Le Blog Utux

HTTP 200 GET /

Maître de stage - Episode 5: Soutenance et fin

Rédigé par uTux Aucun commentaire

A l'issue des 6 mois en entreprise, mon stagiaire a du affronter un jury dans une soutenance orale, et j'étais présent. Cela se déroulait à l’école - totalement vide à cette période - devant deux personnes à qui il fallait présenter en 30 minutes les tâches et projets accomplis. Fait amusant : j'avais mis une chemise et une veste pour avoir l'air de quelqu'un de sérieux, mais au final tout le monde était en jean / t-shirt.

L'oral s'est plutôt bien passé, il a respecté le temps imparti, a varié les sujets, le tout avec une bonne fluidité et un bon support PowerPoint. La phase de question fut en revanche surprenante car le jury s'est focalisé sur la forme et pas sur le fond, par exemple des images mal positionnées dans le texte. Sur une petite dizaine de questions, une seule portait sur la technique. Est-ce que cela voulait dire que le fond était parfait ?

J'ai assisté aux délibérations du jury et le verdict est rapidement tombé "excellent stage, excellent rapport, excellente présentation". La note attribuée est supérieure à 15, ce qui à mon avis est amplement mérité.

Il est donc temps de conclure cette expérience de maître de stage. Tout d'abord j'ai eu de la chance car je suis tombé sur un bon candidat qui ne m'a pas donné de fil à retordre et qui a appris très rapidement, et c'est important de le réaliser. Ensuite ce rôle demande quand même un peu de temps car il faut trouver des sujets, les évaluer, et les expliquer.

Pour moi cette expérience fut positive, mais je ne compte pas reprendre un stagiaire tout de suite car je n'ai pas identifié de sujet et parce que quelque part j'aime rester sur une bonne expérience. Mais les choses peuvent changer.

Épilogue : Ben voilà, il a été recruté par la concurrence pour être Ingé Linux :)

Maître de stage - Episode 4: Sujets

Rédigé par uTux Aucun commentaire

Le temps passe vite, j'aurais aimé écrire cet article à la moitié du stage mais mon rythme de publication est clairement insuffisant. En réalité, le stage se termine déjà mais j'en parlerais plus tard.

Je savais que le stage ne se passerait pas comme je l'avais prévu, et bien sûr ce fut le cas. Tout d'abord le sujet de stage que j'avais prévu de lui confier était lié à un projet qui a été retardé de deux mois, ce qui m'a obligé à trouver d'autres choses. Et mine de rien, ce n'est pas facile d'improviser. J'ai eu l'impression de ne pas l'occuper assez et j'ai eu peur qu'il se lasse. Mais en lisant son rapport de stage, je trouve qu'il a en fait été beaucoup occupé ce qui est une bonne chose.

Les deux gros projets qui ont le plus monopolisé son stage, sont d'une part un sujet de recherche sur une méthode d'externalisation des logs du cloud public (afin d'en avoir une sauvegarde) et d'autre part un projet client consistant à migrer des ressources entre subscriptions Azure (vers du CSP) et en déployer de nouvelles.

Pour l'externalisation des logs, il a monté une infra ELK (ElasticSearch, Logstash, Kibana) en bac à sable, puis a trouvé progressivement le moyen de brancher les ressources Azure et Aws dedans. La solution a été présentée dans un DAT (Dossier d'Architecture Technique) et l'installation documentée dans un Wiki. Il s'est révélé très autonome.

Le projet client qui devait être le sujet principal s'est finalement révélé assez court, mais lui a permis d'aborder la notion de CSP (Cloud Solution Provider). En gros c'est une sorte de revendeur qui peut facturer au client l'utilisation des ressources du Cloud Public, et prendre sa marge tout en proposant un tarif plus avantageux que le prix public. En contrepartie, il s'engage à faire le support N1 et N2 pour les clients. On est donc à moitié dans le commercial et à moitié dans la technique, ce qui est très valorisant dans notre métier.

Le déploiement de ressources dans le Cloud Public Azure a également été l'occasion de se frotter au réseau et notamment au hub-spoke. Il faut donc non seulement adresser les différents réseaux mais aussi construire les tables de routage et paramétrer les NSG (Network Security Groups) pour contrôler les flux qui passent.

Donc oui finalement les sujets n'ont pas manqué et se sont révélés assez consistants. Mon seul regret peut-être est de ne pas lui avoir fait faire de support, c'est à dire traiter les tickets d'incident sur des infra existantes.

L'Episode 5 parlera de la fin du stage et de la soutenance devant le jury.

Que penser de The Mandalorian ?

Rédigé par uTux Aucun commentaire

Comme beaucoup, j'ai regardé la saison 1 de la série The Mandalorian diffusée sur Disney+. J'ai beaucoup attendu avant de publier cet article, pour ne pas spoiler les gens, mais aujourd'hui cela devrait être bon (soit vous l'avez vue, soit vous vous en moquez).

Affiche The Mandalorian

The Mandalorian est donc une série exclusive à Disney+ prenant place dans l'univers Star Wars et se déroulant 25 ans après l'Episode VI. Elle est centrée sur un chasseur de primes mandalorien qui n'est pas sans rappeler le personnage de Boba Fett et qui va faire la rencontre de "bébé Yoda" (The child) tout en devant se frotter aux autres chasseurs mais aussi aux restes de l'Empire.

Tout d'abord s'il y a une chose qui est à mon sens appréciable dans cette série, c'est qu'elle s'affranchit du cahier des charges habituel des Star Wars, je dirais même des clichés qu'ils sont devenus. Donc ici pas de sabres laser, pas de pouvoirs de la force, pas de bataille spatiales, pas de saga Skywalker, juste l'aventure d'un chasseur de prime et des compagnons dont il va croiser la route. Si on ajoute à cela les cantina, la guilde des chasseurs de prime, les différentes espèces et l'ambiance en général, on sent un retour aux sources très proche de l'Episode 4 et Rogue One. Et c'est à mon sens un gros plus pour cette série, elle vole de ses propres ailes et lance ses propres enjeux. Elle est un bien meilleur Episode VII que l'Episode VII.

Évoquons maintenant le personnage du Mandalorien. Il serait réducteur de dire que c'est une copie de Boba Fett car la série nous montre rapidement qu'ils n'ont rien à voir. Là où Fett était clairement un méchant dans les films et dans l'univers étendu, le Mandalorien serait plutôt proche d'un héros à la Mad Max qui met ses scrupules de côté pour survivre mais n'est pas fondamentalement mauvais. Il est également attaché à son clan qui l'a recueillit quand il était orphelin et où la solidarité a une place très importante. Les fans de l'univers étendu de Star Wars ne pourront que constater que tout ceci est cohérent, en effet la série n'a pas inventé le concept des mandaloriens, ce peuple était déjà au cœur des jeux et bandes dessinées KOTOR (Knights of The Old Republic) il y a presque 20 ans où il est expliqué qu'ils ne sont pas une espèce mais un peuple issu de différents mondes. La série The Mandalorian est donc fidèle sur ce point.

Difficile maintenant de parler de la série sans évoquer baby Yoda. Certains affirment qu'il sert de publicité à la série et n'a pas d'autre but que d'être mignon, ce qui est à mon avis faux. Le personnage sert principalement de MacGuffin à la série et se retrouve très souvent en retrait dans les épisodes, la plupart fonctionnent sans lui. On ne peut donc pas dire que tout repose sur lui. A la fin de la saison 1 le personnage n'a pas vraiment été développé.

Les compagnons sont un autre point fort de la série. J'adore Cara Dune, personnage féminin au physique très carré qui a complètement la tête de l'emploi puisqu'elle est censée avoir servit dans les force spéciales des Stormtroopers et qui a elle aussi choisi une vie de mercenaire. Il y a aussi Greef Karga le leader de la guilde des chasseurs de primes dont les motivations sont incertaines, The Armorer un autre personnage féminin fort qui n'a ni nom ni visage, IG-11 le droïde assassin, et Kuiiil le vieux sage "I have spoken".

Du côté des méchants, je me délecte de la prestation de Werner Herzog (The client) qui est juste parfait en méchant de l'Empire et qui surpasse même à mon sens le Moff Gideon qui fait office d'antagoniste à la fin de la saison 1.

The Mandalorian serait-elle la série parfaite pour relancer la franchise Star Wars auprès des fans ? Pas exactement car elle n'est pas exempte de défauts. Le plus gros à mon avis porte sur le personnage du mandalorien lui-même, faussement méchant et faussement mystérieux. S'il est présenté comme sans pitié dans le premier épisode, on comprend très vite qu'il est en fait gentil. Pareil pour sa haine des robots qui n'est jamais vraiment expliquée et qui s'estompe à la fin de la Saison 1, ou encore l'interdiction absolue de montrer son visage, ce qu'il va quand même faire devant la caméra. Je suis donc un peu déçu qu'on passe d'une inspiration type Boba Fett à Han Solo, un personnage clairement gentil même s'il essaie de faire croire le contraire.

Pour terminer, quelques mots sur la technique. J'ai été très surpris d'apprendre que les épisodes n'étaient pas tournés sur fond vert, mais dans un studio où les murs sont des écrans qui projettent un décors calculé en temps réel (le moteur était l'Unreal Engine). Au visionnage c'est absolument bluffant et cela rend les lumières et interactions avec les acteurs d'autant plus crédibles. Cela permet également au réalisateur de modifier des éléments en temps réel sans devoir attendre la post production.

Pour conclure, je ne pense que du bien de The Mandalorian et j'attends la saison 2 avec impatience. Ces 10 dernières années on avait oublié qu'on pouvait faire des choses bien avec la licence Star Wars, et en ce qui me concerne il a rejoint Fallen Order et Rogue One dans le trio de l'espoir.

Le PC portable de 2005 avec 2GB de RAM

Rédigé par uTux 4 commentaires

Il y a presque un mois, j'évoquais avoir retrouvé un Acer Aspire 3022WLMI et installé Debian Buster i386 pour tenter d'en faire quelque chose: Un pc portable de 2005 est-il utilisable en 2020 ? Le constat était bien triste: avec 512 MB de RAM il est impossible d'utiliser Firefox et d'aller sur le web. Poussé par la curiosité, j'ai commandé un kit 2x1 GB pour €12 (port inclus) afin de voir si cela allait débloquer la situation.

modules ram

Et il faut constater qu'en passant de 512 MB à 2 GB de RAM, les choses s'améliorent grandement pour le web. On peut enfin naviguer sans que la machine ne freeze mais il ne faut cependant pas crier victoire trop vite. Je vais régulièrement sur Youtube et les vidéo ne sont tout simplement pas lisibles même en 480p. Il faut se rappeler qu'en 2005 Youtube n'existait pas et que regarder une vidéo en ligne était synonyme de RealPlayer et de qualité de visionnage infâme. Dans tous les cas le décodage matériel n'existait pas sur PC, c'est donc le Sempron 3000+ qui hérite de cette tâche, en plus de devoir gérer tous les scripts pour faire fonctionner le site. Résultat, la vidéo saccade. J'ai essayé avec VLC (en utilisant la commande vlc suivie de l'url Youtube) mais le résultat n'est pas meilleur. De toutes façons, avec le WiFi limité à 54Mbps, la bande passante risquerait de poser un problème.

acer 3022wlmi

Comme on peut le voir sur cette image, la consommation de mémoire à vide est de 265MB pour Debian Buster i386 + Mate, ce qui me semble assez similaire aux chiffres de 2007-2008 dont je me souviens (sous Gnome2). Malheureusement la consommation à vide ne veut pas dire grand chose puisque Firefox et le web que l'on associait à des usages légers à l'époque sont aujourd'hui en état d'obésité morbide. Par ailleurs la consommation de mémoire d'un OS n'est pas le seul élément à prendre en compte, encore faut-il qu'il les utilise correctement. Par exemple Windows 10 est beaucoup plus gourmand mais dispose de mécanismes de compression de la mémoire et gère très bien son fichier d'échange, ce qui fait que même à saturation le système reste utilisable.

Initialement je réparais cette machine pour l'utiliser en attendant que mon Dell Latitude E5540 soit réparé, mais vu qu'entre temps j'ai acheté un Latitude 5500BTX, je n'en ai plus besoin et vais clore ce mini projet. Voici les conclusions que j'en tire :

  • Je suis bien content que Debian supporte encore le 32-bit, même si je ne suis pas contre l’arrêt du support de cette architecture.
  • Alors qu'à l'époque je galérais pour faire fonctionner le Wifi et la carte graphique, aujourd'hui tout fonctionne out-the-box. Le support matériel de Linux est aujourd'hui très bon.
  • Debian i386 + Mate ne semble pas consommer plus de RAM qu'à l'époque de Gnome 2, il y a plus de 10 ans.
  • Firefox et le web ne sont pas utilisables avec 512MB de RAM.
  • Cette machine ne vaut plus rien aujourd'hui, la DDR mobile non plus (€12 avec le port), il faut en profiter. Dans quelques années les PC de l'époque XP deviendront des collector, comme pour le DOS aujourd'hui.

Faut-il Marveliser Star Wars ?

Rédigé par uTux Aucun commentaire

Lorsque Disney a racheté la licence Star Wars, je me suis dit que cela pouvait être une bonne chose car après tout Star Wars a toujours été un empire commercial avec une histoire très manichéenne, ils sont donc faits pour s'entendre. J'étais ouvert à cette nouvelle postlogie (Episodes 7, 8, 9) en me disant que forcément ça n'allait pas être comme avant et qu'il allait falloir l'accepter. Mais j'ai quand même été déçu de l'Episode 7 en voyant qu'il s'agissait d'un remake assaisonné de fan service, qui au final n'avait rien à dire et ne faisait que rebooter l'histoire des rebelles contre l'empire et du gentil Jedi contre le grand méchant Sith et son bras droit. En résumé, ce que je reproche à cette postlogie :

  • Ce sont des films de commande, on a choisi des réalisateurs bankables et on leur a donné un cahier des charges : des sabres laser, des combats dans l'espace, la force, le bien VS le mal, des caméo, la lignée des Skywalker. Et mine de rien ça fait 40 ans que les films Star Wars sont comme ça, l'originalité est proche de zéro.
  • Les caméos ou les personnages ridiculement trop vieux qui ont été casés pour plaire aux fans. Le plus ridicule pour moi était Han Solo jusqu'à ce que j'apprenne le retour de Lando Calrissian dans l'Episode 9. On dirait une parodie...
  • Le manque de vision d'ensemble et la guerre intestine des réalisateurs, qui se sont contre-dits en allant parfois jusqu'au négationnisme de l'épisode précédent. Ainsi l'Episode 9 ignore complètement ce qui s'est déroulé dans le 8 comme si le film n'avait pas existé.
  • Le seul que j'ai aimé est l'Episode 8 car il posait enfin ses propres enjeux et allait à l'encontre de ce que tout le monde attendait. Manque de chance, c'est de loin le plus détesté de la postlogie.
  • Au final le fait que cette postlogie ne raconte rien d'intéressant.

On a beaucoup entendu parler de marvelisation de Star Wars, mais je ne suis pas d'accord car chez Marvel au moins c'est bien fait. Le grand méchant Thanos a été teasé pendant 10 ans et chaque personnage a été développé au maximum. Chaque héros a eu droit à son film pour ensuite converger sur un film global où tout se rejoint et où le grand méchant débarque enfin, pour mettre une claque monumentale à tout le monde. Et même si c'est une machine à fric parfois un peu trop formatée, au moins ça marche bien. Je n'ai pas honte de dire que Avengers Infinity War et Endgame sont peut-être les meilleurs blockbusters des 20 dernières années et que j'ai adoré ces films.

Cette postlogie de Star Wars a le cul entre deux chaises puisque chaque film a été géré de manière indépendante à la manière des Marvel, tout en essayant de rester une trilogie cohérente avec une vision à la George Lucas. Résultat l'échec est total et les films ne brillent dans aucun des deux aspects.

Si Disney n'a pas de vision d'ensemble pour la timeline de Star Wars et change de réalisateur à chaque fois, alors autant assumer à fond le concept de Marvellisation de la saga. Ainsi on pourrait imaginer des films sur plusieurs histoires ou personnages isolés, laissant à chaque fois entrevoir l'arrivée d'une menace plus grande provenant des confins de la galaxie. Voici ce que j'imagine déjà :

  • Un film orienté sur les Jedi, après la reconstruction de l'ordre par Luke Sywalker. Ce dernier pourrait être le héros, ou cela pourrait être un autre personnage, ou un groupe.
  • Un film sur les restes de l'Empire, avec pourquoi pas un groupe de déserteurs tentant de résister. Il permettrait d'introduire le fait que des amiraux sont restés fidèles à l'Empire et tentent de le reconstruire.
  • Un film un peu plus indépendant, qui pourrait par exemple suivre Han Solo et Chewbacca ou similaires. Ils n'auraient rien à voir avec la République ou l'Empire, et voyageraient dans différents mondes.
  • Un film d'espionnage centré sur la nouvelle république. Leia aurait pu être le personnage principal, ou pas. Il permettrait de montrer que la paix n'est pas revenue partout et que certains mondes sont restés fidèles à l'Empire.
  • Et lorsqu'on a bien monté l'intrigue avec nos films, présenté nos héros, posé les enjeux, on fait un Star Wars Infinity War dans lequel l'Empire débarque des confins de la galaxie, mené par nouvel antagoniste Sith, et met la misère à tout le monde. Et bien sûr on case nos batailles monumentales.

Tout ceci n'est que mon avis bien sûr car je crois que Disney peut faire de grandes choses avec Star Wars. Je crois qu'il faut renouveler la licence avec de nouvelles histoires et ne pas s'enliser éternellement dans la saga Skywalker avec du fan service. The Mandalorian et Rogue One sont la preuve que Disney est capable de bien exploiter la licence quand il se libère du lourd héritage des films.

A chacun d'entre nous de voter avec son portefeuille pour juger de la qualité des prochains films ;)

Fil RSS des articles de cette catégorie