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Alors, que vaut Cyperpunk 2077 ?

Rédigé par uTux Aucun commentaire

Je ne tournerais pas autour du pot : je n'ai pas aimé Cyberpunk 2077, et j'ai demandé un remboursement à GOG après quelques heures de jeu.

Commençons par évacuer les points positifs :

  • Oui c'est beau, même si à mon sens ce n'est pas la claque visuelle promise.
  • La bande son est une tuerie, avec ses chansons originales composées pour le jeu.
  • L'histoire et les personnages sont hauts en couleurs et plutôt solides. Le tout est couplé à un certain lore qui nous fait comprendre qu'il y a eu un gros travail au niveau de la cohérence de l'univers.
  • Il y a un paquet de bugs oui, mais la plupart sont visuels et ne dénaturent pas le jeu.

Ce que l'on voit rapidement dans ces qualités c'est qu'elles tiennent du domaine technique, je n'ai pas encore abordé le gameplay. Si Cyberpunk 2077 n'avait été qu'une démo pour démontrer les capacités techniques du moteur graphique ou le savoir faire de CD Projekt, il aurait été parfait. Manque de bol, c'est aussi un jeu et c'est là que les choses se compliquent :

  • Cyberpunk 2077 a une narration leeente et interminaaable, j'ai vraiment l'impression d'être sur un film interactif, une sorte de jeu Telltale (Minecraft story mode) à gros budget plutôt que dans un vrai jeu. Alors oui je sais qu'un RPG est censé accorder une place importante à l'histoire, mais il y a clairement un problème de dosage entre les cinématiques et les phases de jeu.
  • Le jeu propose 3 prologues au choix, 3 origines possibles pour votre personnage. Sur papier c'est bien, en pratique ça tient du foutage de gueule, il n'y a pas d'autre mots. 30 minutes à tout casser, aucune action (sauf pour le nomade), et une conclusion qui vous remet bien dans les rails de l'histoire sans aucune conséquence derrière. Un autre exemple de jeu qui avait plusieurs prologues possibles : Dragon Age Origin - avec beaucoup de contenu, une quête de plus de deux heures, et de gros enjeux. Je me souviens par exemple de celle de l'humain noble, de l'elfe des cités, ou encore du nain prince héritier. A côté, les prologues de Cyberpunk sont une imposture.
  • La personnalisation de votre avatar (nommé "V") s'arrête au physique car il n'y a aucun choix possible dans les dialogues. Vous devez subir les dialogues qu'on vous impose et suivre les rails de l'histoire. Pour moi ce point est rédhibitoire pour un RPG, car il faut quand même se rappeler que la consistance même de ce genre, c'est l'immersion. Le joueur doit se sentir dans la peau de son avatar, avoir l'impression qu'il vit l'histoire, jouer un rôle qu'il a déterminé. Et là il n'y a juste rien. Comparé à Mass Effect, Cyberpunk 2077 est un très mauvais RPG. On a accusé Fallout 4 de n'avoir aucun choix, mais au moins il faisait semblant !
  • Le jeu vous impose une vue à la première personne, même pendant les cinématiques, avec des limitations des mouvements de tête, et c'est très inconfortable. Je pense notamment à des séquences en voiture où vous êtes assis à l'arrière et ne voyez absolument rien car il y un siège devant et vous ne pouvez pivoter que sur 90°.

Si j'ai demandé le remboursement de Cyberpunk 2077, c'est parce que j'ai su au bout de quelques heures que je n'aurais pas la patience de le finir. Trop d'ennui, trop d'énervement dans les cinématiques rigides, aucune possibilité d'influer sur l'histoire d'une manière ou d'une autre... donc au final je préfère le regarder dans des walkthrough sur Youtube. Peut être que je redonnerai une chance au jeu dans quelques mois, si des mods ou DLC arrivent à le transformer suffisamment pour le rendre intéressant.

Doom Eternal: aussi bon que frustrant

Rédigé par uTux Aucun commentaire

J'ai bien aimé Doom 2016, un jeu bien bourrin offrant des mécaniques proches de celles des fps à l'ancienne, servi avec une ost Metal presque parfaite. Aujourd'hui nous sommes en 2020 et sa suite Doom Eternal est sortie. Le titre est bien trouvé, Doom est en effet éternel et tout comme Star Wars il transcende les générations.

L'éditeur Bethesda a orienté la communication du jeu sur le personnage principal: le Doom guy (appelé ici Doom Slayer) qui est totalement bourrin et qui met les pieds où il veut, surtout dans la gueule des démons. Aussi fort que Chuck Norris, il compte bien sauver le monde à lui tout seul en exterminant tout l'enfer sur son chemin. Le message est clair, pas question de réfléchir ou de faire dans la subtilité, on va user d'un arsenal démesuré pour poutrer les méchants. Il faut ajouter à cela l'OST monumentale de Mick Gordon qui revient pour nous prouver que Doom est la symbiose du jeu vidéo et du Metal. On espère donc que le jeu est à la hauteur des promesses de la communication de Bestheda.

Doom eternal

J'ai donc acheté Doom Eternal et fait exploser ma fibre optique pour le télécharger. Comme vous pouvez le voir, l'internet français n'est pas si saturé que cela, à moins que les FAI fassent de la QoS pour nous permettre de télécharger Doom à pleine vitesse, ce qui serait vraiment royal :

Vive la fibre

La technique

S'il y a un point sur lequel Doom Eternal fait un sans-faute, c'est la technique. Les graphismes sont très réussis et le jeu est extrêmement fluide sur à peu près toutes les configurations. Par exemple ma GTX 1070 qui date de 2017 le supporte en 2560x1440 Ultra sans broncher. Le jeu est une vitrine technologique pour l'api Vulkan et frappe un grand coup. Si on ajoute à cela les temps de chargement qui se comptent en secondes, on a probablement affaire à l'un des jeux AAA les mieux optimisés de tous les temps. C'est dit.

Le gameplay

Doom Eternal mérite clairement son succès. Les développeurs du jeu se sont vraiment demandé comment améliorer les mécaniques de fps à l'ancienne sans en renier les fondements. Et pour cela ils ont rendu le jeu beaucoup plus nerveux (encore) et ajouté de nombreux moyens d'éliminer les ceux qui se dressent sur notre chemin. D'une part les ennemis et leurs projectiles sont plus rapides, ce qui fait que vous allez subir beaucoup de dégâts même en strafant, et d'autre part les item à ramasser sont beaucoup plus rares. Pour survivre il faut donc aller tuer les monstres au corps à corps, ce qui génère des bonus. Je n'en suis qu'à 2h de jeu mais il y a déjà :

  • Les glorykill qui donnent des points de vie.
  • La tronçonneuse qui donne des munitions.
  • Le lance-flammes qui donne de l'armure.

Cette incitation à aller au corps à corps est à double tranchant, elle rend indéniablement le jeu plus violent et plus technique, mais elle peut être frustrante parce qu'on ne peut plus se contenter de tirer en continu avec le Gatling Gun sans se poser de question, les munitions sont trop rares. J'ai eu beaucoup de mal à m'y faire.

Ces ajouts de mécaniques de gameplay peuvent aussi être déroutants au début du jeu car il y a beaucoup beaucoup de choses et elles arrivent trop vite. En 2h de jeu j'ai déjà : les glorykill, tronçonneuse, lance-flammes, tirs secondaires, améliorations d'armes, améliorations d'armure praetor, les cellules sentinelle, la frappe sanglante, le dash, le ralenti, les portes du Slayer... j'ai souvent eu envie de crier stop !!!

Un autre ajout important est l'agilité de votre personnage. Il est maintenant possible d'escalader les murs et d'utiliser des barres d'acrobate et les dashs pour aller plus loin. Le jeu tire pleinement parti des 3 dimensions, peut-être parfois à l'extrême avec des phases de plateforme/puzzle qui cassent le rythme et peuvent être frustrantes.

En parlant de casser le rythme, le jeu dispose maintenant d'un hub, c'est à dire que le Doom Slayer a une base qu'il rejoint entre chaque mission, et qui permet de visualiser les secrets collectés, s’entraîner, débloquer des améliorations, lancer les missions. Je ne suis pas du tout fan du hub, je ne comprends pas pourquoi le jeu n'enchaîne tout simplement pas les niveaux comme dans Doom 2016.

Pour en finir avec les points négatifs, Doom Eternal a beaucoup trop de phases qui ne servent à rien d'autre qu'expliquer l'histoire du jeu. Et il y a à mon sens beaucoup trop d'histoire...

Conclusion

Doom Eternal est un excellent jeu qui a su se renouveler et faire évoluer les mécaniques de gameplay du fps à l'ancienne sans les dénaturer. Et pourtant, il est indéniablement entaché de nombreuses lourdeurs qui pourront rebuter certains joueurs et le rendre aussi frustrant que bon. Si vous hésitez, attendez que le prix baisse.

Avec un peu plus de munitions, un système de sauvegarde rapide et en l'absence du hub, j'aurais encore plus apprécié le jeu. En attendant, il est toujours possible de jouer aux Doom originaux grâce à Doomsday ou GZDoom, ou encore d'aller à la concurrence avec eDuke32. Je lâche quand même mon Seal of Approval à Doom Eternal.

SOA

Accélérer les chargements de Fallout 4

Rédigé par uTux Aucun commentaire

Même avec un SSD en NVMe, les temps de chargement de Fallout 4 dans les environnements urbains (par exemple les ruines de Boston) sont beaucoup trop longs et frôlent la minute, presque de quoi se demander si le jeu n'a pas planté.

Load Accelerator vient d'entrer dans mon classement de mes mods préférés car il permet de réduire ce temps de chargement à quelques secondes, une prouesse fortement appréciable.

Reduce the loading time by controlling vsync(fps) and CPU affinity at loading screen. This is expected to shorten the loading time under the SSD environment. (Under HDD environment does not seem to have much effect)

En effet dans ce jeu le vsync est activé de force et cappé à 60 fps. Il est possible de le désactiver en allant bidouiller les fichiers de configuration du jeu mais cela créé des effets secondaires sur les mini-jeux (crochetage) et sur le moteur physique qui part en vrac. Pour des raisons mystérieuses dont seul Besthesda a le secret, ce cap à 60 fps semble être la cause des chargements infinis. Le fonctionnement de ce mod est le suivant: il désactive le vsync et la limite de fps durant les écrans de chargement.

- When disabled vsync at loading screen in the game, the indicator [->>] in the lower right corner of the screen will be displayed.

Le résultat est bluffant car les environnements urbains se chargent désormais en quelques secondes, il est donc possible d'explorer plus longtemps les différents buildings sans avoir peur des portes qui mènent à l'extérieur et donc à un temps de chargement.

Fallout 4 Railroad HQ
Old North Church (Railroad HQ) un exemple d'emplacement au chargement infini.

La seule exception reste les ascenseurs car le chargement se fait in game.

Fallout 4 Diamond City
Les temps de chargement de Diamond City sont également optimisés.

Mon flop des jeux de la décennie 2010-2019

Rédigé par uTux 4 commentaires

Après avoir publié mon top des jeux de la décénie 2010-2019, je m'attaque aux jeux que je considère comme décevants. La plupart ont reçu de bonnes notes et sont considérés comme bons, ce qui explique d'ailleurs pourquoi je les ai achetés, mais je n'ai simplement pas accroché. Par corollaire Il y a peu de "vrais" mauvais jeux dans la liste puisque je ne les ai pas achetés.

  1. Prey (2017) - Voir mon avis sur le jeu. Objectivement il est très bien mais désolé, ça n'a rien à voir avec Prey (2006). Je trouve le jeu lent et je n'arrive pas à accrocher à l'histoire.
  2. Mass Effect Andromeda (2017) - Voir mon avis sur le jeu. Globalement le jeu fait le boulot mais souffre de gros défauts et échoue à relancer la licence Mass Effect.
  3. Dragon Age Inquisition (2014) - Level desgin fastidieux (des détours de 18km pour aller d'un point A à un point B), beaucoup de temps passé à randonner, trop d'objets à collecter (jeu à patounes), système de heal chiant, quête principale super courte, choix insignifiants. Le jeu a achevé la licence Dragon Age.
  4. Deus Ex Mankind Divided (2016) - Un jeu que je trouve très frustrant, trop limité, trop dirigiste, trop de patounes. Il souffre de ne pas être un RPG et ne propose rien de neuf par rapport à Human Revolution (2011).
  5. Serious Sam 3 (2012) - Une phase tutoriel obligatoire insupportable, des cinématiques qui tentent d'apposer une histoire sérieuse (n'importe quoi), des combats mous et lents. Énorme gap avec Serious Sam 2 qui ne se prenait pas au sérieux et dont l'humour fonctionnait bien.
  6. Fable III (2010) - Trop simplifié, trop limité, vidé de toute sa substance. Après un second opus jamais sorti sur PC, il faut constater que Fable III a achevé la licence. Dommage.
  7. Tomb Raider (2013) - Je n'ai pas fini le tutoriel de ce jeu ennuyeux que je résumerai à un enchaînement de cinématiques où Lara souffre et des phases de QTE.
  8. Ion Fury (2019) - Vendu comme le successeur spirituel de Duke Nukem 3D et fonctionnant sur le même moteur de jeu, je le trouve beaucoup moins fun. Les niveaux urbains sont tristes et combattre des humains au lieu d'extraterrestres n'est pas fun.

Mon top des jeux de la décénie 2010-2019

Rédigé par uTux 2 commentaires

Alors qu'une décennie se termine et qu'une nouvelle débute, je livre mon top 10 perso des jeux que j'ai le plus aimé de 2010 à 2019 inclus:

  1. The Witcher 3 (2015)
  2. Fallout 4 (2015)
  3. Mass Effect 2 (2010)
  4. Kerbal Space Program (alpha en 2011, 1.0 en 2015)
  5. Skyrim (2011)
  6. Dragon Age 2 (2010)
  7. Dishonored 2 (2016)
  8. Batman Arkham City (2011)
  9. Doom (2016)
  10. Mass Effect 3 (2012)

The Witcher 3 est pour moi et de très loin le meilleur jeu de la décennie, bien servi par son DLC Blood and Wine et sa magnifique OST. Rien qu'en l'écoutant j'ai envie d'y rejouer et de revivre les aventures de Geralt ! The Witcher 3 c'est avant tout l'atmosphère, l'immersion et les émotions. Et le Gwent !!! Le Gwent, bordel !!! Steam Play time: 351h.

Malgré sa polémique auprès des puristes, Fallout 4 est mon second jeu préféré. Ce n'est peut-être pas un bon Fallout, mais c'est un excellent Skyrim clone. J'adore le côté bac à sable, l'exploration, les armes, les ennemis, les quêtes, les colonies. Je me moque de la quête principale, je passe un temps fou à crafter des objets, améliorer mes colonies, tester les mods. Steam Play time: 416h.

La troisième place a été difficile à attribuer, c'est Mass Effect 2 qui y a droit. J'ai adoré Mass Effect 1 mais pour moi Mass Effect 2 est le jeu qui a fait décoller la licence et qui lui a donné son identité. Le jeu est plus dynamique, les enjeux sont plus forts, les relations avec les compagnons plus intenses, la musique est épique, et surtout on a vraiment l'impression de sauver la galaxie. Partir avec les compagnons les plus badass de la galaxie pour poutrer les méchants dans leur base autour d'un trou noir et s'enfuir alors que tout explose avec une musique épique, c'est un moment fort.

Je ne peux qu'espérer que la prochaine décennie nous apportera d'excellents jeux :)

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