Dans cet article j'expliquais avoir adopté MATE car il est toujours vivant et j'adore l'ergonomie façon GNOME 2. Je m'étais calé sur Ubuntu MATE mais j'ai changé, car Ubuntu reste Ubuntu, c'est à dire que même si on a affaire à une LTS, c'est à dire une version phare bénéficiant de plus d'attention, on trouve toujours de nombreux petits bugs et défauts qui se révèlent pénibles une fois accumulés. Ubuntu c'est bien sur les serveurs, en desktop beaucoup moins, l'obsession de Canonical à ne pas vouloir repousser les dates de sortie pour peaufiner leur produit y est sûrement pour quelque chose.
J'ai donc commencé par installer Debian Jessie, l'unique, la référence en terme de stabilité. Malheureusement j'ai rencontré quelques désagréments, pas vraiment dus à Debian, mais à l'environnement matériel et logiciel trop récents : pas de défilement à deux doigts sur le touchpad (résolu en installant le kernel des backports), version de qt5 trop vieille pour installer le client seafile (contourné en utilisant la version 5.1.0 de ce dernier), difficultés à faire fonctionner Virtualbox (apparemment du à l'usage des backports). J'ai fait un essai en Debian Testing, mais je n'avais plus de son, plus de Virtualbox du tout, bref pas de chance. J'aurais pu prendre le temps de résoudre ces problèmes mais à vrai dire je mange déjà du Debian desktop et serveur au boulot, j'ai donc préféré essayer une autre distribution.
J'ai installé Fedora 24 MATE et j'ai été agréablement surpris. Je suis familier avec Fedora pour l'avoir utilisé pas mal de temps et cette distribution combine à mon sens trois points forts : des logiciels à jour, stables, et vanilla. Ses deux seuls défaut sont peut-être d'une part de trop s'occuper de GNOME3 au détriment des autres bureaux (ce qui commençait à se ressentir sur le spin KDE lorsque j'ai changé de distribution) et d'autre part le faible nombre de logiciels packagés ce qui oblige à utiliser les dépôts additionnels rpmfusion. Ces dépôts sont plutôt stables, mais il faut s'attendre à des surprises lors des mises à jour de kernel (par exemple avec les modules Virtualbox). Cependant Fedora a l'excuse de ne pas s'adresser aux débutants, ces petits défauts dus à l’aspect semi-rolling release sont donc peu gênants au final.
Côté desktop MATE on a droit à la version 1.14.1, la dernière à l'heure où j'écris ce billet, très épurée, bien implémentée et dépourvue de bugs pour le moment. Fedora a remplacé yum par dnf, que je n'aimais pas beaucoup lors de mes tests en machine virtuelle (lent) mais qui se révèle fonctionnel.
Fedora 24 MATE était une curiosité, j'en ai finalement fait ma distribution du moment. Et bien sûr, MATE c'est toujours bien, mangez-en.
J'ai eu brièvement l'occasion de parler de The Witcher 3 que je considère comme le meilleur jeu de la décennie. Pourquoi ? Parce que contrairement à la majorité des jeux AAA qui sont des clones sans saveur modelés selon les études de marketing, ce jeu place la barre très haut. Il est beau, il est grand, il est rempli de quêtes passionnantes, de personnages hauts en couleur, sans compter le lore (puisqu'il s'agit du troisième volet d'une saga tirée de romans fantasy). De plus le jeu a cette capacité à nous surprendre avec ses quêtes imprévisibles remplies de drama, de rebondissements ou humour. Jouer à The Witcher 3 c'est comme ouvrir un bouquin de 1000 pages et se plonger dedans au point de ne plus avoir envie d'arrêter de lire.
Blood and wine c'est la seconde et dernière extension que je viens de terminer, et en ce qui me concerne j'ai adoré, c'est l'orgasme. Notez que je parle d'extension et pas de DLC puisque pour 20€ on a droit a une bonne trentaine d'heures de contenu, une nouvelle zone, de nouvelles quêtes, de l'équipement haut-niveau, et une bande son sublime.
On nous plonge dans la contrée de Toussaint, inspirée de l'Italie avec son climat méditerranéen, ses chevaliers errants, son art et ses parcelles de vignes. Un peu comme Orlais (Dragon Age) mais en mieux. Le contraste avec le jeu de base est saisissant puisqu'on a des terres lumineuses et non ravagées par la guerre ce qui nous fait oublier l'ambiance crasseuse / moyen-âge / chasse aux sorcières au profil de l'immersion dans un monde florissant.
La quête principale mettra en scène une "bête" et des créatures anciennes dont les motivations seront à déterminer, sur un fond de conspiration. Les nombreuses quêtes secondaires vous feront participer à un tournoi, lever des malédictions, poser comme modèle pour une peinture, bref encore une fois des surprises que je vais éviter de spoiler.
C'est en lisant ce billet de Cyrille Borne que j'ai eu envie d'écrire.
L'analyse en 2015
Durant l'été 2015, alors que mon blog était encore à l'état de projet, j'ai commencé à écrire une ébauche d'article sur Mozilla et sa politique. A cette époque j'étais dans une démarche de boycott de Firefox. Pourquoi ? Parce que la politique de Mozilla est mauvaise :
Aucune écoute des utilisateurs qui réclamaient une version 64 bits native de Firefox depuis des années (c'est maintenant chose faite, enfin !).
Mépris / abandon de Thunderbird, logiciel pourtant très utilisé.
Iintégration du DRM pour h264, de plus sous forme d'un plugin-blob-propriétaire.
Le plugin de la honte Pocket et son service propriétaire (magnifique pied de nez à wallabag ?).
Intégration de la publicité ciblée dans les nouveaux onglets (se souvient-on chez Mozilla que ce qui a lancé Firefox/Firebird au début des années 2000, c'est le blocage des popup publicitaires ?).
Oui Mozilla vous faites de la merde ! Vous vous êtes mis à dos vos utilisateurs, ceux qui vous ont soutenu pendant 10 ans. Vous avez abandonné votre idéal de défense du libre et des standards du web. Je ne fais plus vraiment la différence entre Firefox et Chrome, je ne vois que deux navigateurs prêts à tout pour se faire la course aux parts de marché. Mais contrairement à Chrome, les utilisateurs qui installent Firefox le font volontairement, c'est donc un choix, et ils peuvent l'annuler s'ils décident que votre politique ne leur correspond plus.
L'analyse en 2016
Mon attitude s'est un peu adoucie depuis et j'utilise à nouveau Firefox, car c'est l'un des derniers navigateurs à utiliser un moteur de rendu différent de webkit, et cet effort mérite d’être salué. En outre Mozilla a annoncé l'abandon de la publicité ciblée (bien qu'elle soit toujours présente dans les nouvelles installations de Firefox) et le désengagement de Pocket qui ne fera plus partie de Firefox mais sera un plugin (toujours impossible à désinstaller cependant).
Mozilla semble vouloir impliquer sa communauté d'utilisateurs et même si cela se limite pour le moment à l’identité visuelle, j'approuve là aussi l'initiative.
Conclusion
La chute de Firefox est due d'un côté aux installations parasitaires de Chrome, mais aussi aux mauvais choix de la fondation Mozilla qui a fait fuir de nombreux utilisateurs pourtant convaincus. En plus de travailler à rendre Firefox excellent, la fondation va devoir regagner la confiance de ses utilisateurs, et ce ne sera pas facile.
Seafile est un concurrent à Dropbox, l'entreprise développe un logiciel permettant de synchroniser vos fichiers dans le cloud. Ce qui est bien c'est que la partie serveur et client sont libres, vous pouvez donc les installer chez vous (il existe d'ailleurs une app pour Yunohost).
Mais Seafile propose aussi des services Cloud payants et parmi les moyens de paiement disponibles il y avait Paypal. Mais tout ça c'est fini car dans ce billet Seafile nous livre quelques informations croustillantes :
From Sunday June 19th 2016 we are no longer allowed to accept payments via PayPal. PayPal has demanded that we monitor data traffic as well as all our customers’ files for illegal content. They have also asked us to provide them with detailed statistics about the files types of our customers sync and share on https://app.seafile.de.
Ce qui se traduit par :
Depuis le Dimanche 19 Juin 2016, nous ne sommes plus autorisés à accepter les paiements via PayPal. PayPal a exigé que nous surveillions le traffic ainsi que les fichiers de nos utilisateurs à la recherche de contenu illégal. Ils nous ont aussi demandé de leur fournir des statistiques détaillées à propos des types de fichiers que nos clients synchronisent et partagent sur https://app.seafile.de.
Seafile a refusé en expliquant que ce n'était pas conforme aux lois allemandes et européennes relatives à la protection des données et pas très éthique non plus. Par conséquent PayPal ne veut plus travailler avec eux et leur demande de retirer toute mention de cette marque sur leur site.
Merci Seafile pour votre transparence et votre honnêteté :)
Quant à PayPal, no comment, ce serait tirer sur l'ambulance.
Canonical demande à OVH une "taxe" de 1 à 2 € / mois pour chaque VPS fonctionnant sous Ubuntu, sous peine de ne plus avoir le droit d'utiliser cette marque. Quand on sait que l'hébergeur propose des VPS à partir de 2,99€ / mois (HT) on se rend compte que ça fait quand même beaucoup.
Attention tout de même l'information est à prendre avec des pincettes car pour le moment nous n'avons que cette déclaration d' OVH, Canonical n'a pas livré sa version des faits. Il y a évidemment des enjeux politiques derrière tout ça. En outre cela pourrait être lié au fait que OVH modifie Ubuntu ce qui ne lui donnerait pas le droit d'utiliser ce nom.
Canonical se fait continuellement basher par la presse et les utilisateurs alors que ses produits sont très utilisés de manière gratuite sur les serveurs avec très peu de contributions - financières ou techniques - en retour, je peux donc comprendre la démarche. Néanmoins je sens venir l'erreur de communication qui risque de mal passer auprès des utilisateurs.