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Démêler le vrai du faux

Rédigé par uTux 1 commentaire

Le monde est consterné! Depuis les élections américaines les gens ont découvert qu'il existe des fake news, de la manipulation et de la désinformation. Sans rire, je traîne sur internet et le web depuis ~15 ans et s'il y a un truc que j'ai appris pour survivre c'est trier les informations et distinguer le vrai du faux. Par exemple si je cherche à savoir comment fonctionne un panneau solaire, voici ce que j'obtiens avec une simple recherche Google:

Exemple recherche panneau solaire
Sur la première page, un seul résultat non manipulé

En tant que geek je repère tout de suite les sites commerciaux et ne prends pas la peine d'y mettre les pieds (ou les doigts), je sais que l'information ne sera pas neutre car le but est de vous vendre un produit. Et si ces résultats sont mis en avant, c'est à cause grâce au SEO, une sorte d'art vaudou pour flater les algo de Google et polluer les résultats avoir une bonne place dans les résultats. C'est beau le marketing.

Nous les geeks avons l'habitude de trier l'information sur internet, nous avons appris à porter une combinaison anti-radiations sur le web pour éviter de nous faire irradier par toutes les bêtises. mais imaginez le monsieur tout le monde qui a la fièvre du like et du repartage sur Facebook. Vous imaginez à quel point il est facile de diffuser des informations qui ont l'air légitimes mais qui sont en fait bidon, tant qu'on inonde bien les réseaux sociaux et qu'on maîtrise le SEO pour être suffisamment visible. L'élection de Trump a mis au goût du jour ces pratiques car il y avait un enjeu géopolitique (une occasion en or d'accuser la Russie alors qu'on relance une guerre froide) mais également une bonne occasion de faire du buzz à la télévision. C'est tout sauf nouveau et ça fait office de piqûre de rappel. En parlant de Trump et de piqûre (magnifique transition) voici un petit twit gratuit de sa part à propos des vaccins et l'autisme comme quoi lui aussi relaie une fake news.

En prolongeant le raisonnement plus loin on peut y voir aussi la raison pour laquelle il y a tant de théories du complot qui persistent encore aujourd'hui, car en manipulant les images et en usant d'arguments fallacieux que la plupart des gens ne savent pas reconnaître, et avec des sources qui ne sont que d'autres sites complotistes, on arrive à une sorte de récursivité sans fin qui mène par exemple des gens à croire en 2017 que la terre est plate. Les OVNI et les fantômes existeraient-ils toujours si chacun savait remonter à la source des informations ?

Il y a une dizaine d'années j'étais très friand des documentaires sur les OVNI ou les fantômes, j'y croyais presque. Or avec du recul je me rends compte que j'étais dans une "bulle", ces documentaires vidéo ont une approche de croyant, "c'est la seule explication possible", avec des sortes de lunettes qui filtrent ce qu'il ne faut pas voir. Or quand on prend la peine de creuser, on s'aperçoit que les cas inexpliqués sont très rares, voire même qu'on peut démonter le concept de soucoupes volantes en remontant à la source. En effet Kenneth Arnold, célèbre pour avoir été le premier à rapporter une observation de soucoupe volante en 1947, n'a en fait... jamais décrit de soucoupe volante. Ce sont les media américains qui ont inventé ce terme, ça fait quand même réfléchir et ça nous mène à l'hypothèse sociopsychologique. En gros les gens voient des choses qu'ils ne comprennent pas et les interprètent comme des soucoupes volantes parce que la télé en a parlé, on peut même recueillir de vrais témoignages de bonne foi à partir de canulars. Voici une excellente vidéo d'hygiène mentale à ce sujet.

Avec l'abondance de l'information rapide et consommable nous ne sommes pas aidés, par exemple quand on regarde les tendances Youtube voici ce qu'on obtient:

Les tendances Youtube
Du pur clickbait...

Facepalm n'est-ce pas? Du top10, du "vous ne le croirez jamais", du clash, en gros du pur clickbait ou putaclick. L'algorithme des tendances étant basé sur les préférences des utilisateurs, on voit donc que nous sommes dans un cercle vicieux avec des consommateurs submergés de contenus de basse qualité mis en avant car ils les sollicitent. Pas étonnant qu'on perde l'habitude de réfléchir.

Heureusement tout n'est pas perdu car on voit apparaître à l'inverse des des vidéo de "débunkage" ou de zététique. Le debunkage c'est basiquement prendre une rumeur, un complot, un discours, et démonter ses points de manière plus ou moins propre. La zététique est une recette d'auto défense intellectuelle qui a pour but de nous faire prendre conscience de nos propres biais cognitifs et nous aider à juger de la qualité d'une information pour nous faire une opinion. Voir cette excellente conférence de Virginie Bagneux - La zététique : esprit critique, es-tu là ? ou encore la chaîne Youtube Hygiène Mentale.

Pour finir cet article, quelques petites vidéo qui font du bien et remettent certaines choses en ordre:

Difficile de conclure cet article sans enfoncer des portes ouvertes. Tout le monde sait qu'il faut se méfier des images, des vidéo, des chiffres, des news. La facilité d'accès à l'information a favorisé ces pratiques. Mais c'est à double tranchant, on peut vérifier les informations de manière beaucoup plus simple qu'avant, et il ne faut pas s'en priver. Bien sûr on ne peut pas vivre en doutant de tout, on est pas expert dans tous les domaines, et on ne peut pas être sûr que les sources sur lesquelles on se base sont elles-mêmes fiables. Mais pour des sujets importants (réchauffement climatique, vaccins...) l'effort en vaut la peine et il est souvent facile de démasquer la désinformation pour peu qu'on y regarde de plus près.

La difficulté de lâcher Windows Phone

Rédigé par uTux 5 commentaires

La semaine dernière j'ai vu passer le Nokia 5 en vente flash à 159€ (contre 199 plein pot), j'ai sauté sur l'occasion. J'ai fait ce choix principalement pour deux raisons:

  • Je n'ai jamais été déçu des Nokia, au contraire.
  • Le constructeur affirme fournir un système Android vanilla avec promesse de le mettre à jour, idéal pour moi qui déteste les surcouches.

Et après l'avoir reçu... mouais. L'appareil en soi est très bien mais il est trop grand pour moi, la coque est froide et glissante, et il lui manque l'USB-C et la charge sans fil pour me satisfaire. De plus je n'avais jamais touché à Android 7 et je n'aime vraiment pas, on a perdu tout l'aspect coloré et vif de la version 4.4 (que j'utilisais quand j'avais un Nexus 4) et il y a quelques désagréments comme le clavier et la barre du haut qui masquent le champ de saisie de SMS en mode paysage. Pour le reste il avait l'air bien, j'ai eu 4 mises à jour à la suite pour me retrouver en Android 7.1.1, donc à priori Nokia tient ses promesses. Les photo en intérieur avaient l'air plutôt correctes ce qui n'est pas très courant pour des appareils à ce tarif là.

Je n'arrive pas à abandonner mon Lumia 950. Même s'il n'y a plus aucune application tierce, il marche bien et fait des photo de fou même dans la pénombre sans flash. Et quand on a gouté à la charge sans fil, difficile de s'en passer. Du coup, le Nokia 5 sous Android a été renvoyé, j'ai demandé un remboursement. Je repousse mon retour à Android pour beaucoup plus tard, peut-être même à jamais...

Projet d'achat #1: casse-tête des TAEG

Rédigé par uTux 8 commentaires

À 30 ans je me dis qu'il serait temps de devenir propriétaire d'un logement. La location c'est bien, pas de prise de tête, l'agence gère tout, pas de charges de copropriété à payer, mais au final on ne possède rien. Si un jour l'aventure s'arrête, on se retrouve simplement à la rue, on accumule pas de capital.

Donc la machine est en route, je me renseigne sur le coût d'achat des logements et sur les crédits immobiliers. Je suis éligible au PTZ (prêt à taux zéro), mais il ne s'applique que sur les logements neufs (plus rares et plus chers) ou sur les logements anciens avec de gros travaux (pas motivé), c'est vraiment dommage car cela exclue une grosse partie du marché (l'ancien sans travaux), et je rappelle que j'habite à Nantes où les tarifs sont plutôt élevés.

Le prêt immobilier va être une grosse étape. Déjà c'est pas donné à tout le monde car même si on a largement de quoi payer les mensualités, les banques exigent que l'on puisse prendre en charge nous-mêmes les frais d'achat/notaire et il faut compter à la louche ~10 000€. C'est pas facile d'épargner une telle somme même quand on gagne bien sa vie, car en tant que célibataire après avoir payé le loyer (~500€) + les impôts (~200€) + crédit auto (~200€) ainsi que toutes les charges nécessaires pour vivre (électricité, courses, assurances...) ben au final on ne peut économiser que 100 à 200€ à la fin du mois et c'est sans compter les imprévus de la vie qui ont tendance à souvent inverser la balance.

L'autre difficulté c'est la lisibilité des offres. Les banques ne lâchent aucune information, il faut obligatoirement faire une demande de prêt complète pour obtenir une offre et c'est pénible. C'est long, on donne plein d'informations personnelles, on doit attendre de se faire rappeler par téléphone alors que ce serait tellement plus simple si le TAEG était indiqué clairement dans un tableau ou un outil de calcul en ligne. Mais j'imagine que dans une situation compétitive avec des taux très bas il est important de ne pas lâcher le client, il faut repérer si on a affaire à un pigeon à qui on va pouvoir faire avaler un taux élevé, ou client sensible à qui on va faire un effort pour ne pas qu'il aille voir ailleurs.

Mais là où je me perd c'est que j'obtiens des informations contradictoires. Le TAEG en théorie c'est le pourcentage représentant le coût total du crédit. Si j'emprunte 100€ à 2%, alors le crédit coûte 2€ et je rembourse 102€. Boursorama donne l'exemple d'un emprunt de 200 000€ au TAEG de 1,65% ce qui revient selon eux à rembourser 222 838,20 €... sauf qu'avec une règle de trois moi je calcule que ça fait un TAEG 10,24%.... et il y a pire, sur un même montant entre deux banques, même durée, même mensualité donc même coût, les TAEG indiqués ne sont pas les mêmes, un truc de fou, ça n'a pas de sens!

Y'a pas à dire, le monde de la finance couplé au marketing c'est merveilleux, on obtient des offres incompréhensibles, illisibles et incohérentes les unes avec les autres. Du coup pas le choix, je dois mettre la main dans l'engrenage et faire des demandes complètes pour avoir des offres et pouvoir comparer. Une perte de temps phénoménale pour le client qui doit poser des journées de congés afin d'aller aux rendez-vous mais aussi pour les conseillers sollicités pour des informations aussi basiques.

Espérons qu'il y aura prochainement un épisode 2 pour cette aventure!

En faire trop sur blablacar ?

Rédigé par uTux 2 commentaires

Un petit billet hors sujet pour parler d'un phénomène que je trouve intriguant. Étant toujours en panne de voiture je redécouvre les joies du covoiturage avec blablacar, le site de partage que tout le monde connait et dont les tarifs ont beaucoup augmenté depuis ma première visite (2014), les joies du monopole, mais ce n'est pas le sujet.

Qu'est-ce que le covoiturage ? C'est avant tout un partage. Le conducteur partage sa voiture et les passagers partagent le coût du voyage. C'est un système entre particuliers, un arrangement plus rentable économiquement que le train (dont le coût du billet est exorbitant), plutôt convivial et écologique.

Il y a bien entendu des règles de base qui tiennent du savoir vivre: communiquer rapidement les bonnes informations à ses compagnons, être amical, faire preuve de souplesse dans vos horaires ou trajets si cela est possible, etc. Mais il y a une chose plutôt récente que j'ai remarqué, c'est que certaines personnes prennent cela beaucoup trop au sérieux. L'exemple que j'ai en tête c'est le conducteur qui vous confirme 10 fois par SMS que votre trajet est validé (vous le savez déjà), vous propose d'office de venir vous prendre là où ça vous arrange (alors que vous n'avez rien demandé), vous fait presque des courbettes ce qui en soit est plutôt gentil mais on a l'impression d'être dans une relation entreprise - client alors que ce n'est pas le cas, nous sommes deux particuliers qui s'arrangent pour partager un voyage.

Faut-il y voir une course aux étoiles ? Car oui nous sommes jugés à l'aide d'un système de notation qui peut d'abord paraître légitime vu qu'on voyage la plupart du temps avec des inconnus mais qui à mon avis s'étend un peu plus. On peut juger la conduite, la ponctualité, l'humeur mais mon exemple précédent semble indiquer qu'il y a d'autres critères. On juge le service rendu voire la personne elle-même et on créé une concurrence entre les usagers, une uberisation ou macronisation du service ce qui à mon avis va un peu trop loin.

Dans le cas où je serai amené à utiliser le service en tant que conducteur, ma philosophie serait la suivante: je conduits bien, je suis fiable, ponctuel, je vous donne toutes les infos nécessaires et vous tient au courant en cas de changement, mais je considère mes passagers comme mes égaux et non comme des clients. Je ne leur vend pas un service, c'est un échange de bons procédés entre particuliers.

En tant que passager, je n'ai jamais eu de mauvaise surprise. Si le chauffeur est à l'heure et conduit bien, je mets un 5/5. Si le courant ne passe pas bien ou si la conduite n'est pas idéale, je m'abstiens de noter et ce n'est arrivé qu'une seule fois.

Conclusion ? En fait non, ce n'est qu'une observation, je ne prétends pas avoir assez de statistiques ou même une qualification me permettant de livrer une explication à tout ceci car cela ferait appel à un mélange de sciences sociales et d'économie. Je livre simplement un constat et invite les gens à ne pas surjouer et rester eux-mêmes. Le covoiturage est à mon sens une des révolutions positives les plus importantes des 10 dernières années permises grâce à internet et on y fait beaucoup de rencontres sympathiques. Ne changez pas le système!

Un bureau distant sous Linux ?

Rédigé par uTux 10 commentaires

Quelle solution existe-t-il pour ouvrir une session à distance sur Linux ? Une sorte de RDP-like.

  • ssh -X est foireux, enfin non il fonctionne bien mais il charge le bureau distant dans mon bureau actuel et mélange tout (il écrase notamment le xfce panel).
  • Nomachine par le passé c'était bien, c'était facile, aujourd'hui c'est devenu l'usine à gaz et je n'arrive même pas à me connecter. En plus c'est propriétaire et pas upstream.
  • VNC c'est de la merde, c'est lent, c'est moche, ça passe mal les pare-feu, c'est pas chiffré, c'est sujet aux problèmes de keymap, c'est exclu d'office.

Reste-t-il une solution que je n'ai pas essayé ? A la limite ssh -X me parait le plus prometteur mais il faudrait pouvoir contenir le bureau distant dans une fenêtre pour éviter d'écraser l'environnement en cours.

Je suis ouvert aux suggestions.

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