hyperviseur concurrent à qemu-kvm très prometteur qui nous permet de faire tourner des VM Linux (entre autres) en plus des jails. Même si cette feature est encore considérée comme expérimentale par FreeNAS, elle est tout même documentée.
FreeNAS fournit l'outil iohyve qui s'inspire de iocage et s'appuie fortement sur zfs. iohyve est génial parce qu'il est non seulement simple à utiliser mais en plus très intuitif car on retient rapidement les commandes. Notez que dans FreeNAS 10 bhyve sera présent dans le webui, pour le moment il faut encore y aller à la main ;)
/!\ Avertissement /!\
Il ne faut pas modifier les fichiers système de FreeNAS, car non seulement ils seront écrasés lors de la prochaine mise à jour, mais en plus ils risquent d'interférer avec le webui. Par exemple au lieu de modifier le /etc/rc.conf on va plutôt aller dans la section tunables qui est prévue à cet effet. On installe pas non plus de paquets avec pkg. Toutes les manipulations du paragraphe suivant font appel à des outils déjà présents qui travaillent dans le zpool contenant les données.
Installation d'une VM ubuntu-server-16.04
La première chose à faire est de configurer iohyve, il va créer ses dataset ainsi que le bridge si celui-ci n'existe pas déjà. Notez que la manipulation n'écrase pas vos dataset ou votre zpool, ne vous embêtez pas à en faire un autre. Dans l'exemple suivant, mon zpool est data et mon interface réseau bge1 :
[root@freenas] ~# iohyve setup pool=data kmod=1 net=bge1
Setting up iohyve pool...
On FreeNAS installation.
Checking for symbolic link to /iohyve from /mnt/iohyve...
Symbolic link to /iohyve from /mnt/iohyve successfully created.
Loading kernel modules...
bridge0 is already enabled on this machine...
Setting up correct sysctl value...
net.link.tap.up_on_open: 0 -> 1
Le dataset Firmware sert pour démarrer des guest en UEFI mais nous ne l'utiliserons pas. Si vous voulez en savoir plus, vous pouvez consulter cette page de wiki détaillant l'installation de Windows avec iohyve.
Pour que iohyve et les modules kernel soient chargés au démarrage, on les ajoute dans la section General > Réglages dans le webui de FreeNAS :
Les paramètres ont l'air évidents, mais trois d'entre eux méritent un petit complément :
loader=grub-bhyve : Par défaut iohyve ne va pas charger de bios ou uefi dans bhyve donc il doit utiliser un bootloader externe, ici c'est grub2-bhyve.
ram=1G : pour ubuntu, ne pas mettre moins, j'ai essayé avec 256M et j'ai eu ce bug. Une fois l'installation terminée par contre, on peut baisser.
os=d8lvm : je n'ai pas trouvé beaucoup de détails mais cela indique à iohyve le type de système invité. d8lvm correspond à Debian 8 avec stockage lvm (ce que ubuntu propose par défaut). Sans lvm on peut utiliser os=debian.
Maintenant, on ouvre une seconde console (CTRL+ALT+F2) ou une seconde connexion SSH, puis on se connecte à la console de la VM (il n'y a rien pour le moment, c'est normal, elle ne fonctionne pas) :
[root@freenas] ~# iohyve console vm-ubuntu
On revient sur le premier terminal / SSH, puis on lance l'installation de la VM :
On retourne dans votre second terminal et là on voit enfin des choses apparaître :)
Cela rappelle beaucoup les installations de VM sur Xen.
On fait une installation normale de Ubuntu avec le réseau qui s'auto configure via DHCP. Lorsque c'est terminé, le reboot risque de ne pas fonctionner, il faut donc le faire à la main :
[root@freenas] ~# iohyve stop vm-ubuntu
Stopping vm-ubuntu...
[root@freenas] ~# iohyve list
Guest VMM? Running rcboot? Description
vm-ubuntu YES NO NO Tue Jul 12 22:38:55 CEST 2016
[root@freenas] ~# iohyve start vm-ubuntu
Starting vm-ubuntu... (Takes 15 seconds for FreeBSD guests)
Et la console confirme que ça fonctionne :)
Et voilà, ça fonctionne :)
La VM a même accès au réseau, on peut donc se logguer en SSH !
Conclusion
Encore une fois FreeNAS envoie du lourd et exploite les capacités de FreeBSD. iohyve permet d'utiliser bhyve + zfs tout en étant bien pensé et intuitif, et c'est une qualité rare (regard inquisiteur pointé vers lxd chez Canonical). Il est désormais possible d'avoir des VMs Linux sous FreeNAS ce qui conforte une fois de plus le fait que vous devriez jeter votre NAS propriétaire pour acheter un vrai serveur x86.
C'est pas possible. Je tombe sur ce problème tellement souvent que je me pose des questions. Le symptôme : vous lancez une recherche de mises à jour sur Windows 7, ça dure une éternité, ça n'aboutit jamais :
Vous pouvez toujours attendre...
J'ai souvent dépanné des Windows 7 et je n'ai jamais rencontré ce problème, sauf depuis 2016 qui est justement l'année où Microsoft use de son monopole pour vous forcer à passer sur Windows 10, faut-il y voir un lien ?
Bon courage pour pour dépanner, vous allez écumer les forum Microsoft, changer des clés de registre, purger des dossiers dans system32, et surtout prier parce que c'est complètement foireux. Windows Update est vraiment le système de mises à jour le plus nul de l'univers.
EDIT : Bon en fait après ~2 heures de recherche, ça a aboutit, donc cette fois j'ai eu de la chance. Mais j'ai eu de nombreuses fois le cas où ça n'aboutit jamais (sur d'autres machines) et je suis loin d'être le seul à me plaindre de ce problème.
J'ai été client Free Mobile en 2012 mais cela n'a pas duré car au bout de 6 mois la qualité du réseau internet 3G s'est considérablement dégradée : les sites en https, Youtube et Google Play ne marchaient plus du tout. Ce problème est connu depuis toujours et survient lorsque l'abonné accroche une antenne Orange en itinérance, et c'est souvent le cas vu qu'il y a peu d'antennes Free Mobile.
J'ai récemment retenté l'expérience car mademoiselle utux, ma copine, avait besoin d'un forfait pas cher. J'ai sauté sur une vente privée à 3,99€ / mois pour le forfait normalement proposé à 19,99€ et dès réception de la carte SIM nous avons pu l'essayer. Il s'avère qu'en ville (Nantes) ça marche plutôt bien car y a beaucoup d'antennes Free Mobile, par contre en campagne c'est la galère, on passe toujours sur de l'itinérance Orange et donc internet ne fonctionne plus. Sur l'autoroute par exemple il est impossible de lire une vidéo Youtube et difficile de charger une carte sur Google Maps alors que mon téléphone sous Sosh n'a aucun problème (nous l'avons d'ailleurs utilisé comme point d'accès durant le voyage).
Free Mobile en 2016 c'est donc toujours du vent, du bluff renforcé par des publicités et des tarifs agressifs agrémentés de dénigrement de la concurrence. Et ce marketing est visiblement efficace car on trouve beaucoup de gens persuadés que si tu n'as pas 50GB de data dans ton forfait c'est que tu es un pigeon. Je n'utilise jamais plus de 500 Mo par mois même avec de la synchronisation ActiveSync (YunoHost + Z-Push) et la seule fois où j'ai atteint ma limite de consommation (3Go à l'époque, 5Go aujourd'hui) est quand j'ai passé 1 semaine sans connexion à internet fixe.
L'accord d'itinérance Free / Orange n'est pas éternel et le désengagement va d'ailleurs bientôt commencer. Lorsque les vannes seront totalement coupées tous ceux qui n'habitent pas en ville vont se retrouver en zone blanche et cela représente beaucoup de monde.
Dans cet article j'expliquais avoir adopté MATE car il est toujours vivant et j'adore l'ergonomie façon GNOME 2. Je m'étais calé sur Ubuntu MATE mais j'ai changé, car Ubuntu reste Ubuntu, c'est à dire que même si on a affaire à une LTS, c'est à dire une version phare bénéficiant de plus d'attention, on trouve toujours de nombreux petits bugs et défauts qui se révèlent pénibles une fois accumulés. Ubuntu c'est bien sur les serveurs, en desktop beaucoup moins, l'obsession de Canonical à ne pas vouloir repousser les dates de sortie pour peaufiner leur produit y est sûrement pour quelque chose.
J'ai donc commencé par installer Debian Jessie, l'unique, la référence en terme de stabilité. Malheureusement j'ai rencontré quelques désagréments, pas vraiment dus à Debian, mais à l'environnement matériel et logiciel trop récents : pas de défilement à deux doigts sur le touchpad (résolu en installant le kernel des backports), version de qt5 trop vieille pour installer le client seafile (contourné en utilisant la version 5.1.0 de ce dernier), difficultés à faire fonctionner Virtualbox (apparemment du à l'usage des backports). J'ai fait un essai en Debian Testing, mais je n'avais plus de son, plus de Virtualbox du tout, bref pas de chance. J'aurais pu prendre le temps de résoudre ces problèmes mais à vrai dire je mange déjà du Debian desktop et serveur au boulot, j'ai donc préféré essayer une autre distribution.
J'ai installé Fedora 24 MATE et j'ai été agréablement surpris. Je suis familier avec Fedora pour l'avoir utilisé pas mal de temps et cette distribution combine à mon sens trois points forts : des logiciels à jour, stables, et vanilla. Ses deux seuls défaut sont peut-être d'une part de trop s'occuper de GNOME3 au détriment des autres bureaux (ce qui commençait à se ressentir sur le spin KDE lorsque j'ai changé de distribution) et d'autre part le faible nombre de logiciels packagés ce qui oblige à utiliser les dépôts additionnels rpmfusion. Ces dépôts sont plutôt stables, mais il faut s'attendre à des surprises lors des mises à jour de kernel (par exemple avec les modules Virtualbox). Cependant Fedora a l'excuse de ne pas s'adresser aux débutants, ces petits défauts dus à l’aspect semi-rolling release sont donc peu gênants au final.
Capture d'écran tirée du LiveDVD.
Côté desktop MATE on a droit à la version 1.14.1, la dernière à l'heure où j'écris ce billet, très épurée, bien implémentée et dépourvue de bugs pour le moment. Fedora a remplacé yum par dnf, que je n'aimais pas beaucoup lors de mes tests en machine virtuelle (lent) mais qui se révèle fonctionnel.
Fedora 24 MATE était une curiosité, j'en ai finalement fait ma distribution du moment. Et bien sûr, MATE c'est toujours bien, mangez-en.
C'est en lisant ce billet de Cyrille Borne que j'ai eu envie d'écrire.
L'analyse en 2015
Durant l'été 2015, alors que mon blog était encore à l'état de projet, j'ai commencé à écrire une ébauche d'article sur Mozilla et sa politique. A cette époque j'étais dans une démarche de boycott de Firefox. Pourquoi ? Parce que la politique de Mozilla est mauvaise :
Aucune écoute des utilisateurs qui réclamaient une version 64 bits native de Firefox depuis des années (c'est maintenant chose faite, enfin !).
Mépris / abandon de Thunderbird, logiciel pourtant très utilisé.
Iintégration du DRM pour h264, de plus sous forme d'un plugin-blob-propriétaire.
Le plugin de la honte Pocket et son service propriétaire (magnifique pied de nez à wallabag ?).
Intégration de la publicité ciblée dans les nouveaux onglets (se souvient-on chez Mozilla que ce qui a lancé Firefox/Firebird au début des années 2000, c'est le blocage des popup publicitaires ?).
Oui Mozilla vous faites de la merde ! Vous vous êtes mis à dos vos utilisateurs, ceux qui vous ont soutenu pendant 10 ans. Vous avez abandonné votre idéal de défense du libre et des standards du web. Je ne fais plus vraiment la différence entre Firefox et Chrome, je ne vois que deux navigateurs prêts à tout pour se faire la course aux parts de marché. Mais contrairement à Chrome, les utilisateurs qui installent Firefox le font volontairement, c'est donc un choix, et ils peuvent l'annuler s'ils décident que votre politique ne leur correspond plus.
L'analyse en 2016
Mon attitude s'est un peu adoucie depuis et j'utilise à nouveau Firefox, car c'est l'un des derniers navigateurs à utiliser un moteur de rendu différent de webkit, et cet effort mérite d’être salué. En outre Mozilla a annoncé l'abandon de la publicité ciblée (bien qu'elle soit toujours présente dans les nouvelles installations de Firefox) et le désengagement de Pocket qui ne fera plus partie de Firefox mais sera un plugin (toujours impossible à désinstaller cependant).
Mozilla semble vouloir impliquer sa communauté d'utilisateurs et même si cela se limite pour le moment à l’identité visuelle, j'approuve là aussi l'initiative.
Conclusion
La chute de Firefox est due d'un côté aux installations parasitaires de Chrome, mais aussi aux mauvais choix de la fondation Mozilla qui a fait fuir de nombreux utilisateurs pourtant convaincus. En plus de travailler à rendre Firefox excellent, la fondation va devoir regagner la confiance de ses utilisateurs, et ce ne sera pas facile.