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HTTP 200 GET /

Docker >_<

Rédigé par uTux 12 commentaires

Je ne vais pas me faire des amis, mais j'ai un problème avec Docker et je vais l'illustrer en le comparant avec ezjail qui permet de gérer les jails sous FreeBSD.

Pour afficher la liste des containers dans Docker :

$ docker ps
CONTAINER ID        IMAGE               COMMAND             CREATED             STATUS              PORTS               NAMES
c516f8fcbc57        httpd:v5            "/bin/bash"         9 minutes ago       Up 2 seconds        80/tcp              tender_mirzakhani

Attendez, c'est pas fini ! Cette commande ne va afficher que les containers en cours d'exécution. Si on veut tout :

$ docker ps -a
CONTAINER ID        IMAGE               COMMAND                CREATED             STATUS                     PORTS               NAMES
c516f8fcbc57        httpd:v5            "/bin/bash"            9 minutes ago       Up 22 seconds              80/tcp              tender_mirzakhani
974607db9cb7        httpd:v5            "apache2-foreground"   18 minutes ago      Exited (0) 8 minutes ago                       gigantic_engelbart

Et pour entrer dans un container :

$ docker exec -t -i gigantic_engelbart /bin/bash
root@974607db9cb7:/var/www/html#

Ok. Maintenant voyons comment on fait pour lister des containers avec ezjail sous FreeBSD :

ezjail-admin list
STA JID  IP              Hostname                       Root Directory
--- ---- --------------- ------------------------------ ------------------------
DR  1    127.0.1.1       jls-web-10                     /usr/jails/jls-web-10
    1    em0|192.168.0.50
DS  N/A  127.0.1.2       jls-mail-01                    /usr/jails/jls-mail-01
    N/A  em0|192.168.0.60

Et pour entrer dans un container avec ezjail :

ezjail-admin console jls-web-10
FreeBSD 10.3-RELEASE (GENERIC) #0 r297264: Fri Mar 25 02:10:02 UTC 2016

root@jls-web-10:~ #

Voilà, une seule commande simple à retenir et pas d'options superflues.

Pourquoi les commandes Docker sont-elles aussi imbuvables ? C'est un problème courrant dans l'environnement des logiciel sous Linux, on ne sait pas faire de choses simples. git est un autre exemple symptomatique, nous sommes obligés d'avoir sous la main une anti-sèche pour ne pas nous tromper dans les commandes.

Docker étant relativement récent, pourquoi ne s'est-il pas inspiré des commandes ezjail, iohyve, iocage ou lxc qui sont beaucoup plus simples et intuitives ?

Complot : Microsoft a-t-il saboté Windows Update sur Windows 7 ?

Rédigé par uTux 20 commentaires

C'est pas possible. Je tombe sur ce problème tellement souvent que je me pose des questions. Le symptôme : vous lancez une recherche de mises à jour sur Windows 7, ça dure une éternité, ça n'aboutit jamais :

Vous pouvez toujours attendre...

J'ai souvent dépanné des Windows 7 et je n'ai jamais rencontré ce problème, sauf depuis 2016 qui est justement l'année où Microsoft use de son monopole pour vous forcer à passer sur Windows 10, faut-il y voir un lien ?

Bon courage pour pour dépanner, vous allez écumer les forum Microsoft, changer des clés de registre, purger des dossiers dans system32, et surtout prier parce que c'est complètement foireux. Windows Update est vraiment le système de mises à jour le plus nul de l'univers.

EDIT : Bon en fait après ~2 heures de recherche, ça a aboutit, donc cette fois j'ai eu de la chance. Mais j'ai eu de nombreuses fois le cas où ça n'aboutit jamais (sur d'autres machines) et je suis loin d'être le seul à me plaindre de ce problème.

Toujours de sérieux trous chez Free mobile

Rédigé par uTux 8 commentaires

J'ai été client Free Mobile en 2012 mais cela n'a pas duré car au bout de 6 mois la qualité du réseau internet 3G s'est considérablement dégradée : les sites en https, Youtube et Google Play ne marchaient plus du tout. Ce problème est connu depuis toujours et survient lorsque l'abonné accroche une antenne Orange en itinérance, et c'est souvent le cas vu qu'il y a peu d'antennes Free Mobile.

J'ai récemment retenté l'expérience car mademoiselle utux, ma copine, avait besoin d'un forfait pas cher. J'ai sauté sur une vente privée à 3,99€ / mois pour le forfait normalement proposé à 19,99€ et dès réception de la carte SIM nous avons pu l'essayer. Il s'avère qu'en ville (Nantes) ça marche plutôt bien car y a beaucoup d'antennes Free Mobile, par contre en campagne c'est la galère, on passe toujours sur de l'itinérance Orange et donc internet ne fonctionne plus. Sur l'autoroute par exemple il est impossible de lire une vidéo Youtube et difficile de charger une carte sur Google Maps alors que mon téléphone sous Sosh n'a aucun problème (nous l'avons d'ailleurs utilisé comme point d'accès durant le voyage).

Free Mobile en 2016 c'est donc toujours du vent, du bluff renforcé par des publicités et des tarifs agressifs agrémentés de dénigrement de la concurrence. Et ce marketing est visiblement efficace car on trouve beaucoup de gens persuadés que si tu n'as pas 50GB de data dans ton forfait c'est que tu es un pigeon. Je n'utilise jamais plus de 500 Mo par mois même avec de la synchronisation ActiveSync (YunoHost + Z-Push) et la seule fois où j'ai atteint ma limite de consommation (3Go à l'époque, 5Go aujourd'hui) est quand j'ai passé 1 semaine sans connexion à internet fixe.

L'accord d'itinérance Free / Orange n'est pas éternel et le désengagement va d'ailleurs bientôt commencer. Lorsque les vannes seront totalement coupées tous ceux qui n'habitent pas en ville vont se retrouver en zone blanche et cela représente beaucoup de monde.

MATE c'est bien - Episode 2

Rédigé par uTux 6 commentaires

Dans cet article j'expliquais avoir adopté MATE car il est toujours vivant et j'adore l'ergonomie façon GNOME 2. Je m'étais calé sur Ubuntu MATE mais j'ai changé, car Ubuntu reste Ubuntu, c'est à dire que même si on a affaire à une LTS, c'est à dire une version phare bénéficiant de plus d'attention, on trouve toujours de nombreux petits bugs et défauts qui se révèlent pénibles une fois accumulés. Ubuntu c'est bien sur les serveurs, en desktop beaucoup moins, l'obsession de Canonical à ne pas vouloir repousser les dates de sortie pour peaufiner leur produit y est sûrement pour quelque chose.

J'ai donc commencé par installer Debian Jessie, l'unique, la référence en terme de stabilité. Malheureusement j'ai rencontré quelques désagréments, pas vraiment dus à Debian, mais à l'environnement matériel et logiciel trop récents : pas de défilement à deux doigts sur le touchpad (résolu en installant le kernel des backports), version de qt5 trop vieille pour installer le client seafile (contourné en utilisant la version 5.1.0 de ce dernier), difficultés à faire fonctionner Virtualbox (apparemment du à l'usage des backports). J'ai fait un essai en Debian Testing, mais je n'avais plus de son, plus de Virtualbox du tout, bref pas de chance. J'aurais pu prendre le temps de résoudre ces problèmes mais à vrai dire je mange déjà du Debian desktop et serveur au boulot, j'ai donc préféré essayer une autre distribution.

J'ai installé Fedora 24 MATE et j'ai été agréablement surpris. Je suis familier avec Fedora pour l'avoir utilisé pas mal de temps et cette distribution combine à mon sens trois points forts : des logiciels à jour, stables, et vanilla. Ses deux seuls défaut sont peut-être d'une part de trop s'occuper de GNOME3 au détriment des autres bureaux (ce qui commençait à se ressentir sur le spin KDE lorsque j'ai changé de distribution) et d'autre part le faible nombre de logiciels packagés ce qui oblige à utiliser les dépôts additionnels rpmfusion. Ces dépôts sont plutôt stables, mais il faut s'attendre à des surprises lors des mises à jour de kernel (par exemple avec les modules Virtualbox). Cependant Fedora a l'excuse de ne pas s'adresser aux débutants, ces petits défauts dus à l’aspect semi-rolling release sont donc peu gênants au final.

Capture d'écran tirée du LiveDVD.

Côté desktop MATE on a droit à la version 1.14.1, la dernière à l'heure où j'écris ce billet, très épurée, bien implémentée et dépourvue de bugs pour le moment. Fedora a remplacé yum par dnf, que je n'aimais pas beaucoup lors de mes tests en machine virtuelle (lent) mais qui se révèle fonctionnel.

Fedora 24 MATE était une curiosité, j'en ai finalement fait ma distribution du moment. Et bien sûr, MATE c'est toujours bien, mangez-en.

MATE c'est bien

Rédigé par uTux 11 commentaires

GNOME2 fut mon premier et seul véritable amour en matière de desktop Linux. C'est l'aboutissement de plus de 10 ans de développement, un ensemble cohérent et stable, simple et intuitif. Ce n'est pas une copie de l'interface de Windows mais ce n'en est pas non plus éloigné ce qui fait qu'on trouve rapidement nos repères. De plus il y a des thèmes de bureau jolis avec beaucoup d'éléments personnalisables.

Mais il a fallu que la catastrophe GNOME3 arrive, un bureau qui prend soin de déconstruire tout ce qui a été accompli avec GNOME2, comme si tout était calculé pour tromper et perdre les utilisateurs en se basant sur leurs habitudes. Par exemple il a fallu harceler les développeurs de GNOME au fil de plusieurs versions pour avoir enfin un bouton d’extinction. C'est con mais quand on se retrouve à chercher pendant des heures comment éteindre l'ordinateur, on se pose des questions sur l'avenir de Linux sur le desktop.

Après un passage sur KDE qui a fini par me lasser à cause de sa lourdeur visuelle et de ses mini bugs qui une fois mis bout à bout se révèlent pénibles, je me suis stabilisé pendant un moment sur Xfce. Pourquoi ? Parce qu'au fond ce n'est pas si éloigné de GNOME2 même si c'est moins bien car le rythme de développement est lent et l'ensemble manque de cohérence. Pourquoi est-ce que je n'ai jamais essayé MATE ? Parce que je ne pensais pas que le projet persisterait longtemps. Mais en fait si, le projet vit et un portage vers GTK3 est même en cours. Et il est proposé dans beaucoup de distributions, plus que Unity d'ailleurs.

Après 2 ans d'utilisation de Manjaro Xfce, poussé par le besoin de réinstaller mon OS afin d'activer le chiffrement et l'envie de tester autre chose, j'ai installé Ubuntu Mate. Et c'est drôle car ça me rappelle vraiment les anciennes versions de Ubuntu, celles avec GNOME2 et ça me file même un coup de vieux. La distribution est plutôt réussie puisque fournie avec un minimum de logiciels c'est à dire sans excès comme Manjaro par exemple qui embarque Steam sans que l'on sache réellement pourquoi.

Capture d'écran tirée du site officiel.

Utiliser MATE c'est retrouver l'ergonomie de GNOME2, c'est un retour aux sources que j'apprécie beaucoup. Les desktop qui demandent un Core i7 avec 8GB de RAM et une GTX980Ti pour afficher l'animation d'un menu sont une plaie tout comme ceux qui essaient sans cesse de réinventer la roue en s'inspirant plus ou moins de l'ergonomie des tablettes en pensant que ça va être "cool" sur desktop. Un bureau ne devrait pas demander beaucoup de ressources ni prendre de la place à l'écran parce qu'après tout on s'en sert pour lancer des applications et manipuler des fenêtres.

Si vous aussi vous êtes un vieux con qui trouve que "c'était mieux avant" essayez MATE.

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